Chapitre 8: Allison

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Cela fait une semaine que je suis revenue au lycée après ma crise. Pourtant j'ai vraiment un très très mauvais pressentiment. Ma vie est de plus en plus bizarre. Depuis mon séjour à l'hôpital, je rêve. Je rêve d'un garçon aux cheveux blonds cendrés. J'ai d'abord cru que c'était mon père, mais celui là est encore un adolescent. Un gamin. Puis il y a ce nom...Jojen. C'est un nom peu courant. Si j'avais connu une personne de ce nom-là, je pense que je m'en souviendrai. Mais je ne peux m'arrêter de penser à cette ressemblance entre mon papa et lui. Ils se ressemblent vraiment traits pour traits. C'est troublant.

Pendant que je suis dans les couloirs, je remarque la directrice de l'établissement qui semble à la limite de la crise d'hystérie. Elle parle à ma professeur. Au fil de leur conversation, je vois son visage se décomposer. Je n'entends que des bribes de la conversation

" Police...quarantaine....enfermé...sang....grave...rester...discret...pas....courant....élèves"

Ces mots me glacent d'effroi. Un frisson me secoue le corps.

Il se passe quelque chose de grave.

L'enseignante tente de se calmer. Elle s'approche de nous en essayant de paraître le plus calme possible. Elle est assez douée pour duper les autres, mais pas moi.

"- Les enfants, votre attention s'il vous plait. Je vous demande de rentrer immédiatement de classe."

Des protestations se font entendre à cause de la recréation non terminé. Non sans mal, la classe finit par rentrer sans être inquiété le moins du monde de ce qu'il se passe. Mon enseignante semble frôler la crise cardiaque et a du mal à assurer son cours, elle se débrouille comme elle peut. Cela m'inquiète de plus en plus.

Malgrès cela, tout le monde est surpris lorsque le premier coup de fusil se fait entendre. Mes camarades de classe commencent à paniquer. La prof demande le calme, mais elle ne semble même pas le garder elle même. Un garçon craque et sort de la salle. Soudain, un silence de mort s'abat sur la pièce. Je tend le cou pour voir ce qu'il se passe. Un homme, grand, immense, tient un pistolet braqué sur le dos du gamin qui s'est mis à pleurnicher. Il balance le gamin au sol.

L'homme prend la parole:

"- Je ne suis pas là pour vous faire du mal. Tout peut bien se passer si vous vous comportez comme des grands. Nous recherchons une jeune fille. On ne connaît pas son visage, mais il se peut qu'elle fasse parti de l'une de vous. Si vous me laissez vous attacher tous, personne ne mourra."

Toute la classe semble coopérer. Étrange. Je dois réfléchir, il y a bien bien une solution. Mais immédiatement, je me retrouve ligoter. On est tous ligotés.

"- Dans deux minutes, un gaz se diffusera dans l'air. Si personne ne réagit au virus, vous serez tous relâchés dans très peu de temps."

Du gaz? J'aurai tout entendu! J'ai compris...c'est un canular. Nan mais c'est vrai! Il cherche une jeune fille, mais il ne connaît pas son visage ni son nom. Ah celui là c'est un bon!

Oui, c'est ça. Ce n'est qu'une grosse grosse blague. Elle n'est pas drôle, en plus je commence à être fatigué. C'est drôle ça, je sens mes yeux qui se ferment. Ouh...et ma tête est lourde.

Une de mes amie semble s'apercevoir de mon malaise:

"-Alli? Allo la terre, Allison! Tu m'entends?"

Sa voix interpelle notre preneur d'otage qui se dirige vers moi.

"- Eh toi là! C'est pas le moment de t'endormir."

J'essaye, je lutte. Mais je me sens lourde. Je m'écroule. L'agresseur se penche sur moi et me secoue. J'ai l'impression de vivre cette scène de loin, de ne plus être dans mon propre corps. Je ne peux plus bouger. Mes yeux sont toujours ouverts mais ne réagissent plus. Le regard de mon agresseur s'illumine et il sort son téléphone portable:

"- Patron, je crois qu'on l'a trouvé.

- Sérieusement? répond l'interlocuteur. De quelle couleur sont ses yeux?

L'homme me scrute, puis son regard reflète une étrange fascination.

- Violet...violet très sombre. Les mêmes que ceux de Newt.

Papa? Mais qu'est ce qu'il a à voir là dedans?

- Ramène la moi. dit l'homme du téléphone. Tout de suite.

L'homme me soulève. C'est alors que je remarque. Un éclair de cheveux blonds et l'homme s'écroule. p...papa? Non, c'est le garçon de mon rêve. Son adversaire se relève et fonce sur lui, mais mon sauveur le remet par terre d'un simple coup de poing. Il s'approche de moi et commence à me secouer.

- Allison? Eh Allison, je t'en supplie réveille toi! On doit partir!

Je ne comprends pas ce qu'il me veut. Il me prend dans ses bras et me soulèvent. Sa peau est aussi glacée que la mienne, elle est aussi pâle également.

Maintenant un large fumée se distingue dans la vaste pièce. Arrivé à la moitié du chemin, le garçon s'écroule. Je crois que lui aussi réagit au virus. Il tente de se relever, mais c'est trop dur. Je peux sentir sa douleur. Il me prend la main et tente de me tirer. Que se passera-t-il si l'on reste dans cette pièce? Il n'en peux plus. Une voix, une voix lointaine nous appelle:

- Jojen? Alli? Réveillez vous il faut partir! Vite. Allez Jo, Allison."

Une force nous tire. Est ce pour nous sauver? La voix, je la connaît mais je ne la distingue pas. Je ne résiste plus, je sens le noir m'envahir...

Survive - NewtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant