Chapitre 14

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•Evan

Ça faisait bien trois quarts d'heure qu'elle était dans la salle de bain. Comme je ne veux pas qu'elle prenne l'habitude de désobéir, je m'en vais la remettre à sa place.

À peine ai-je mis le pied dans la salle de bain, une odeur de mangue et de fraise me vient au nez. Miam.

Les cheveux à moitiés secs, elle me regarde, ses yeux violets bien écarquillés.

- Ça fait plus de 30 minutes tu sais?

Elle fronce les sourcils.

- Impossible.

- Je te dis que si.

Une petite moue se forme sur son visage, et je passe à un cheveu de laisser tomber sa punition pour l'embrasser à pleine bouche. Mon loup commence déjà à s'agiter rien qu'à y penser.

- Ce serait plus facile si tu n'étais pas aussi enfantine. Ça peut faire quoi que si je vois ton corps? Tu crois que je vais te sauter dessus comme un sauvage?

En fait, oui, c'est exactement ce que je ferais.

Elle n'est pas obligée de le savoir.

Sans pitié pour ma future Luna, je laisse tomber un sac de farine sur sa tête.

- Maintenant, t'as 30 minutes pour te nettoyer une deuxième fois. Si t'es pas sortie à la seconde près, je ne serais pas aussi doux avec toi. C'est clair?

Ses petits yeux furieux me toisent et même sans qu'elle ne dise un mot, je sens qu'elle veut me tuer. Je prends un plaisir fou à la regarder avec amusement.

- Tic. Tac. Tic. Tac. Le temps passe beauté.

Un clin d'oeil et je sors de la pièce. Elle s'empresse de fermer la porte dans mon dos et j'entends la douche couler à nouveau.

J'ai beau paraître méchant, mais la seule chose que je veux c'est la marquer et la faire mienne. Mon loup s'impatiente de plus en plus et je peine à l'arrêter. C'est fou même la nuit il tente de prendre le contrôle pour la marquer.

Je me dis que si je la force à m'obéir elle finira par comprendre qu'elle doit faire à ma manière et elle me laissera la marquer.

Ryan pense que c'est du grand n'importe quoi mais personne ne lui a demandé son avis.

Aujourd'hui j'ai des problèmes de meute à régler. Il y a de moins en moins d'animaux à chasser dans le territoire et je crois que quelqu'un s'amuse à les chasser. Nous n'avons jamais eu de tels problèmes avant, ça ne commencera pas aujourd'hui.

J'attrape une chocolatine sur le comptoir et mords dedans à pleines dents. Eh oui, j'ai la dent sucrée. Je trouve des choses inutiles à faire jusqu'à ce que les 30 minutes de Vic sont écoulées.

En montant les escaliers, j'entends encore le séchoir. Elle va passer un mauvais quart d'heure.

J'ouvre la porte de la chambre et la vois, assise sur le lit, séchoir à la main. Cette garce, elle a trouvé une manière de déjouer le système.

Elle me défie de son regard lavande, et je sens mon loup faire son entrée.

Maintenant sous son contrôle, mes crocs s'allongent et je me dirige vers elle à pas de loup, littéralement. Mon loup s'allonge sur elle, et ses yeux écarquillés de surprise se braquent dans les miens.

Je reprends soudainement le contrôle. Je me lève rapidement du lit et sors de la chambre, laissant ma petite princesse se poser des questions.

- Reste avec elle Reina.

Elle hoche la tête et je sors accompagné de mes bêtas pour résoudre le mystère des animaux disparus.

Même si je dois révéler ma nature à une autre meute, je le ferais pour protéger mon territoire ainsi que ma meute.

Déterminé comme jamais, je me rends aux limites de mon territoire. Je tente de trouver une odeur, une trace de pas, n'importe quoi, en vain. Changeant de tactique, j'essaie d'appeler les animaux. Rien.

Je laisse plus de contrôle à mon loup et nous continuons notre recherche.

Alors que nous allions retourner au village, je remarque une branche d'arbre brisée à un endroit étrange. On dirait que quelqu'un est tombé de l'arbre. Fier d'avoir trouvé une piste, je me dirige vers la maison, où Victoria dort sûrement déjà.

En entrant, je sens l'odeur de Reina. Je la trouve dans la cuisine, verre à la main.

- Tu fais quoi? T'es sensée la surveiller.

- Ta louve c'est une vraie folle. J'en avais marre.

J'hausse un sourcil. Qu'est-ce qu'elle aurait bien pu faire à Reina?

- De quoi tu parles?

- Elle est folle! Elle a mis des somnifères dans mon café. Qu'est-ce qu'elle faisait avec des somnifères même!

Je pouffe de rire. Je devrais me contenter de monter contrôler la bête avant de dire quelque chose qui la mettrait en rogne.

Une masse est couchée sur le lit.

Bien, elle écoute maintenant.

Je me déshabille lentement, pensant à une punition appropriée pour son geste « affreux » envers ma soeur.

- Un somnifère Vicky?

Elle étouffe un rire. Bien sûr qu'elle se trouve drôle. Gamine.

- Elle ne me laissait pas respirer.

Sa petite voix gênée me réchauffe le coeur. J'ai eu une bonne journée aujourd'hui, je vais laisser couler pour cette fois.

Confiant en pensant qu'elle ne me repousserait pas, je me colle à son dos. Un faible grognement se fait entendre, et en réponse, je me contente de la coller plus fort contre mon torse.

L'effet ne se fit pas attendre, mon mini moi se réveille. Mon membre bien niché entre ses fesses, je laisse mes lèvres descendre sur son cou et mes mains sur sa poitrine.

Je suçote sa peau quelques secondes une fois, deux fois, puis quatre, jusqu'à avoir rempli sa clavicule de suçons.

Elle grogne et se tortille faiblement pour que je la lâche, mais je sens qu'elle y prend plaisir. Elle finit par se détendre sous mes caresses de plus en plus pressantes. Son corps de déesse se cambre quand je passe mes mains sur son bas-ventre.

Mes canines se font sentir sur son cou, et comme si ce geste la ramenait sur terre, elle se retourne et me repousse.

Ma bite douloureuse et mes crocs prêts à la marquer, je la regarde, confus. Elle semble gênée de m'avoir laissé faire. Je ne comprends pas pourquoi elle ne veut pas que je la marque. Je la répugne à ce point?

Mon loup se fait impatient et à le chercher comme ça, elle va finir marquée sans avoir son mot à dire.

Autant me laisser le faire de son plein gré.

Une chance à l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant