I hate you (sope / YoonSeok)

Chapitre 18

Encore trois mois de passés, Yoongi a arrêté de sortir seul, tout comme Hoseok. De toute façon, il ne le faisait que pour pousser le noiraud dans ses retranchements. Il ne l'a jamais trompé. Pourtant, il a essayé mais n'a pas pu. Il s'est défilé au dernier moment. Il n'a pas supporté qu'un autre le touche et l'embrasse, il ne veut que Yoongi. Alors, il s'est contenté de trainer et de rentrer tard ou d'aller dormir à l'hôtel. 

Le but était de le faire réagir et cela à fonctionner. Le problème, c'est que Yoongi s'est renfermé sur lui-même. Il ne parle presque pas quand ils sont tous les deux. Mais au moins, il n'est plus virulent avec le brun. 

Les seuls moments où il est lui-même, c'est durant les soirées avec leurs amis. D'ailleurs, durant ces même moments avec eux, Hoseok a remarqué que Yoongi avait quelques attentions envers lui. Parfois même à l'appartement. Comme la fois où Hoseok avait oublié de fermer son dossier sur les logiciels pour les enfants mal-entendants ou non-voyants. Le lendemain, en le reprenant, Hoseok a remarqué que Yoongi y avait apposé plusieurs annotations pertinentes, améliorant les programmes.

Ce week-end, ils ne font rien de particulier, trop fatigués de leur semaine de travail. Les deux hommes sont assis dans le salon, chacun dans un fauteuil, à regarder les images défilées sur l'écran de télévision. Aucun des deux ne parle ou regarde l'autre. Ils s'ignorent tout simplement. Le silence se fait pesant et l'atmosphère lourde. Hoseok finit par prendre la parole.

H: Je ne te l'ai jamais dis Yoongi mais j'aimais beaucoup ta mère. C'était une femme adorable. Yoongi pose son regard sur lui, surpris.

Y: Tu la connaissais bien ?

H: Ma mère est morte d'un cancer quand j'avais dix ans. C'est vrai que Yoongi ne lui avait jamais demandé où était la sienne, il n'avait jamais osé. Dans les années qui ont suivi, elle s'est occupé de moi quelques fois, quand mon père ne pouvait pas. Un jour, le chauffeur à mon père est venu me chercher à l'école et m'a emmené à son bureau. J'avais onze ans. Il était très occupé et moi, je tournais en rond dans les couloirs alors elle m'a emmené manger une glace. Elle m'a parlé de toi ce jour-là. Elle disait qu'on pourrait devenir ami mais l'occasion ne s'est jamais présentée. Une autre fois, elle m'a accompagné pour acheter un cadeau d'anniversaire à mon père. On lui avait pris une cravate. Elle connaissait mieux ses goûts que moi. Il l'avait adoré et la portait souvent. Il y a eu d'autres moments comme ceux-là. Et puis j'ai grandi. Je pouvais me débrouiller seul alors mon père lui a demandé de me laisser apprendre par moi-même. Cela m'a beaucoup attristé, je dois l'avouer. J'aimais passer du temps avec elle. Elle me rappelait tellement ma propre mère. Mais c'était la tienne, pas la mienne, alors je me suis fait une raison.

Y: C'est vrai, c'était une mère formidable. Et je suis désolé pour la tienne.

H: Merci. Dommage qu'elle n'est pas pu nous présenter à l'époque. Les choses seraient peut-être différentes aujourd'hui. Yoongi le regarde sans rien dire. Comme homme politique, mon paternel n'est pas quelqu'un de bien. J'en ai conscience. Mais comme père, il est génial. Il a fait ce qu'il a pu, avec ce qu'il avait. Il n'a jamais refait sa vie. Pas officiellement du moins. Un jour, je suis rentré du lycée plus tôt que prévu. L'un de mes profs était absent. Je les ai surpris en train de s'embrasser. Je crois qu'ils se fréquentaient depuis longtemps mais ils ne l'ont jamais dit. Cela aurait été mal vu. Mais je pense qu'ils s'aimaient, sincèrement. Mon père m'a fait promettre de ne jamais en parler. Ce que j'ai fait. Tu le savais ?

Y: Oui. Un jour elle m'a l'a dit mais je crois qu'elle ne s'en est pas rendu compte. Mais elle semblait heureuse alors j'ai fait comme si de rien n'était. Et puis, ton père me l'a dit aussi.