Chapitre 14

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PDV Stiles       

J'ai entendu les cris de Derek qui ne voulait pas partir sans moi, mais heureusement Seth savait ce qu'il avait à faire. Il devait me laisser ici, ils se seraient fait tuer tous les deux s'ils avaient tenté de me sauver.

Ce n'est pas la première fois que nous nous retrouvons dans ce genre de situation et chacun de mes Bêta sait comment réagir dans ces cas-là, mais je pense que Derek aura du mal à comprendre ça. 

Après le départ de mes amis, Inès aurait voulu m'achever, mais les chasseurs l'en ont empêché, évidemment ils pensent pouvoir se servir de moi pour attraper et tuer les loups-garous du coin. J'empêche ma cicatrisation donc ma blessure me fait un mal de chien, mais je pense que ça pourra me servir plus tard.

Comme leur planque est compromise, les chasseurs décident d'en changer et de m'emmener avec eux. Je cache mon sourire en entendant Inès hurler dans la maison après qu'ils lui ait dit qu'ils n'avaient plus besoin d'elle, c'est parfait, ma meute se chargera d'elle. 

Après un trajet assez court dans le coffre d'une voiture nous arrivons dans un bâtiment que je connais, le lycée. C'est judicieux, personne ne vient ici en pleins milieux des vacances scolaires. Quand je me retrouve attaché dans les vestiaires, je me dis que cet endroit ne porte vraiment pas chance. 

Un seul chasseur reste dans la pièce avec moi, ce qui est assez stupide, mais après les chasseurs ont tendance à se croire plus fort que ce qu'il sont. 

- Je ne sais pas d'où vous venez, mais je sais que ce n'est pas ta meute qui a tuée tous ses gens, vous n'étiez même pas ici au début, mais peut-être que vous les avez aidés pour les derniers. Me dit-il. 

- Vous êtes vraiment stupide, n'est-ce pas ?

Il fallait s'y attendre, je prends un coup de taser sur ma blessure. Personne n'aime se faire insulter surtout que pour lui je ne suis surement rien d'autre qu'un animal, mentalité de chasseur quand tu nous tiens...  Mais bon ce chasseur ignore beaucoup de choses sur moi, comme beaucoup de gens, et ce n'est pas ce semblant de torture qui va m'empêcher de dire ce que j'ai à dire. 

- Franchement, la meute McCall est réputée dans le pays entier. Toutes les personnes connaissant le monde surnaturel savent que la meute du vrai Alpha respect un code moral et qu'ils refusent de tuer. Vous pensez vraiment qu'ils se sont transformés en tueurs en série comme ça, d'un coup ? 

Il fait semblant de ne pas relever ce que je lui dis, mais je vois bien que son attitude a changé. Il sort en me laissant seul et je sais que j'ai jeté le trouble dans son esprit. Une fois la porte fermée, j'enclenche ma propre guérison et fais exploser les menottes en tirant sur mes bras. Pour des chasseurs, ils sont mal renseignés, déjà que des menottes, aussi solide soit-elle, pour un simple Alpha c'est à peine suffisant, mais je ne suis pas un Alpha standard et apparemment ils l'ignorent. 

Je suis libre et connaissant ce lycée par coeur, je pourrais m'enfuir sans que personne ne s'en rende compte, mais pas tout de suite. Je suis sûr qu'après ce que je lui ai dit, l'idiot qui était là va m'envoyer quelqu'un de plus important dans leur hiérarchie. 

Après une dizaine de minutes la porte s'ouvre alors que je reste juste derrière jusqu'à ce qu'elle se referme, le nouveau venu cherche partout du regard alors je décide de me manifester avant qu'il n'alerte les autres. 

- Je crois qu'il est temps qu'on ait une vraie discussion

Je l'attrape par la gorge et le colle contre un mur en posant ma main sur sa bouche pour qu'il ne puisse rien dire. 

- Je vais vous lâcher et vous allez écouter ce que j'ai à vous dire parce que dans le cas contraire, il ne me faudra pas plus de trois secondes pour vous tuer. Dis-je en sortant les griffes. 

- Tu penses t'en sortir avec tous les chasseurs en dehors de cette pièce ? 

- Sérieux ? Je suis ici parce que je l'ai bien voulu, j'aurais pu cicatriser en trente secondes et m'enfuir avec mes amis. Dis-je en riant. 

- Impossible, on ne sait même pas comment tu as survécu, cette balle aurait dû te tuer ! 

- Le truc avec les gens comme moi, c'est que c'est impossible de s'en débarrasser. Je m'approche de lui et parle plus doucement. Je m'appelle Stiles Stilinski. 

- L'héritier Moerali... 

Il a prononcé ça doucement dans une veine tentative de fuite et je dois avouer que la peur dans son regard est presque jouissive pour moi. Maintenant je sais que j'ai toute son attention et surtout qu'il ne sera pas assez fou pour essayer de s'en prendre à moi alors qu'il est seul.  

Le passé n'est jamais loinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant