A Dating Story ?

chapitre 25

- Tu n'as rien oublié ?

Ma mère s'est adossée contre la porte de ma chambre, sourire aux lèvres.

- Je crois que j'ai tout pris, annonçais-je en bouclant ma valise.

Le nécessaire me suffira. Seulement quelques jeans, et quelques tee-shirts feront l'affaire. Je ne l'ai pas rempli à fond, estimant que la durée de ce voyage ne serait pas tellement longue. Un petit soupire s'abat, lorsque je m'étale sur mon lit défait. Ma génitrice me rejoint.

- Tu es sûre de toi ? Partir pour un temps indéterminé ? Ça m'inquiète, me demande t-elle, un pli vers les sourcils.

- Ce n'est que pour quelques jours, tu sais. Je crois que j'en ai besoin, et puis je te donnerais des nouvelles.

- Tu en fais une promesse ?

- Je t'appellerais, maman.

Elle se jette sur moi, et j'étouffe un rire attendri. Le temps va me paraître éternel, sans elle. Sans ses jolis conseils, et ses précieux sourires. Mais je me suis déjà décidée, je sens que ça peut m'aider à y voir plus clair dans mon esprit étourdi. Du moins, je l'espère. Je pose ma tête sur le haut de son crâne, les idées perdues dans la pièce. Je pense que je suis, inconsciemment entrain de paniquer. Réaliser que dans une centaines de minutes, je ne serais plus là. Oui, c'est paniquant.

Le vibreur de mon portable, brise ce court moment de silence. Je roule sur mon ventre, l'arrache de ma commode, et y scrute le prénom s'affichant, accompagné d'une jolie photo.

Taylor.

PDV de Taylor.

- Comment ça, tu ne viens plus ?

Assise sur l'une des chaises de l'îlot central, je me sidère d'entendre Peyton décliner l'invitation de James.

- Je suis désolée, je n'ai pas pensé à vous prévenir.

- Il y a eu un soucis ?

- Plutôt un contre-temps, dit-elle tout bas.

- Éclaire moi, quel genre de contre-temps ?

Je suis complètement perdue. Oh ça oui, c'est perdant. Elle semblait si enthousiasmée par l'idée de s'éloigner un peu de la ville, que je n'arrive pas à saisir ce soudain changement d'avis.

- Un contre-temps qui s'appelle Jake Burton ? Hésite t-elle avec une voix de petite fille.

Quoi !

- Je veux des détails, tout de suite.

Elle rit. Je m'impatiente. Qu'est-ce que c'est cette histoire ?

- On va passer la semaine ensemble. Il avait des projets, et disons que, je m'y suis ajoutée.

- Donc tu vas passer 7 jours de ta vie avec ton béguin de toujours ? récapitulais-je, un sourire en coin.

- Ne le dis pas comme ça, c'est très désespérant.

Je bascule l'appel en visio, et son visage fatigué du matin apparaît.

Puis je pose mon portable près des ustensiles, et sautille comme une surexcitée, sous ses légers apitoiements. Elle est dépitée, mais elle a l'air changé. Elle a un truc de différent dans le regard. Un minuscule truc, mais assez pour être remarquable. Ses cheveux sont terrés en un faible chignon, et son lumineux sourire contraste avec son petit débardeur noir. Elle est jolie, mon amie.