La Team GDCP dans les Cités Interdites

29-Sophie

Je m'attendais à tout sauf à ça. En restant à la maison avec Fitz, je savais déjà que ça allait être... Particulier.

Et j'avais visé droit dans le mille.

Il s'en alla vers la porte, touché, ému aux larmes. Je savais de tout mon cœur qu'il était sincère et que toutes ses paroles étaient fondées.

Mais...il allait me falloir du temps pour l'accepter, je pense.

Je lui avait déjà pardonné, mais d'ici à ce que tout redevienne comme avant...

Je ne savais même pas si cela allait être possible.

Je tournais la tête vers la fenêtre pour masquer mes larmes à sa vue quand mes yeux furent attirés par un lumière brillante sur ma main.

Il me fallut une demi-seconde pour intégrer que c'était la lueur de ma bague d'alarme que Dex avait fini par tous nous relier, et une autre pour capter qu'on avait par conséquent de gros ennuis.

Mon corps agit de lui même. Je me levai précipitamment et rattrapai Fitz en deux enjambées.

-Fitz! criai-je pour qu'il se retourne.

Je tendis ma main sous son nez pour qu'il comprenne, me sentant incapable de prononcer le moindre mot.

Il me regarda fixement, puis me contourna en courant pour re-rentrer dans la chambre.

Je lui emboitai le pas. Il n'y avait plus de "est-ce qu'il m'aime encore" ecetera, nos priorités étaient plus importantes que nos états d'âmes.

L'omnisciente violette luisait d'une lueur claire.

Paniquée, je me laissai tomber et l'englobai de mes mains.

-Montre-nous... Ma-marella Redek, bégaya Fitz au hasard.

Une brume sembla naviguer dans la sphère, et une image de la pyrokinésiste très floue, comme une photo mal prise, apparue.

On la distinguait à peine tellement la scène était trouble. Elle semblait être assise sur un canapé, peux-être rouge, et le reste était illisible.

-Mais qu'est-ce qu'il se passe, murmurai-je.

L'ominisciente m'avait toujours fourni une image très nette. Elle ne pouvait pas être détraquée?

-Montre-nous Keefe Sencen, dis-je pour vérifier.

Le phénomène se reproduisit, et en pire. On ne pouvait pas le reconnaître à moins de savoir que c'était lui. Nous essayâmes tout le monde en un temps record et dans une frénésie absolue.

Soudain, je me rappelai de quelque chose d'élémentaire.

-Je vais essayer de les joindre par téléphone, retente par l'ominisciente, déclarai-je.

Je me sentais navrée d'avoir esquivé sa déclaration d'une manière aussi lâche. Je composai tous les numéros de mon répertoir assez mince. La panique s'insinuait dans mon corps, m'empêchant presque de réfléchir.

A chaque fois c'était la même chose: j'entendais la tonalité, puis je tombais sur le répondeur.

Je fis défiler ma liste de contact, et tombai sur le nom d'Alden. Devrions-nous l'appeler?

La situation devenait assez alarmante.

Fitz se retourna vers moi et me demanda d'un ton très sérieux:

-Désolé de te demander ça, mais je sais que tu te servais de l'ominisciente tout à l'heure. Est-ce que la personne que tu voyais était floue?

Je secouai la tête en signe de dénégation. Fitz pencha la sienne un peu plus vers moi.