Fire Emblem Three Houses : Byleth Eisner

Chapitre 4

Nous rangeons nos affaires, Hilda est d'excellente humeur. J'aimerais lui parler mais je ne sais pas comment lui dire, d'autant que je ne sais rien de ce qu'il s'est passé pour que Lorenz soit blessé avant mon intervention. Un des soldats de l'Église rejoint Catherine en courant. Il tient un document à la main.

- Nous avons trouvé cela sur le corps du seigneur Lonato, vous devriez regarder.

Claude se glisse discrètement derrière Catherine, il n'est pas tout près mais il a de bons yeux. Je sais qu'il doit réussir à lire même à cette distance. Catherine se retourne vers lui.

- Claude, voulez-vous rejoindre vos camarades, cela ne vous concerne pas.

Il a un petit sourire en coin.

- Cette lettre me semble fausse, prof, si vous voulez mon avis.

- Je n'ai nullement besoin de votre avis. Que cette menace s'avère vraie ou pas, cela ne regarde que l'Église et son ministère. Vous serez donc prié de vous taire.

Le ton de Catherine est ferme. Ma curiosité est piquée. Nous nous mettons en route. Je rejoins Claude qui m'adresse un petit regard en coin.

- Que disait la lettre ?

- Claude pas un mot !

Catherine a une meilleure ouïe que je n'espérais. Je vois Claude sourire et lever les mains en signe d'impuissance. Je roule des yeux.

- Est-ce qu'on peut discuter de ce qu'il s'est passé pendant le combat ?

- De quoi parles-tu ?

- Lorsque ...

Je réfléchis, ils ne savent pas ce qui aurait pu se passer si on avait fait des groupes. Je ne suis pas certaine de pouvoir parler des capacités de la déesse à Claude et d'ailleurs l'agitation de Sothis dans ma tête me signifie qu'elle est clairement contre. Je reprends différemment.

- Je pense qu'il faut parler à Hilda de son comportement sur le terrain. Si elle se repose trop sur Lorenz, ou toi, ou n'importe qui d'autre elle va se mettre et vous mettre en danger.

- By tu t'inquiètes trop. La situation a été parfaitement bien gérée aujourd'hui.

- Non. Je ne m'inquiète pas pour rien. Je sais ce que j'ai... Je ne peux pas tout t'expliquer Claude. Mais la situation aurait pu très mal se passer. Vraiment très mal. Il faut parler à Hilda !

Il m'observe en coin, pensif. Je ne sais pas s'il me croit, ou s'il me prend pour une folle.

- Je parlerai à Hilda, mais tu la connais.

J'ai l'impression qu'il accélère le pas pour créer de la distance entre lui et moi. Je l'attrape par le bras. S'il croit que c'est fini il se trompe.

- Ce n'est pas tout Claude. Pourquoi tu ne voulais pas de mon aide ?

Il soupire.

- By, je n'apprécie pas tellement qu'on me dise quoi faire. Veux-tu bien me lâcher ?

- Pardon ? J'ai seulement voulu te passer une épée, te rends-tu compte que tu étais désarmé dans ce brouillard ?

Il sourit mais ses yeux montrent que mon intervention le contrarie.

- Tu devrais te détendre, après tout, tout s'est bien passée, non ?

- ...

Pourquoi prend-t-il tout autant à la légère ?

- Tu veux que je parle à Hilda, je vais y aller. OK ?

Il retire son bras de ma main, sans mouvement brusque.