Chapitre 6

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PDV Stiles
 
J'ai donné rendez-vous à Scott assez tôt ce matin, je veux les aider, mais je ne m'associerai pas avec des gens qui traitent ma famille de monstre et qui se méfient de nous en permanence. Je lui ai demandé de me rejoindre au lycée, c'est les vacances et personne ne devrait nous déranger là-bas. 

Je m'assois sur des marches et il arrive quelques minutes après moi. Le silence règne entre nous, par où commencer après tant d'années sans se voir, après toutes les rancoeurs accumulées entre nous. 

- Ma meute veut vous aider et moi aussi, mais je veux que les choses soient mises au clair entre nous avant. 

- Et quoi ? Tu veux que tout redevienne comme avant après dix ans sans nous donner de nouvelles ? 

- Pas du tout, je ne cherche pas à redevenir ami avec vous, c'est impossible, j'avais mes raisons de partir. En revanche si ma famille doit collaborer avec ta meute, je dois être sûr que vous ne nuirez pas à leur sécurité

.

Le ton monte un peu entre nous, il me sort sa moral en me disant que c'est plutôt de nous qu'il faut se méfier vu ce qu'on a fait aux chasseurs, que nous sommes dangereux... Il n'a pas tort, nous le sommes, mais ce n'est pas pour ça que nous faisons du mal autour de nous. 

- Franchement Scott, je n'ai pas vraiment envie de t'expliquer toute l'histoire qui m'a amené jusqu'à tuer ces chasseurs, surtout que je pense que tu en sais déjà assez. 

- Derek m'a raconté... 

- Malgré ce que tu as pu voir, les valeurs de ma famille ne sont pas vraiment différentes des tiennes.

- Ta famille pfff...

Il me regarde avec dédain. Je ne suis pas sûr de comprendre sa réaction, mais elle ne me plait pas du tout. 

- C'est quoi ton problème ? dis-je énerver.

- Ces gens ne sont pas de ta famille ! grogne-t-il. 

- Tais-toi, tu vas aller trop loin. 

- Tu avais une famille et des amis ici et tu nous as laissé tomber à cause de ces gens. Je t'ai dit que tu ne devais pas traîner avec eux et regardes où tu en es dix ans plus tard. Ils t'ont complètement changé. 

Il est devenu dingue, il transforme la réalité à sa guise. Il est resté bloquer sur le fait que je suis parti, d'après lui je les ai abandonnés, la blague. 

- Tu refais le passé là Scott. Tu as refusé toute conversation quand je t'ai parlé d'eux, tu m'as pratiquement interdit de les revoir comme si j'étais à tes ordres. Est-ce que ça t'étonne vraiment que j'ai refusé de te revoir après ma transformation ? Si tu m'avais seulement écouté... 

- Quoi ? Tu serais resté dans ma meute peut-être ? 

- Si c'est vraiment le plus important pour toi, j'ai vraiment eu raison de couper les ponts ! 

On tourne en rond, cette conversation n'a vraiment aucun intérêt. On ne va pas refaire le passé, ce qui est fait est fait et de toute façon je n'ai aucun de regret, malgré les malheurs mes choix m'ont apporté bien plus de joie que ce que j'aurai pu espérer.

- Écoute, on se fout de tout ça. La seule chose qui compte c'est de savoir si tu es capable d'oublier notre histoire passée pour faire équipe avec nous.         

- Je... Je vais essayer... 

- Tu vas devoir faire mieux qu'essayer ! Si mes sentiments pour Derek t'ont protégé de ma colère quand tu défendais les chasseurs, ça ne te protégera pas si tu fais du mal à ceux que j'aime.

Il reste bouche bée et je décide qu'il est temps de partir. Je le laisse là et rejoins ma voiture. Je ne suis pas vraiment certain que cette rencontre ait eu une vraie utilité, mais il fallait essayer.  

Je rentre à la maison presque en même temps que Hope et Isaac. Mon père leur a donné toutes les infos qu'il avait sur les victimes et sur les scènes de crime. Seth et Casey ont emmené les enfants faire un tour donc on en profite pour étudier ce qu'ils ont ramené.

Tout ce qu'on a est étalé sur la table du salon quand Aaron et Derek rentrent. On les laisse regarder les dossiers avec un oeil un peu plus neuf parce que nous on n'a pas trouvé grand chose. Je bois un café dans la cuisine avec Isaac quand Aaron m'appelle.

- Stiles, viens voir ça ! 

Je m'approche de lui et il me tend une photo, c'est une scène de crime, on peut voir un salon plein de traces de griffures et une mare de sang, il y a le marquage au sol de l'endroit où se trouvaient les victimes. Je cherche, mais je ne vois pas ce qu'il veut me montrer. 

- Regardes ! me dit-il. Tu vois la trace des griffes sur le mur, ça ne te rappelle rien ? 

Je regarde mieux et il y a quelque chose qui me parait étrange, les doigts d'un loup-garou ne devraient pas être si espacés et de simples griffes ne font pas des traces si profondes dans un mur en béton. J'ai déjà vu quelque chose comme ça... 

- C'est une mise en scène !      








Le passé n'est jamais loinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant