Fire Emblem Three Houses : Byleth Eisner

Chapitre 12 : Cauchemar

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Flayn arrive en courant, elle se précipite sur moi me heurte de tout son corps avant de me serrer dans ses bras.

- Byleth, il est revenu ! Il veut vous parler !

- Qui ?

Flayn ne répond pas, elle m'attrape par la main et me tire derrière elle jusqu'à une porte en bois. Elle n'est pas fermée il me suffit de la pousser pour qu'elle s'ouvre. De l'autre côté se trouve le bureau du capitaine de la garde avec mon père assis derrière. Il me fait face sérieux.

- Je suis tellement déçu ma fille !

Ce sont ses premiers mots et ils me transpercent, chacun comme des lames acérées. J'ai l'impression que des milliers de plaies s'ouvrent et que toute la volonté qui m'anime s'écoule au travers d'elle. Je regarde mon père, ses mains jouent avec le couteau qui l'a tué. Des larmes coulent sur mes joues et mes yeux fixent son visage contrarié. Comment peut-il me dire ça ? J'ai tout fait pour éviter ça.

- Je suis désolée, tellement désolée. J'ai essayé tellement de fois de te sauver.

- Pourquoi n'as tu pas réussi ? Réfléchi, Byleth.

Une vague de sanglots me submerge.

- Je, je n'ai jamais pu être plus rapide.

- Mensonge ! Tu avais le temps pour toi. Tu aurais pu me sauver à chaque fois ! Mais tu m'as laissé mourir. Car tu me voulais mort !

- Non. NON ! C'est faux !

J'hurle, sans réussir à entendre ma propre voix. Je cours vers lui pour le saisir par les épaules.

- Jamais, jamais, jamais !

Avant que mes mains ne le touche, sa tête, son corps se mettent à se consumer, des étincelles et des cendres s'envolent et petit à petit il disparaît avec une grimace horrifiée figé sur son visage. Je me retrouve seule dans cette pièce. Derrière moi il n'y a plus de porte, j'assiste au combat entre les forces impériales et l'Église. Je vois l'immense dragon blanc aux prises avec 5 ou 6 bêtes, elles l'attaquent de toute part, particulièrement au cou. Le dragon n'a pas l'air de s'en sortir, il faut que j'aille l'aider. Il ne doit pas mourir, pas elle, je ne veux plus perdre aucun de mes enfants ! Je cours dans sa direction, le trajet est tellement long et difficile, ce n'est pas normal. Je n'arrive pas à me rapprocher. J'ai tellement peur, il m'a fallu tellement de temps pour enfin me rappeler ce lien qui m'unit à elle. À ma fille, ma dernière petite fille. La plus heureuse de mes enfants, qu'ai-je fait pour qu'elle souffre autant ?

Puis une voix s'élève, j'entends sa voix, à lui. Il doit être quelque part. Je veux le revoir, c'est mon dernier espoir.

- By t'étais où ? On a besoin de toi.

Je me suis stoppé pour le chercher. Il doit être là, pas loin mais je ne le vois pas, nulle part.

- Claude ! Vous êtes où ?

- Là By ! Devant toi.

Je ne comprends pas, devant moi s'étale la plaine, il y a des combats, mais ils sont loin et sa voix est si proche. J'avance d'un pas et marche sur quelque chose d'épais et mou. Je recule, il est allongé au sol. C'est lui par terre. Il n'est pas seul. Ils sont tous là, étendu, morts. Mes jambes me lâchent. Je tombe à genoux près de lui. Mes mains s'agrippent à ses vêtements. Je tremble, j'ai tellement froid. Je me penche et pose mon oreille sur sa poitrine, je n'entends rien et ne sens rien sous moi sinon que le sol froid, glaciale, dure comme de la pierre.