9 - En chemin

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Lorsque Hamal ouvrit les yeux, il se trouvait dans les bras de quelqu'un. Plus étonnant encore, il était en mouvement. Il cligna plusieurs fois des yeux, aveuglé par la forte lumière du soleil. Grognant par rapport à la lumière, il provoqua un petit gloussement de la part de la personne qui le portait. Il attendit que sa vue s'ameliore avant de reconnaître la femme qu'il avait rencontré. Celle ci lui sourit puis reporta son attention sur la route devant eux. Le petit rouquin sourit à son tour puis se rappella qu'il ne savait même pas comment se nommait la femme.

- Comment vous appelez vous ?

- Isil.

- Comme la Lune ? S'étonna le petit garçon.

- Oui... Comme la Lune. Sourit l'assassin.

- Et dis moi, qu'est ce que tu as sur le front ?

Isil leva les yeux, cherchant ce qu'elle pourrait avoir d'anormal sur son front.

- Qu'ai je ?

- Là ! Repondit le petit Elfe.

Se dressant sur ses pieds, laissant passer sa langue sous l'effort, il appuya son index sur la tâche de naissance de la Semi-Elfe. Celle ci comprit où il voulait en venir alors lui expliqua.

- C'est une tâche de naissance. C'est naturel. C'est une petite tâche quelque part sur ton corps, n'importe où.

- Mais la tienne ressemble à une Lune !

Isil sourit encore un peu avant de prendre le rouquin par les aisselles. Elle le souleva et le tourna dans les airs. Le petit, ne dit rien, malgré sa curiosité évidente. La Semi-Elfe le fit s'asseoir sur ses épaules et fit accélérer Azur sans toute fois dépasser un rapide pas. Ses grandes foulées aériennes le faisaient se déplacer gracieusement et l'Elfe qui se trouvait sur ses épaules, se plaisait à cette alure. Il rigolait des sensations et de la vue qu'offrait sa hauteur et sa position. L'assassin rigola, à son tour, de son rire cristallin face à la joie contaminante de l'enfant. Elle pressa ses mollets contre les flancs d'Azur pour qu'il passe au trot. Comme elle s'y attendait, à cette allure, Hamal sautilla sur ses épaules. Il s'émerveillait devant chaque arbre qu'ils dépassaient. Ça, jusqu'à ce qu'il voit ce qu'il y avait en face d'eux.

Isil, trop concentrée sur sa joie et celle du rouquin, ne voyait nullement les créatures qui s'approchaient dangereusement d'eux. Elle ne les entendit que lorsque les nouveaux arrivant emirent des sifflements sonores. Le bruit des mandibules s'entrechoquant grinçait et troublait la quiétude de ce moment. La Semi-Elfe fit arrêter Azur et fouilla la zone autour d'eux, du regard. Elle arrêta ses yeux d'émeraude sur les arbres, en face d'eux. Là, se trouvait Vertbois le Grand mais aussi un mal qui les fixait, attendant leurs réactions. L'assassin, dans un geste protecteur, prit Hamal dans ses bras et le serra contre son cœur. Il enroula ses petits bras autour de sa taille et posa sa tête contre son torse. Elle fouilla les branches malades des arbres, à la recherche de ceux qui les épiaient. Malheureusement, la forêt était remplie d'illusions et masquait volontairement la présence des créatures cachaient dans l'ombre.

Isil, résignée, talonna Azur, de façon à ce qu'ils arrivent à la lisière de la forêt. Seulement, arrivés devant la végétation malade, elle vit facilement qu'elle ne pourrait pas faire passer Azur. Alors qu'elle cherchait un moyen de faire entrer son cheval dans l'épaisse masse de racines et de branches, ses yeux se posèrent sur des chevaux, blancs et noirs, galopant. La crinière au vent, ils filaient à toute allure vers un point hors de portée de sa vue elfique. La Semi-Elfe eut alors une idée. C'était des chevaux. Azur était un cheval. Pourquoi ne pourraient ils pas être ensemble ? Elle descendit précipitament de son dos et, gardant Hamal dans ses bras, déposa un petit baiser sur les naseaux de son fidèle ami équin. Celui ci hennit joyeusement avant de s'approcher et de ronronner contre l'épaule de l'assassin. Cette dernière lui sourit amicalement avant de regarder en direction des chevaux, au loin, s'éloignant de plus en plus.

- Vite Azur ! Va les rejoindre ! Ordonna-t-elle, pointant du doigt les chevaux.

Le hongre ne bougea pas d'un pouce. Il la regardait, incapable de comprendre cet empressement soudain chez sa propriétaire. Celle ci fut obligée de lui donner une tape sur les reins pour qu'ils s'en aille. À contrecœur, le cheval noir s'éloigna rapidement de son amie. Isil le regarda partir, dégoutée du geste qu'elle venait d'avoir recours pour le faire se dépêcher. Elle se tourna donc vers la forêt. Une petite chose se tortilla alors dans ses bras et elle put voir Hamal, essayant tant bien que mal de descendre de ses bras. Elle le déposa délicatement dans l'herbe verte, étendue à leurs pieds. Le petit garçon lui attrapa la main, apeuré par la menace que représentait la forêt. L'assassin serra fortement la main de l'enfant, lui faisant bien comprendre qu'elle était là et qu'il n'avait rein à craindre.

Isil avança d'un pas raide vers la forêt. Hamal la suivant de près, ils entrèrent dans l'immense masse sombre. La sensation qu'ils avaient depuis qu'ils étaient arrivés étaient toujours présente. Ils avaient l'impression d'être observé. Cet endroit été rempli d'illusions pour égarer les voyageurs. Dans un geste maternelle, la Semi-Elfe reprit Hamal dans ses bras. Le rouquin entoura son coup de ses petits bras. Elle le serra un peu plus fort, comme pour lui prouver sa présence. Avançant prudemment être les racines et les toiles d'araignées, le couple ne dit pas un mot. Le silence qui perduait fut brutalement brisé par des cris de combat. Isil fouilla les alentours du regard mais, ne trouvant rien qui puisse indiquer la source du bruit, elle se fia à son ouïe sur développée. Là, plus à l'Est, des sifflements animaux se faisaient entendre, désordonnés avec les cris gutturaux qui s'élevaient.

Par simple prudence, Isil attrapa l'une de ses épées jumelles. Hamal dans un bras et son arme dans l'autre, elle avança à pas de loups vers la source des bruits. Quelle ne fut sa surprise lorsqu'une énorme araignée à pattes velues se dressa devant elle. Ses six petits yeux la fixant, menaçant et ses mandibules clignotantes, suffirent à Hamal pour pousser un cri de terreur et d'horreur. L'immondice, sentant et entendant la viande fraîche attaqua. Mais, malheureusement pour elle, Isil même avec un petit garçon terrorisé dans les bras, arriva à abattre son arme entre les yeux de la créature.

L'assassin récupéra rapidement son épée. Elle la rangea dans son fourreau et commença à avancer dans la forêt, craignant l'arrivée des congénères de l'atrocité. Hamal s'était mis à sangloter, apeuré par ce qu'il se dressait devant lui. Isil s'en voulut légèrement. Après tout, c'était de sa faute si il se trouvait là. Elle avait fortement hésité entre l'amener dans un village et continuer sa route ou bien le prendre avec elle. Prenant pitié du petit garçon, elle l'avait gardé avec elle. Seulement si elle voulait le protéger, traverser Vertbois n'était peut être pas la meuilleure solution. La Forêt malade regorgeait de créatures du Mal, toutes plus horribles que les autres.

Isil fut brutalement tirée de ses pensées par un reflet d'or. Regardant avec méfiance l'objet de son éblouissement, elle put distinguer, au milieu des feuilles d'automne, un anneau d'or. La Semi-Elfe continua de regarder l'objet quand elle sentit une masse noir l'attraper. Elle ferma les yeux et put voir un nuage noir s'approcher d'elle. Quand ses yeux se rouvrirent, les nuages gagnerent avidement l'anneau. Sentant une grande puissance maléfique émanant de l'objet de ses pensées, elle recula de quelques pas, serrant un peu plus fort Hamal contre son cœur. L'assassin allait se détourner et repartir à la recherche des Nains quand elle vit une personne qu'elle espérait croiser le plus rapidement possible. Là, l'anneau dans la main, Bilbon la regardait. Ses yeux de feuillage se connectèrent à ceux océans de son ami. Relâchant légèrement sa prise sur Hamal, la brune s'avança lentement vers le Hobbit. Celui fi de même et, ils se retrouvèrent dans les bras de l'autre, en moins de deux secondes. Se dégageant de l'etreibte de la Semi-Elfe, Bilbon posa la question qui lui brûlait les lèvres.

- Vois je des fantômes à présent ?

Donc ami de la Terre (du Milieu ? XD) (oui j'ai encore fait cette blague stupide dont je suis très fière), Bilbon est déjà dans la place !

L'Enfant de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant