chapitre 11: La menace

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MK

J’essaie de sécher au mieux mes larmes en continuant à marcher le long du trottoir.

Il est surprenant et j’avoue que ça me fait plaisir de voir que quelqu’un se préoccupe de mes états d’âmes. Cette impression de solitude s’estompe dans ma poitrine et cela me soulage.
Des questions me traversent toutefois l'esprit : comment et pourquoi fait-il preuve de tant de gentillesse envers moi, alors que nous ne nous connaissons à peine ? J’étais rationnel, je ne voulais pas qu’il s’attarde sur moi. De plus, Il doit partir et cela m'attriste. J'ai l'impression que cette solitude va revenir quand il s'absentera.

D’un coup, je sentis quelqu’un me tirer par derrière pour me plaquer contre le mur d’une ruelle. Je ne compris pas ce qui m’arrivait. Le peu de force que j’avais n’allait pas m’être utile pour m’échapper de cette nouvelle situation qui s’annonçait très angoissante.

-          Tu diras à ton plan Q de bien se tenir ma mignonne parce que mon Prez aime pas trop que l’on marche sur ses plates-bandes. Souffla le gars qui m’avait plaqué contre le mur.

J’angoissais, car il m’était impossible de bouger de sa poigne. J’étais trop faible et les muscles de mes jambes ne me soutiendraient plus. Il mit sa main sur ma gorge.

« Quoi ? » Comme je ne le lui répondis pas, il sera plus fort encore ma gorge. L’air commençait à me manquer. J’étais incapable de prononcer un mot.

- T’as intérêt à dire à ton gars de se calmer sinon, c’est ton joli minois qui risque d’en pâtir !

L’inconnu me lâcha violemment et parti tout aussi vite qu’il était venu me laissant là, sonnée. Je… Je devais partir, retourner dans un lieu que je connaissais. Je me releva bien qu'avec difficulté et repartie tremblante jusqu'à mon appartement. Je dû me tenir plus d’une fois aux murs pour ne pas flancher.

Devant la porte de mon chez moi, j'eus du mal à incérer la clé dans la serrure, la faute à ma main qui tremblait encore de l'intercation que j'avais subi. Réussissant enfin à ouvrir la porte, j'entra à toute vitesse et la referma aussi tôt. Je me servis un verre d'eau pour me calmer et m'assis dans le divan. Mon verre sur la petite table du salon, je frotta mon cou comme-ci ça allait enlever la sensation des mains de l'homme sur celui-ci. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi s’en est-il pris à moi ? »

Mon téléphone vibra, je réalisa que Win devait venir. Merde. Je lui envoya un message pour lui dire que j’étais désolé, mais que j’étais finalement rentré chez moi. Je regarda le message que j’avais reçu et il me fallut trois lectures pour le comprendre. C’était Paul :

« Salut ma chérie, j’ai discuté avec ta maman et elle me dit que c’était normal que tu réagisses de la sorte un mois avant le mariage. Au fait, si tu ne l’as pas eu au téléphone, oui, nous allons nous marier ne t’inquiète pas vu les circonstances, nos mamans se chargent de tout. C’est génial mon cœur. Je vais te laisser tranquille pour quelques temps mais sache que je reviendrais. Bisous, ton chéri. »

Un rire sorti de ma bouche et de nouvelles larmes coulèrent sur mes joues. Qu’est-ce que c’était que ça ? Un mariage ? Pourquoi personne ne m’écoutait ? Je ne suis pas une poupée, j’ai le droit que l’on respecte mes choix. Qu’est-ce qu’ils ne comprenaient pas ? Je me sens écœurée. Je crois avoir été claire non ? C’était fini entre nous.

J’en ai marre pourquoi cela m’arrive ? Pourquoi ne peut-il pas comprendre que je ne veux plus être avec lui ? Et ma mère qui en rajoute une couche par-dessus. Les larmes rendaient le bleu de mon chemisier plus foncé. L’agression, les dire de Paul et l’annonce de ce mariage non désiré. Je n’en pouvais plus. Mon corps me fait de plus en plus mal. Ces derniers jours, j’ai négligé ma santé physique et j’en porte toutes les conséquences. Avec le reste de mes forces, je réussi tant bien que mal à me traîner jusqu’à ma chambre et à me coucher sur mon lit.

-          Je crois que tu vas rester là un bon moment MK. Et oublier ce qui s’est passé aujourd’hui. Mes yeux se fermèrent doucement en priant pour que cette journée ne soit qu’une mauvaise blague.

…WIN…

Le message de MK m’a brisé le cœur. Elle était partie. Et elle ne voulait pas me voir. Je ne voulais pas forcer. Anna m’avait prévenu qu’elle voulait sûrement être seule après avoir confronté son ex. Mais je voulais la voir. La soutenir pour ce qu’elle devait vivre et qui ne devait pas être agréable. Arrivé au club, Drak m’avait poussé une soufflante d’être partie sur les chapeaux de roue. J’étais énervée.

-          Bordel, pourquoi c’est à moi de faire ça ?

-          Tu fais partie des Devil’s Win, c’est normal que tu nous aide. Réplica mon frère.

-          Sérieux, en quoi saccager la maison de ce gars va nous aider dans quoi que ce soit.

-          Et petit, tu dis ça uniquement car tu ne peux pas voir ta dulcinée. Rigola Phénix. Elle ne va pas se faire attaquer en un jour de temps.

Je grogna. Mon frère de cœur avait vu juste. Je n’avais pas pu expliquer à MK les raisons de cette escapade, bien que je ne le pouvais pas. Je devais au moins lui dire que les règles du club sur sa partie non légale ainsi que les risques qui pouvaient être encourus.

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