Le Labyrinthe Mortel

Chapitre 5

Comme à chaque nouvelle arrivée, une fête était préparée, cette fois-ci, c'était en l'honneur de Newt. Des blocards s'étaient mobilisés pour aménager l'endroit où se déroulera la party, certains apportaient du bois pour le grand feu, d'autres cherchaient des caisses vides, où avaient été placé les vivres, dans le but d'en faire un instrument de musique et il y avait moi, qui continuait sans cesse de travailler sur ces foutus plans du labyrinthe, enfermée dans ma cabane. J'étais assise sur mon pauvre bout de bois qui me servait de siège, les coudes sur la table, la tête entre les mains, les yeux fixés sur un tas de dessins, cherchant désespérément où pouvait se trouver la sortie de ce cauchemar. Je lâchai un soupire, découragée de rien trouver, comme toujours, quelque chose nous permettant d'avancer. Mes yeux se fermèrent quelques secondes alors que je prenais une grande inspiration, me détendant doucement après cette surdose de travail. Quand je les ré-ouvris, une ombre se tenait au pas de la porte, en contre jour du soleil qui commençait à se coucher au loin, laissant place à son amie la Lune. La carrure forte et droite de mon meilleur ami pénétra complètement dans mon antre, faisant le tour de la grande table qui prenait tout l'espace, pour ensuite s'asseoir sur le second siège, à côté de moi.

-Minho m'a dit, pour la demande du nouveau et...

-Il est hors de question qu'il y aille ! Le coupai-je en fronçant les sourcils.

-Laisse moi finir veux-tu ? Lança-t-il d'une voix sèche avant de reprendre. Tu ne peux pas l'interdire, nous manquons de coureurs et tu le sais, Minho, Ben et Terence reviennent de plus en plus fatigués. Ils ne peuvent pas continuer comme ça, il leurs faut de l'aide.

J'avais baissé les yeux, consciente qu'il avait raison sur toute la ligne, mais j'avais encore une plaie béante, sur la mort de mon ami roux. Je regardai mes mains d'un air vide quand je vis deux mains noirs me les prendre et les serrer, la chaleur d'Alby me réchauffa doucement tandis que je levai mon regard vers lui.

-Si tu as si peur pour lui, tu peux l'accompagner si tu le souhaites, bien que ça ne me tienne pas particulièrement à coeur, avoua le grand noir en souriant légèrement, je t'en donne la permission.

-Bien, j'irai avec lui, mais si je vois qu'il ne correspond pas aux critères d'un coureur, il ne pourra pas le devenir, dis-je simplement, d'une voix calme avant de rajouter, merci de me faire confiance, Alby.

Il se releva complètement en lâchant mes deux mains pour ranger sa chaise à sa place, je l'imitai. Puis il se tourna vers moi et me prit par les épaules, plongeant ses yeux marrons dans les miens.

-Tu es la seule à qui je fais entièrement confiance ici. Juste... ne me déçois pas.

Il posa un simple baiser sur mon front avant de partir, me laissant là, debout, touchée mais inquiète. Demain allait être une longue journée, marmonnai-je à moi-même avant de ranger les feuilles volantes qui traînaient encore sur la table. Une fois cela fait, je pouvais enfin aller participer à la java qui venait de commencer à l'extérieur, le grand feu de camp était allumé, les "musiciens" commençaient à taper sur les caisses en bois et les boissons concoctées par Gally coulaient à flot. Il fallait juste, avant de commencer à m'amuser, que je touche deux mots à Newt.