21-Keefe

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Vous n'êtes pas obligé de lire la note de fin, c'est un peu du n'importe-nawak.

*****

Je regardai Marella à ma gauche.

Après mûre réflexion, nous avions décidé de cohabiter surtout parce qu'avec Sophie dans la chambre d'à coté c'était plus possible.

Elle faisait des genres de cauchemars une nuit sur deux, et quand elle n'en faisait pas, elle faisait des rêves ou la force de ses émotions me réveillait en sursaut.

Je peux vous dire qu'après m'être sorti du sommeil avec de la colère ou de l'amitié à en dégouliner de sueur, habiter avec la fille chiante ne serait qu'une formalité.

-Bon tu l'ouvres cette porte?! Râla-t-elle en levant les yeux au ciel.

Je ne répondis pas et ouvris la porte.

Aussitôt, nous nous précipitâmes tous les deux sur le lit près de la fenêtre, et je la repoussai d'un coup de coude.

-Rêve pas le feu follet, c'est ma place.

Elle me dévisagea et ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, mais se ravisa.

À ma grande surprise, elle se détourna en me lançant juste un regard noir.

Je m'attendais à plus de résistance, mais je n'allai pas me plaindre, hein.

-Tu perds rien pour attendre mon pauvre... L'entendis-je gromeller.

Je ricanai, tout en notant, méfiant.

Elle avait réussi à nous mettre en retard avec sa bataille de nourriture improvisée dans la cuisine hier, le temps de nettoyer et d'arriver, bam!

C'est pourquoi je pris ses pseudo-menaces au sérieux.

Je ne savais toujours pas pourquoi elle éprouvait une antipathie profonde pour moi, mais tant qu'elle ne m'expliquerait pas je resterais dans le flou artistique le plus total.

Y'avais pas marqué devin sur mon front.

Je l'obervai. Elle dégageait une aura d'agressivité dissimulée sous un solide sens de l'humour et du sarcasme.

J'avais de plus en plus cette impression, celle qu'elle avait envie de se venger de quelque chose, qu'elle était en colère permanente, mais je pensai aussitôt à autre chose, de toute manière, essayer de parler à Marella équivalait à se présenter pacifiquement à un dragon qui protégait son trésor:

T'avais 99,99% de chances de te faire allumer.

Je descendis l'escalier. Aujourd'hui nous étions censés fouiller la ville pour chercher la maison.

C'était censé être simple. Trouver une maison.

Sauf que la maison se trouvait dans une ville qui comptait beaucoup beaucoup de maisons.

Et cette ville qui comptait beaucoup beaucoup de maisons se ressemblaient à peu près toutes.

Donc à moins de tomber dessus par hasard... Je voyais pas trop, et les autres non plus.

Personne ne se faisait d'illusions, mais c'était la seule piste que nous avions.

Nous ne tardimes pas à sortir, et à quitter le lotissement.

-On va où spécialement? Demandais-je, perdu.

-Dans les environs, répondis Sophie, songeuse. Ah j'allais oublier!

Elle sortit son téléphone de sa poche et pianota dessus pendant un court moment, avant de le remettre dans sa poche et de s'expliquer:

-Je viens de vous envoyer la photo de la maison, si vous trouvez un élément qui nous permettrait de la différencier de toutes les autres, je suis preneuse.

La Team GDCP dans les Cités InterditesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant