Chapitre 26

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Le dégoût s'empare de moi. Comment peut-il croire que je vais accepter ça ? Je suis une femme mariée et j'aime mon mari. Jamais je ne pourrai le tromper ! Pourtant, il y a cette petite voix qui me dit que c'est peut-être le seul moyen pour moi de m'en sortir. Chris attend manifestement une réponse de ma part. Il me laisse cependant le temps de réfléchir. Je sais toutefois qu'il ne sortira pas de la pièce sans avoir de réponse. C'est pourquoi il me faut trouver un moyen de me sortir de cette situation. Une idée me vient soudainement. C'est risqué mais ça pourrait marcher.

Moi : écoute, je sais que tu ne veux pas me faire de mal et que tu veux seulement me rendre heureuse mais je suis mariée. Mes parents m'ont donné des valeurs et ce serait les trahir que de tourner le dos à ces valeurs. Tu comprends donc que tant que je ne t'ai pas épousé, il m'est impossible d'avoir une relation charnelle avec toi.

Chris semble songeur suite à mes paroles. Je ne sais pas si mes mots l'ont convaincu mais ils auront eu le mérite de me faire gagner du temps. J'attends avec inquiétude sa réponse et celle-ci ne tarde pas à venir.

Chris : d'accord, dans ce cas, nous nous marierons. Je vais rénover notre chambre à coucher afin qu'elle puisse t'accueillir. En attendant, tu resteras ici, en sécurité.

Oui mais non. Ça ne va pas du tout ça. Ce n'est pas du tout la réaction que je m'imaginais. De plus, il a compris que je suis mariée ou ça se passe comment ? Jusqu'à preuve du contraire, la polygamie n'est pas autorisée chez les loup-garous alors je ne vois pas comment ça va être possible. Et puis, pour ça, il faudrait le consentement des deux fiancés et jusqu'à preuve du contraire, je ne le suis pas alors il n'est pas question que je me marie avec lui. Par ailleurs, est-ce que quelqu'un a lu quelque part une demande de mariage ? Parce que personnellement je l'ai plus ressenti comme un ordre que comme une demande. Mais bon, je ne dois pas m'égarer. Pense au plan Guenièvre !

Moi : si ça peut te faire plaisir, d'accord. Seulement j'ai une condition à te soumettre.

Il me regarde suspicieux. Cependant, il me laisse exprimer le fond de ma pensée.

Moi : si tu veux que l'on se marie, je dois avant savoir si tu as totalement confiance en moi. Pour me le prouver, je ne te demande qu'une chose : je veux voir ton loup.

Chris : tu me sembles bien désireuse de voir mon loup. Ça cache quelque chose. Je ne suis pas sûr que te faire confiance soit une bonne idée.

Mince ! On dirait que je suis percée à jour ! Invente un truc, vite ! Ah, j'ai trouvé !

Moi : tu as raison, je ne suis pas tout à fait honnête avec toi. Si je veux voir ton loup, ce n'est pas seulement parce que c'est une preuve de ta confiance. Depuis que je suis ici, tu es le seul être vivant que je vois et ça commence sérieusement à me peser. Je n'en peux plus d'être enfermée dans cette pièce sans voir personne. Je craque ! J'ai besoin de voir quelqu'un d'autre que toi. Je sais que tu fais tout ça pour me protéger et je t'en remercie mais par pitié, accorde-moi ce souhait. Je ne te demande pas de sortir, juste voir ton loup.

J'alimente mon petit discours de quelques larmes. Franchement, je suis fière de moi. Je mériterai un Oscar pour mon jeu d'acteur. Il faudra que je pense sérieusement à en faire mon métier quand je serai sortie d'ici. Chris me regarde désemparé, sûrement très triste de me faire autant souffrir. Il pose sa main sur l'une de mes joues et essuie mes larmes qui coulent.

Chris : j'ignorais que tu souffrais autant mon amour. C'est vrai que tu es enfermé depuis des jours sans voir le soleil ou une quelconque autre personne que moi. Je suis désolé, j'aurai dû penser un peu plus à tes sentiments.

Je renifle bruyamment et me frotte les yeux avant de répliquer.

Moi : ça veut dire que tu vas me laisser le voir ?

Chris : oui c'est d'accord mais pas longtemps.

Sans plus tarder, je saute de joie. Je vais enfin pouvoir sortir d'ici. Rapidement, il enlève ses vêtements. Je tiens à préciser que j'ai détourné le regard. Je disais donc qu'il a enlevé ses vêtements et que, très vite, le bruit de sa transformation a commencé. Je le regarde et, à la place de l'homme, je vois un très beau loup noir et gris. Dommage que je n'aime pas ton maître, je suis certaine que l'on aurait pu bien s'entendre. Sans attendre, je me mets à chanter. Le loup me regarde hypnotisé. Je ne le quitte pas des yeux. J'attrape les affaires de Chris toujours en le regardant et cherche la clé toujours à l'aveuglette. Je la trouve rapidement et enlève la chaîne présente autour de ma cheville. Par précaution, je la mets à ce pauvre loup. Je lui chante alors une berceuse et il ne tarde pas à s'endormir. Je quitte rapidement la pièce sans oublier de la fermer à clé. Je garde la clé dans ma poche. On ne sait jamais. Elle pourrait m'être utile plus tard.

Je sors discrètement de la villa et cours vers la plage. J'appelle des dauphins qui viennent rapidement me chercher. Je monte sur le dos de l'un d'eux. Nous fendons les flots aussi vite qu'un bateau. Mes cheveux dans le vent, je savoure cette liberté tant désirée. Je suis enfin libre et j'espère de tout cœur que je n'arriverai pas trop tard. Gaëlle, Ric, attendez-moi !

Coucou tout le monde,

Voilà la suite, qu'en pensez-vous ? Je me posais une question, est-ce que certain d'entre vous pensent que l'histoire devient trop longue ? Parce que si c'est le cas, n'hésitez pas à me le dire ! Je raccourcirai la fin ! En tout cas, un grand merci pour vos commentaires, votes et lectures. Ça me fait très plaisir ! Je vous souhaite à tous un bon après-midi et vous dis à demain !

Guenièvre et l'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant