L'échappé

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Le début de journée fut particulièrement mouvementé à Poudlard. Le ministre lui-même débarqua en plein milieu du petit déjeuner et exigea des explications à propos de l'article paru dans la Gazette.

« Dumbledore, je vous ordonne de me dire ce que cela signifie, dit-il en brandissant le journal du matin.

-Il serait préférable monsieur le ministre que nous continuions cette agréable conversation dans mon bureau.

-Non, je veux des explications et je les veux maintenant.

-Il m'est impossible de vous en fournir ici.

-Vous osez vous rebeller contre l'autorité du ministre, je pourrais vous faire enfermer pour outrage à la loi.

-Si vous voulez bien me suivre monsieur le ministre, dit Dumbledore en se levant et en se dirigeant vers son bureau. »

Ne croyant pas au toupet du vieil homme le ministre resta quelques instants cois avant de courir pour rattraper le retard qu'il avait sur le vieux directeur. Dire que le ministre fulminait était un doux euphémisme, mais apparemment le directeur n'était pas inquiet de son sort. En même temps, qui oserait s'attaquer à Dumbledore ? Même si Fudge était idiot, il n'était pas suicidaire.

Fumseck accueillit son maître en chantant lorsqu'il vit se dernier franchir la porte mais se tût lorsqu'il aperçut Fudge.

« Bien maintenant j'espère pouvoir avoir mes réponses, qu'est-ce que cela signifie Dumbledore ? Une mauvaise blague de votre part ?

-Un bonbon au citron monsieur le ministre ?

-Vous plaisantez...je ne suis pas d'humeur pour faire de l'humour.

-Je prends ça pour un non alors, mais je vous en prie asseyez-vous !

-Je...je...je veux des réponses Dumbledore. »

Fudge virait au rouge cramoisi, il était sur le point de faire une crise de nerf, mais Dumbledore semblait toujours aussi imperturbable !

« Monsieur le ministre, je pense qu'il serait préférable que vous preniez un siège, dit doucement l'un des hommes qui accompagnait le ministre.

-Je vais faire ça, merci euh...Jack.

-C'est John, monsieur.

-Peu importe, Dumbledore, j'attends. Dîtes moi que tout est faux.

-Vous savez pourtant que la Gazette ne raconte jamais de mensonges, n'est-ce pas ?

-Vous jouez avec mes nerfs, je pourrais vous faire destituer de votre poste, je pourrais même vous exiler, vous ne pourriez jamais remettre un pied en Angleterre.

-Franchement Cornélius, vous ne ferez jamais cela, soyons raisonnable. Nous avons un problème certes, mais pas la peine d'en venir à de telles extrémités !

-J'en déduis que Potter est dans la nature, n'est-ce pas ?

-Effectivement, le jeune Harry Potter s'est enfuit de chez lui, voilà maintenant plus d'un an et demi, la surveillance sous laquelle il avait été placé n'a pas été suffisante.

-Ce n'est pourtant pas dur de surveiller un gamin de 4 ans, même si c'est le survivant.

-Harry vient d'avoir 7 ans monsieur le ministre et il a été aperçu en été, c'est à ce moment que l'on a constaté sa disparition !

-Et pourquoi ne pas avoir averti le ministère ?

-Parce que c'est un garçon qui n'a confiance en aucune personne, et encore moins en des étrangers. Vous lui auriez fait peur et il aurait certainement quitté Londres, voilà pourquoi je n'ai prévenu personne.

-Il est en vie n'est-ce pas ? Dit d'un ton peureux Fudge.

-Vous inquiéteriez vous de votre position en tant que ministre si Harry Potter venait à mourir à cause de négligence ?

Une enfance dans les ruesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant