L'impact entre Gally et le nouveau fut tellement violent que le blond tomba à la renverse comme un vieux plonk sur la terre boueuse du bloc, ce qui m'arracha une grimace de douleur pour lui. Une fois arrivée, j'aidai le blond, légèrement sonné, à se relever avant de me tourner vers le châtain qui avait les bras croisés sur sa poitrine, pensant ainsi nous impressionner.
-Je peux savoir c'est quoi ton problème Gally ? Demandai-je énervée en m'approchant de l'imposant garçon. Ce n'est pas parce qu'Alby t'a nommé maton que tu as le droit de le maltraiter ainsi, ajoutai-je en posant mon index sur son torse pour appuyer un peu plus sur mes mots.
Mon ton était assez élevé, ce qui attira aussi l'attention des blocards qui stoppaient une nouvelle fois leur travail pour s'avancer vers nous, curieux. Ils ne mirent pas bien longtemps à tous arriver, nous observant chacun notre tour, attendant que Gally réponde à ma remarque, ce qu'il ne tarda pas de faire, le rouge aux joues.
-Il allait entrer et briser une de nos règles.
-Et tu étais obligé de l'éjecter ainsi ? Ses yeux me lancèrent un regard méprisant avant qu'il ne tourne le dos.
-La prochaine fois, je le laisserai se tuer, dit-il sèchement, repartant vers son travail de bâtisseur.
Je levai les yeux au ciel, fatiguée de son comportement ingrats envers les blocards qui s'approchaient un peu trop près des portes, il était vraiment trop brusque, je devais lui en toucher deux mots. Je me tournai vers le blond, celui-ci était entrain de frotter ses vêtements dans des mouvements rageurs et secs, la mâchoire serrée. Quand la dizaine de tocards furent partis sous mon ordre, je m'avançai vers le nouveau qui n'avait toujours pas bougé, regardant le long couloir sombre dans lequel il avait faillit s'engouffrer.
-Rien de cassé ? Questionnai-je en me positionnant à ses côtés.
-Non, ça va. Merci d'avoir prit ma défense.
-C'est rien, tu sais, ici, on est comme une famille. On se protège les uns les autres, Gally ne voulait pas te faire mal mais il n'aime pas trop quand on ne respecte pas les règles qu'Alby nous impose.
-Des règles ? Demanda-t-il, en tournant enfin son regard brun vers moi.
-Oui, il y en a trois et je t'oblige à les retenir par coeur sous peine de finir au gnouf ! La première, la plus facile est de faire son boulot, nous n'acceptons pas les glandeurs. La seconde, pour créer une bonne harmonie dans le bloc est de ne jamais frapper ou tuer un blocard. Et la dernière, sûrement la plus importante, ne traverse jamais ces portes si tu n'es pas un coureur.
J'avais pris un ton ferme et sévère en énonçant chacune des lois qu'avait inventé Alby dés le début. Il avait été très loin dans son idée en créant une prison, qu'on appelait plus communément le "gnouf".
Alors que j'allai repartir finir mon boulot, le blond me retint en prenant délicatement mon poignet. Surprise, je pivotai ma tête vers lui, écoutant ce qu'il avait à me dire.
-Et..il y a quoi au bout du couloir ?
-Derrière ces grands murs de pierre, il y a un labyrinthe le nouveau, lâchai-je finalement après un long silence, en me dégageant doucement de sa prise pour retourner dans la cabane, laissant derrière moi un blond plus que perdu.
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Le Labyrinthe Mortel
Hayran KurguLe son d'une alarme me vint jusqu'aux oreilles, stridente mais assez courte, celle de la boîte. La porte de la cabane étant ouverte, je vis plusieurs blocards stopper leur travail pour aller voir qui était le nouveau malchanceux que les créateurs no...