Une petite boule au ventre s'installe lorsque je passe le seuil de la porte de l appart de Idriss. Il me regarde et je lui fais signe de me rejoindre dans le balcon.
-Bonne chance me lance Ken
Je lui lâche un faible sourire comme seule réponse.
En ouvrant la porte vitré, j'aperçois Fram adossé au balcon dos à moi.
-Salut, je lui lâche timidement
Il me regarde sans trop comprendre
-Salut princesse
-Écoute Fram, je..
-Ça va pas entre nous, je sais que tu sais et je le sais aussi
-Je t'adore du plus profond de mon cœur mais pas comme ça, pas de cette façon, je veux pas qu'on s'éloigne ou que cela devienne gênant tu vois ? J'ai pas l'impression que notre relation a atteint le stade « couple » en 2mois.
- Je crois que c'est pareil, je pensais te kiffer à fond mais enfaite je te préfère en petite sœur qu'en meuf.
- Un câlin ?
-Pas d'ambiguïté, que de l'amitié
Sans même répondre je me jette dans ses bras, je respire son odeur une dernière fois de cette manière, c'est la fin d'une relation, j'ai quand même un pincement au cœur. Je sens une larme couler, trop pudique je m'essuie brusquement.
Après ce moment Framal sort, je me sens mieux mais j'ai un peu de mal à me retrouver, faut que je sois seule. Je regarde l'heure: 1h, je peux passer rapidement à la maison pour me changer et partir dans une balade nocturne.
Je m'éclipse discrètement, pas d'humeur à dire au revoir à tout le monde. Après 20min de métro, je monte quatre à quatre les marches. Je troc ma robe par un sweat et un jogging. [media]En sortant j'entends mon téléphone sonner, Ken. Flemme de répondre, téléphone en mode avion je lance l'album de girls in red et je marche tranquillement en direction des quais de Seine, je déambule dans le 11eme, traverse par le pont Neuf.
Après je pense 1bonne heure de marche, je m'assois sur un muret du quai. Je ferme les yeux, enleve mes écouteurs et me fais bercer par le doux bruit de la Seine. Je pense que j'ai jamais aimé Fram, c'est même pas un secret, lui non plus d'ailleurs. Mais on a une amitié qui aurait presque s'apparenter à une relation amoureuse, mais il n'y a rien de passionnel, rien d'intense, juste une amitié assez basique mais qui me comble. Ma vie a pris une tournure bien plus agréable depuis mars, malgré la passe difficile de la mort de mon grand père, des personnes sont rentrées dans ma vie et ont permis de l'améliorer, ma meilleure rencontre est Ken, jamais je n'ai rencontré une personne qui me ressemble autant et qui est si différente a la fois. Après ces pensées, je sens le sommeil s'emparer de moi, un vent chaud me berce et je somnole doucement.PDV KEN
Ça fait deux putains d'heures que je cherche Isée, je l'appelle, elle répond pas. Je sais qu'elle est responsable et qu'elle s'appelle le fennec, parce que putain là je serai inquiet. Mais on sait jamais, je l'ai même pas vu partir. Du coup je suis aller voir Framal. Il m'a dit qu'ils avaient rompu, en bon termes. Je connais Isée, je sais qu'elle est apaisée, parce que ils ont été transparents. Mais je sais qu'elle se sent mal aussi, elle a beaucoup de mal à passer à autre chose dans les relations, même si elles ont bien finis. Avec Agathe elle a pris du temps, mais aujourd'hui elle se sent mieux.
Ça fait quand même longtemps qu'elle ne répond ap, je suis passé à la casa rien, donc je sais où elle est, sur les quais. Elle est comme moi sur ce point. Quand ça va pas, elle a besoin d'être seule et de se balader, plus fréquemment sur les quais.
Au pont des arts elle y est pas, donc je pense qu'elle est au pont Neuf.
Après 30 min de marche avec tupac dans les oreilles, j'aperçois la petite brune allongée sur le muret des quais de seine. Je m'assois à côté d'elle, aucunes réactions, comment elle peut s'endormir ici ? Tous terrains cette Isée. Je lui tape le visage pour la réveiller, elle sursaute puis me regarde et me sourie.
-Tu m'as fais peur me dit elle en posant sa tête sur mon épaule
D'habitude elle m'aurait frappé et on serait partis dans une bagarre et dans un fou rire.
-Ça va pas hein lui dis je en lui caressant les cheveux
Un soupire s'échappa de sa bouche en guise de réponse.
-Je sais très bien, je te connais Isée, tu sais plus quoi penser, tu cogite. Te prend pas la tête, tout va bien dans le meilleure des mondes lui dis je en prenant une voix presque ironique pour la dernière phrase.
-Ken, tu comprend, tu me comprend, mais imagine si une fois ça finis mal, si je souffre et que je fais souffrir me dit elle presque hors d'elle
-Profite de l'instant, il n'y a qu'Un temps, pas deux.
-Un temps... Un temps, répéta elle en se posant sur mes genouxNouvelle page de l'histoire,premier mot griffonné sur le papier, ça ne fait qu'Un temps, après la page se remplis. Qu'Un temps, pas deux.
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Un temps, deux tempes, absents.
FanficUn instant, une parcelle de son visage, un sourire au coin. Un sauvetage, un amour, possiblement voué à l'échec. Une passion, un poison, une souffrance. J'en ai déjà trop dis. Une petite histoire dans ce recueil. C'est ici que tout commence. Isée...