Chapitre 9

429 33 2
                                    

Ma journée a vraiment mal commencée. Je suis en pleine période de dépression. Je vous explique. Ce matin en me levant, j'avais très faim. J'ai essayé de me lever mais le problème c'est qu'un individu, dont je ne citerai pas le nom, dormait encore profondément. Vous allez me dire "quel est le problème ?". Le problème, c'est que je suis sur son torse et que ses bras sont enroulés autour de ma taille. Résultat des courses, je me suis retrouvée à attendre 30 min avant qu'il ne se réveille ! Vous imaginez l'état de mon ventre après ça ?! Mais ce n'est pas le pire ! Après avoir bataillé pour sortir du lit sans faire de bruit, je suis tombée du lit ! Oui, oui, je suis vraiment tombée. Heureusement, rien de cassé. J'ai de la chance qu'il ait un sommeil de plomb parce qu'avec tout le bruit que je fais, on a dû m'entendre de l'autre bout du jardin. Mais passons, je suis donc sortie toute contente de la chambre et je suis allée me chercher un peignoir dans le dressing. J'ai un pyjama un peu trop décolté à mon goût et je ne veux pas qu'on me voit comme ça (au cas où vous vous demandiez pourquoi je suis allée chercher un peignoir ). Après ça, je me suis rendue dans le bureau. Je me suis alors rendue compte que la porte était fermée. Encore ! C'est pas possible ! Le monde est contre moi aujourd'hui ! Me voilà donc assise devant la porte depuis une heure à attendre qu'une âme charitable m'ouvre.

Idiot : bonjour mon coeur.

Moi : bonjour

Il me regarde bizarrement. Bah quoi, t'as jamais vu une fille assise par terre ?

Idiot : dis moi ma douce, qu'est ce que tu fais ?

Moi : j'attends.

Idiot : quoi ?

Moi : que la porte s'ouvre.

Je vous l'accorde, dis comme ça, ça paraît bête. Mais c'est le matin ! Il faut pas trop m'en demander !

Idiot : il suffisait de venir me voir ma douce, je t'aurai ouvert.

Sérieusement ? J'ai tout fait pour ne pas le réveiller et il me dit ça ! Attends demain mon grand, tu vas voir !(ceux qui veulent me donner des idées, n'hésitez pas, je vais lui faire sa fête ! Façon de parler bien évidemment). C'est sur ces bonnes paroles qu'il m'ouvre la porte. Je cours vers la cuisine. Il n'y a personne, c'est pas merveilleux ? J'ouvre le frigo. C'est horrible, il y a pleins de morceaux de viande.

Idiot : mon coeur, referme ce frigo, il n'y a que du gibier que nous sommes allés chasser.

Je le regarde, je crois que je suis devenue toute pâle. Je vois dans son regard qu'il s'inquiète.

Moi : chasser ?

Idiot : oui, il y a pas mal d'animaux dans la forêt, il nous arrive très souvent d'aller chasser.

Il ne m'en a pas fallu plus pour aller vomir dans la poubelle. Les pauvres animaux ! Je sens l'assassin (ce sera son nouveau surnom ) me tenir les cheveux. Une fois finie, il me tend un verre d'eau pour me rincer la bouche. Il pose sa main sur mon front. Il semble soucieux.

L'assassin : tu n'as pas l'air bien mon ange, je vais appeler un médecin.

Je n'ai pas la force de le contredire. Je crois que j'ai attrapé froid dans les jardins hier soir. Nous sommes donc retournés dans la chambre où il a été aux petits soins avec moi. Il m'a apporté de quoi manger (enfin !) et il est resté près de moi une bonne partie de la journée. En ce moment, il me tient dans ses bras chauds. Je n'ai pas eu le courage de lui dire non lorsqu'il me l'a demandé. Nous voilà donc allongés dans le lit, moi dans ses bras. Je dois vous l'admettre, je n'ai jamais été aussi bien. J'aimerai que ce moment ne s'arrête jamais. Nous avons beaucoup parlé. Il m'a posé beaucoup de question sur Gaëlle et m'a promis que lorsqu'elle reviendrait de son voyage, elle pourrait venir vivre avec nous. De son côté, il m'a parlé de lui, de ses passions, de son travail. Il est chef d'une entreprise. Il a d'ailleurs été très évasif sur la question. Il m'a expliqué que ses employés vivent ici. Je comprends mieux pourquoi il y a autant de monde mais j'ai l'impression qu'il me cache quelque chose. Je préfère ne pas insister de peur de gâcher ce bon moment. J'ai appris qu'Arès est l'aîné. Ensuite, il y a Emma puis Ric et Chris. D'ailleurs, Chris et Ric sont jumeaux, qui l'aurait cru ? Je n'ai d'ailleurs pas trop compris son histoire de "Arès ne veut pas reprendre l'entreprise familiale alors c'est mon devoir de le faire ". Ils ont une famille assez bizarre.

Ça va faire bientôt une semaine que je vis avec Ric. Je me suis beaucoup rapprochée de lui et nous sommes officiellement ensemble. Il me l'a demandé hier. J'ai donc accepté. Cette semaine m'a permise de découvrir à quel point je suis heureuse ici et à quel point Ric est un homme formidable. J'ai l'impression que depuis que j'ai été malade, tout va de mieux en mieux. Tous les jours nous allons nous promener dans les jardins et je peux à présent me déplacer comme je le désire et seule. Pour ça, j'ai du batailler. Il y a 3 jours, je suis tombée dans les escaliers. C'était un accident ! J'ai glissé et j'ai loupé une marche, la dernière. Je ne suis pas tombée de très haut. Mais Ric en a décidé autrement. J'ai donc passé la journée au lit avec lui. Ça ne m'a pas dérangé mais j'avoue que j'aurai préférée me promener en forêt ou au moins sortir.

Je me suis donc levée ce matin avec pour objectif de sortir en forêt. Me voilà dans les jardins, je marche rapidement. J'ai l'impression d'être suivie mais je n'en suis pas sûre. Je me cache derrière une haie et attends que quelque chose dépasse ma hauteur. Et devinez qui c'est ? Un magnifique chaton. Il est trop mignon ! Ça y est, j'ai eu un coup de coeur ! On m'a perdu. Adieu, monde cruel ! Bon j'arrête là parce que vous allez vous poser des questions si ce n'est pas déjà fait. J'ai donc pris dans mes bras ce jolie petit chaton. Je suis allée jusque dans la forêt, c'est-à-dire à l'abri dès regards, et je me suis mise à chanter. Les animaux se sont rassemblés autour de moi. Des biches, des lièvres, des écureuils, tous me regardent comme si j'étais la personne la plus importante à leurs yeux. Je les caresse, leur parle, leur chante quelques notes. Je décide de lancer une grande partie de cache-cache. Après avoir compté jusqu'à 100, j'ai facilement réussi à retrouver le chaton mais aucun autre. C'est étrange, j'ai l'impression qu'ils se sont tous enfuis. Dommage ! J'ai repris dans mes bras le chaton et je suis rentrée. Je l'ai conduit dans mes bras, je n'ai heureusement croisé personne. Je l'ai conduit jusqu'à nos appartements. Mon pauvre petit, comment vas-tu réussir à monter les escaliers ? J'y réfléchirai plus tard, pour l'instant, je dois lui trouver un nom.

Moi : que dirais-tu de Mystère ? Ça te va bien je trouve.

Le chaton semble apprécier. Je suis allée à la cuisine lui chercher de l'eau et un peu de nourriture. J'ai dû aller chercher de la viande dans ce frigo. Beurk ! Qu'est ce que je ne ferais pas pour Mystère ?

La journée est passée assez vite après son arrivée. J'ai beaucoup joué avec lui dans ma chambre. J'appréhende tout de même un peu la réaction de Ric quand il va le voir. Qu'est ce qu'il va en penser ? Est ce qu'il va me permettre de le garder ?

J'entends des bruits de pas dans les escaliers. C'est lui. J'ai peur ! Je veux garder Mystère avec moi ! La porte s'ouvre.

Ric : ma douce ?

Moi : je suis là.

Je sors de la cachette et cours dans ses bras. C'est notre rituel. Dès qu'il revient du travail, il me prend dans ses bras. C'est notre façon de prouver à l'autre qu'il nous a manqué. Je crois qu'il y en a un qui est jaloux parce que Mystère arrive en courant avec son morceau de laine.

Ric : dis moi Guenièvre, que vient faire ce chat ici ?

Moi : je l'ai trouvé.

De la façon dont je viens de lui dire, on dirai qu'il va le mettre dehors alors que je ne devrais pas avoir peur. Mystère restera ici un point c'est tout !

Moi : il était dans le jardin et il semblait perdu. Je ne pouvais pas le laisser dehors. Un si petit chat aurait été une proie facile.

Ric : dis moi, si je t'offre un cheval, tu vas aussi le ramener dans notre chambre ?

Moi : je ne suis pas sûre de comprendre.

Ric : si je t'offre un autre animal de compagnie, est ce que tu vas aussi le ramener dans notre chambre?

Moi : comprends pas

Ric : c'est simple. Il se pourrait que je sois allé ce matin dans une animalerie pour acheter un chat et qu'il m'ait échappé des mains quand il t'a vu.

Mes sentiments passe de la joie à l'amour.

Moi : je t'aime.

Ric : qu'est ce que tu viens de dire ?

Je lui souris. Pour la première fois de ma vie, je dis ses mots au seul homme avec qui je me sens bien, en sécurité.

Moi : je t'aime.

Ric se penche pour m'embrasser et me glisse entre deux baisers :"je t'aime aussi "

Coucou
Que pensez vous du chapitre?
On se retrouve demain
Bonne soirée !

Guenièvre et l'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant