Le passé n'est jamais loin

Chapitre 5

PDV Derek

Finalement, la conversation s'est mieux déroulée que ce que je pensais, après tout j'ai dû retenir Stiles deux fois pour ne pas qu'il égorge Malia, mais ça aurait pu être pire. Il faut dire que de son côté Scott a dû retenir plusieurs fois sa copine également. J'aime bien Malia, mais son caractère est parfois difficile à supporter à cause de son intolérance et de ses jugements souvent trop hâtifs.

Quand Scott et Malia sont partis, on a expliqué la situation à la meute et j'ai bien vu que même s'ils étaient tous d'accord pour venir en aide à la meute de la ville, il ne ferait rien sans l'aval de Stiles. Malgré l'animosité qu'il y a encore entre Stiles et Scott, mon compagnon accepte de les aider pour le bien de la ville.

Il veut quand même avoir une explication avec son ancien meilleur ami avant. Je le comprends, ils sont pratiquement devenus ennemis, et il est presque impossible de faire correctement équipe dans ces conditions.

Après cette soirée, ils rentrent chez eux, me laissant seul avec Valentin. Je mets mon fils au lit et vais aussi me coucher, demain la journée risque d'être longue.

~~~

Ce matin quand j'arrive chez Stiles, il est déjà parti voir Scott. Avec sa meute on se sépare pour commencer les recherches, Isaac et Hope vont voir le Shérif pour avoir plus d'informations, Aaron et moi partons en forêt pour essayer de trouver des traces alors que Casey et Seth gardent les enfants chez eux tout en essayant de joindre leurs contacts en espérant que l'un d'eux sache quelque chose.

Une fois dans la forêt, on cherche des traces ou des odeurs tout en discutant avec Aaron, on ne trouve rien pour l'instant, mais j'en profite pour apprendre à le connaître mieux. Depuis que je connais la meute, j'ai remarqué que Stiles et lui sont vraiment très proches, leur relation aiguise ma curiosité.

- Tu fais partie de la meute de Stiles depuis longtemps ?

- Ah tu sais au final Stiles est le petit dernier de la meute. Dit-il en rigolant. En réalité, j'ai été le premier vrai Bêta à intégrer la meute de Mélodie, on avait que quinze ans.

- Pourquoi "vrai Bêta" ?

- Seth était déjà là, mais c'était un humain à cette époque, il était ami avec Mélodie depuis l'enfance. Moi je les ai rencontrés deux ans après avoir quitté ma famille adoptive.

- Si jeune ?

- Tu sais, je suis né loup-garou, mais je ne le savais pas vu que j'ai été adopté. Quand je me suis transformé la première fois mes parents ont eu peur, mais ils ont tout fait pour m'accepter et me protéger. Je sens l'émotion changer dans sa voix. Un jour, je n'ai pas réussi à me contrôler et j'ai blessé mon père. Alors j'ai pris quelques affaires, le peu d'argent que je pouvais et je suis parti en leur laissant une lettre.

- Tu t'es retrouvais seul à treize ans... comment tu as survécu ? dis-je avec tristesse.

- Difficilement. J'ai pas mal changé de ville pour que les établissements scolaires n'aient pas le temps de se rendre compte de ma situation. Et un jour j'ai atterri dans la même classe que Mélodie. Elle m'a surveillé pendant quelques jours, puis un soir après les cours, elle m'a attendu et m'a poussé à lui raconter mon histoire.

Plus j'en apprends sur cette meute, plus je me dis que Mélodie était quelqu'un de vraiment bien. Je comprends qu'ils aient tous choisi de mener cette traque contre ceux qui l'ont tuée. Pour ce que j'en sais, il est rare de rencontrer quelqu'un d'aussi généreux.

- On reprend une discussion plus légère et une question me revient en tête, sa relation avec Stiles.

- J'ai remarqué que vous étiez tous très proches, chacun à votre façon. Toi et Stiles... Tu veilles beaucoup sur lui...

- Et ça t'inquiète ? sourit-il. Ne t'en fais pas, Stiles est mon frère, ma famille. Il passe tellement de temps à veiller sur nous, il faut que quelqu'un veille sur lui également.

Une vraie famille, j'aime voir ça. Me dire qu'il est là pour soutenir Stiles, que toute sa meute est présente pour lui, ça me fait vraiment plaisir. Il donne tellement pour ceux qu'il aime, je suis heureux qu'ils lui rendent en retour.

Après plusieurs heures de recherches infructueuses, on décide de repartir à ma voiture, on ne trouvera rien aujourd'hui. Quand on arrive devant le véhicule, Aaron me regarde et il lâche un petit rire.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Dis-je un peu perdu.

- Un vieux souvenir, la première fois que Stiles est monté dans ma voiture, il y a plus de dix ans, il m'a dit "Par pitié, ne me dis pas que tu as une fascination mal placée pour cette voiture."

- Et alors ?

- À cette époque, j'avais une Camaro !