Chapitre 24

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Le noir, c'est tout ce que je vois. Le silence c'est tout ce que j'entends. Le temps me paraît atrocement long dans cette prison. J'ignore depuis combien de temps je suis ici. Tous mes repères se sont envolés. La pièce dans laquelle je me trouve ne comporte aucune fenêtre. La seule lumière à laquelle j'ai accès est celle qu'allume Chris lorsqu'il vient me voir. Depuis que j'ai envoyé mon message à Chris, je n'ai pas bougé de cette pièce. J'ignore exactement où je suis. Je sais que je suis toujours sur l'île mais je n'en sais pas plus. Je pense être dans un sous-sol mais je n'ai aucune certitude. Chris est la seule personne que je vois. Il vient me voir toutes les heures ou peut-être toutes les deux heures. Je n'en sais rien. Depuis que je suis ici, je n'ai pas dit un mot. Chris essaie de me faire la conversation mais je refuse de lui répondre. Il finit alors par s'énerver et s'en aller.

La pièce dans laquelle je me trouve est une très jolie chambre. Malheureusement, je ne peux me déplacer comme je le voudrais pour mieux l'observer. Ma cheville est en effet attachée au lit. Je ne peux donc que faire un nombre limite de pas. Je peux cependant accéder à la douche et à la table sur laquelle il dispose mon repas. Je n'ai malheureusement pas accès à l'interrupteur. Je suis donc obligée d'attendre que Chris vienne me voir pour aller au toilettes, me doucher ou même manger. S'il me laisse de l'intimité quand je vais au toilettes, il ne le fait cependant pas lorsque je suis sous la douche. Il ne se gêne aucunement pour me dévorer du regard. Je suis alors toujours très mal à l'aise. Je prie à chaque instant qu'il reste loin de moi et ne me touche pas. Pour l'instant, mes prières ont toujours été exaucées mais pour combien de temps ?

Depuis que je suis ici, je n'ai aucune nouvelle de Gaëlle. J'ignore s'il lui a fait du mal ou si elle va bien. Je prie pour la deuxième option mais je ne me fais pas trop d'illusion. Elle n'en a plus pour très longtemps. A la minute où il n'aura plus besoin d'elle, il s'en débarrassera. Je ne peux alors qu'espérer que Ric arrive avant cet instant.

Voilà un moment que Chris n'est pas venu me voir. Il ne devrait sûrement pas tarder. Je me prépare mentalement à une nouvelle confrontation. Cette fois-ci, j'ai un plan ! Chris est un loup-garou après tout. Je peux donc le contrôler avec mon chant. Je dois juste trouver un moyen de l'obliger à se transformer. Ça, ce n'est pas une mince affaire. Par quel stratagème pourrais-je l'y forcer ?

J'entends des pas s'approcher de la pièce. Je me redresse du lit sur lequel je suis assise. Je suis prête ! Viens me voir mon coco, ça va être ta fête ! Enfin, j'espère. J'entends la clé tourner dans la serrure. La porte s'ouvre dans un grincement agaçant. Une silhouette rentre dans cette chambre. Je ne peux la distinguer mais je suis sûre qu'il s'agit de Chris. Il se déplace vers l'interrupteur et appuie dessus. La lumière est aveuglante pour mes yeux habitués à l'obscurité. Je cligne plusieurs fois des yeux afin de m'y habituer. Pendant ce temps-là, Chris se rapproche de moi. Il s'assoit sur le lit et tend sa main. Celle-ci vient me caresser la joue. Je résiste à l'envie de me soustraire à son contact. Je dois la jouer fine sur ce coup-là. Courage Guenièvre ! Tu peux le faire !

Chris : tu sais que tu ne m'as pas donné le choix n'est ce pas ? Tu n'as pas respecté les règles que je t'ai imposé et tu en subis à présent les conséquences.

Délicatement, il passe ses bras sous mes jambes et dans mon dos. Il me soulève comme si je pesais le poids d'une plume. Il me dépose sur l'une des chaises présentes autour de la table de la pièce. Il s'assoit en face de moi et me regarde en silence. Je me sens affreusement gênée par ce silence.

Moi : pourquoi tu me fixes comme ça ?

Il continue de me fixer mais cette fois-ci, je vois un sourire se former sur son visage.

Chris : enfin tu me parles, je commençais à croire que tu étais devenue muette.

On dit que le silence est le meilleur des mépris. Je ne fais qu'illustrer cet adage en le gardant. Je détourne les yeux et observe la pièce. Je me demande où se trouve la clé de la chaîne autour de ma cheville. Sûrement sur lui. Mon regard se pose sur Chris qui ne m'a toujours pas lâché du regard.

Moi : quoi ?

Chris : je trouve ça très rafraîchissant de te regarder essayer de m'échapper. Désolé mon cœur mais quoique tu fasses, tu resteras ici et tu sais pourquoi ?

Moi : parce que vous allez faire du mal à ma sœur ?

Il me regarde avec un grand sourire presque trop heureux du pouvoir qu'il exerce sur moi.

Chris : non, je ne peux désormais plus lui faire de mal pour la simple et bonne raison que je l'ai relâchée.

Une joie sans fin me transperce. Gaëlle est libre ! Elle peux désormais retrouver Ric. Lui seul pourra la protéger. Chris se lève et s'approche doucement de moi tel un prédateur devant sa proie. Délicatement, comme s'il me laissait le temps de fuir, il se pencha vers moi. Ses deux mains attrapèrent les deux accoudoirs de ma chaise. Il se penche vers moi et me dit ces mots à l'oreille.

Chris : je l'ai libéré pour la simple et bonne raison qu'elle tuera Ric pour moi.

L'effroi s'empare de moi. Gaëlle va tuer Ric ?!

Coucou tout le monde,

Voilà la suite de l'histoire. Qu'en avez-vous pensé ? N'hésitez pas à commenter ! Je suis vraiment désolée du temps que j'ai mis à écrire la suite. J'ai eu beaucoup de mal à trouver la suite mais maintenant c'est bon. J'ai retrouvé l'inspiration.

En tout cas, je voulais remercier toutes les personnes qui me lisent. Je sais que j'ai la fâcheuse tendance à m'arrêter d'écrire soudainement et que ce n'est vraiment pas sympa pour vous. Je trouve ça super gentil que vous continuiez à me soutenir malgré tout. Vous ne pouvez même pas imaginer à quel point ça me fait plaisir !

Je vous souhaite à tous une bonne journée et vous dit à demain pour la suite !

Guenièvre et l'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant