Chapitre 35

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Et dire que la vérité est juste derrière cette porte depuis plusieurs semaines... On pense toujours que les choses qu'on cherche sont loin alors qu'en fait elles sont juste sous notre nez !

-        Maintenant qu'on sait qu'il y a quelque chose de caché derrière cette porte, il faudrait peut-être pouvoir l'ouvrir, dis-je.

-        Tu ne sais pas où tes parents auraient pu cacher la clef ?

Je fais non de la tête. Nous nous asseyons dans le couloir pour réfléchir. Vous me direz que ce n'est pas compliqué d'ouvrir une porte même sans la clef. Il suffit de prendre un trombone, une pince à cheveux. Enfin ça, c'est plus dans les films que ça marche en général ! Mais sinon il suffit de prendre un outil comme un marteau et de taper sur la poignée, pour qu'elle cède. Sauf que, la seule chose à laquelle je pense en ce moment c'est : qu'est-ce que je vais découvrir ! 

-        En tout cas, quoi que tu découvres je te soutiendrais.

Judith tend sa main vers moi et je place la mienne à l'intérieur. Je sais que si elle n'avait pas été là pour me soutenir dans mes recherches je n'y serais jamais arrivée.

-        Je viens de réfléchir, peut-être que ton père a caché les clefs dans son bureau. Tu ne sais pas s'il y a un genre de coffre où il y met tous les objets de valeurs ?

-        Maintenant que tu le dis. Peut-être bien...

Nous nous relevons et allons dans le bureau de mon père. Nous prenons soin de faire attention qu'il ne nous ait pas vu et refermons la porte derrière nous. Puis nous commençons a fouillé dans les placards et tiroirs. Mais il n'y a rien qui ressembler à un coffre.

-        Attends je sais ! J'ai déjà vu ça dans les films.

Judith retire un des seuls cadres qu'il y a dans la pièce et le pose sur le bureau. C'est alors que nous découvrons une petite trappe avec un code.

-        Tu vois que ça n'arrive pas que dans les films ! s'exclame Judith fière d'elle.

Après deux tentatives, la petite porte s'ouvre. A l'intérieur des objets de valeurs ainsi qu'une clef étaient déposés au font du coffre.

-        Yes, bien joué.

Nous nous tapons dans la main et sautillons à travers la pièce. Ensuite nous replaçons chaque chose à sa place pour que mon père ne s'aperçoit de rien. Mais au moment de sortir de la pièce, nous entendons mon père arrivait.

-        Merde !

-        Viens, on sort par la fenêtre, chuchotais-je.

Après notre petite escalade, nous remontons jusqu'à la fameuse pièce. Alors, les mains tremblantes et la boule au ventre j'introduis la clef dans la serrure.

-        Pour vu que ce soit la bonne clef, supplie Judith.

Je tourne la clef et... la porte s'ouvre. La pièce est plongée dans le noir total. J'appuie sur l'interrupteur pour y voir plus clair et je vois que l'endroit est envahi de cartons.

-        Bon, maintenant il faut trouver le bon.

J'observe chaque recoin de la pièce et remarque un carton pas comme les autres. Je m'approche et l'ouvre. Une boite en fer, aux couleurs estivales est posée au fond. Je l'attrape et retire le couvercle.

-        Je crois que j'ai trouvé... annonçais-je.

La boite est remplie d'enveloppe qui contient certainement des lettres. Les lettres qui allaient me faire connaitre la vérité. Judith s'approche de moi et pose sa tête par-dessus mon épaule.

-        Je... je voudrais rester un peu seule, s'il te plaît.

-        D'accord, mais ça va aller ?

-        Oui ne t'en fait pas.

Je vide la boite sur le sol et lis à qui sont attribuées toutes ces lettres : Amélia Dawson. Moi. Je reconnais aussi l'écriture de l'expéditeur. Celle de Sonia Muller, si je ne me trompe pas. Mais je me rends compte que certaine enveloppe son vide. Enfaite il n'y en a seulement deux qui contiennent une lettre. Je mets de côté les enveloppes vide et j'attrape une des deux lettres. Je prends une grande respiration et me lance dans ma lecture.     

Ma chérie,

J'espère qu'un jour je pourrais avoir la chance de te rencontrer. Tu dois te demandais qui je suis, ce qui est plus que normal. Mais ce que je peux te dire c'est que je t'aime et lorsque la vie nous le permettra je te retrouverais. A l'heure où j'écris cette lettre, je m'apprête à t'abandonnais pour... je ne te dévoilerais pas la cause de notre séparation car je pense que ce n'est pas une chose qui s'explique par écrit facilement. Alors même si je sais que cette lettre te parviendra dans longtemps ou même peut-être jamais, sache que je suis désolée. Désolée de ce que je te fais vivre même si je sais que là où je te laisse tu seras en sécurité. Je t'aime ne l'oublie jamais.

Maman.

Je n'arrive pas à réaliser... Mes parents ne sont pas mes parents et ma mère est... Sonia ! Waouh ! J'ai l'impression d'avoir reçu un grand coup de massue sur la tête, tellement je suis abasourdie. Des larmes me brouille la vue lorsque je finis de lire cette lettre. Des larmes de tristesse mais aussi de colère. Comme disait une citation que j'ai lu un jour : « J'ai une larme au fond de mon cœur, une larme qui exprime ma douleur, une douleur qu'ils m'ont infligé ». Je suis en colère contre mes parents car ils m'ont trahie. Je suis bouleversée d'apprendre ça comme ça. J'aurais préféré que mes parents me l'annonce eux même, mais non. J'ai été obligé de chercher par moi-même et maintenant que je sais et bien je me sens mal. Ma vie est brisée en mille morceaux. 

Il y a comme un vide qui s'est créé en moi. Un vide inexplicable. Je suis seule au milieu de cette pièce, un simple bout de papier à la main. Et pourtant cette lettre a tout changé pour moi. Je n'arrive pas à réaliser que tous les moments que j'ai passé avec eux (je n'arrive même plus à les appeler « mes parents »), comme une vraie famille, n'était qu'en fait qu'une image qu'on donnait au gens. Tous les souvenirs que j'ai eus avec eux sont en train de s'évaporer tel le vent fait envoler les feuilles des arbres en automne.

J'essaie de reprendre mon souffle et de me calmer mais cela m'est impossible. Alors je repose la lettre trempée de larmes et prends la suivante. 

Ma chérie,

Cela fait un an. Un an que je suis ici, loin de toi. Mais j'arrive à tenir. Je tiens pour toi, tu es ma force et mon courage. Je sais que là où tu es, tu seras heureuse. Et c'est grâce à ça que je continue à me battre. A me battre pour la liberté et pour être près de toi au plus vite. Mais parfois la vie est injuste, elle nous prend le pire et nous laisse là, sans pouvoir rien faire. Moi qui pensais que j'allais te donner la meilleure vie qui soit... je me suis peut-être trop projetée sans voir les obstacles. Et voilà maintenant je suis prise au piège. Sache que je continuerais à t'écrire. En espérant que tu lises ces lettres un jour. Je t'envoie, de ma petite fenêtre, des milliers de baisers sur tes joues de velours.  

Maman.

Un départ qui va tout bouleverserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant