Chapitre 28 : Collision

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Leandro


Club Paradiso.

Quelle ironie que cette boîte de nuit porte le même nom que cette putain de chaîne d'hôtels. Je m'étais installé à l'opposé de leur petit groupe, accompagné de mes deux fidèles soldats. L'endroit était tellement grand qu'elle mettrait du temps à me repérer. Et tant mieux parce que j'avais envie de jouer un peu.

Les consignes que j'avais données à Marco et Alessio étaient simples. Pas de vagues. Ici on était pas sur notre territoire. On pouvait risquer gros. Alors il allait falloir être discrets, parce que la police grecque n'était pas dans notre poche.

- Regardes là moi cette salope ! me dit Marco en la dévorant du regard. Putain je suis dégoutée de pas me l'être tapée.

Encore une fois la tenue qu'elle portait mettais chaque partie de son corps en valeur. La taille haute de son pantalon accentuait sa taille de guêpe et moulait à la perfection ses formes. Ses longs cheveux caressaient son dos nu et sa peau caramel avait légèrement foncée et la rendait encore plus...
Je voyais la manière dont tous les hommes la regardait. Normal, on ne voyait qu'elle. J'ai fait signe à Marco de dégager parce que j'ai cru que j'allais lui mettre une droite. Un serveur passa devant moi et je lui fis comprendre que je voulais commander quelque chose. Une idée venait de me traverser l'esprit.

Je voulais qu'elle sache que j'étais là. Qu'elle sente ma présence. Je voulais voir son regard changer et se voiler de peur. Et j'ai pas été déçu.

J'ai regardé la scène de loin, en sirotant mon verre de vodka. Son visage l'a trahie. Son sourire a disparut et a fait place à de l'incompréhension. Puis, elle a traité l'information et a comprit. Et là j'ai vu la panique prendre possession de son corps. Elle a cherché autour d'elle, et elle m'a trouvée. Parce que comme les deux fois dans cette boîte de nuit de l'Upper East Side, ses yeux jaunes semblaient attirés par les miens. Et comme à chaque fois, j'ai sentis sa peur et sa soumission. Je l'ai vu flancher alors j'ai esquissé un demi sourire diabolique. Eh ouais ma belle, on te l'avais dit qu'on t'aurai à l'oeil.

Ses amis n'avaient rien remarqué. Ils ont bu les shooters que je leur avait fait livrer, sans se poser de questions. Ils ont même commencé à danser et à se servir le champagne qu'ils avaient commandé. Mais toi, toi tu n'avais même pas pris l'une des fioles dans tes mains. Elle avait baissé les yeux et elle était mal. Je l'ai vu dire quelque chose à sa copine aux cheveux noirs et elle s'est levée. Maddie, Maddie, Maddie, tu es bien imprudente.

Elle m'avait perdu de vue, mais moi non. Alors je l'ai suivie tout en gardant une certaine distance entre elle et moi. Elle se dirigeait vers la sortie. Elle allait partir ? Je ne comprenais pas. Elle a tourné à gauche vers le parking et je l'ai vu déverrouiller une Mercedes Classe G. Elle a ouvert la portière passager et je l'ai vu se pencher en avant pour récupérer quelque chose dans la boîte à gant. Son téléphone. Je me suis précipité vers elle et je lui ai attrapé le poignet la forçant à relâcher l'objet qui s'écrasa au sol. Elle a hurlé de surprise mais j'ai rapidement plaqué ma main sur sa bouche. Ses yeux s'étaient écarquillés en me voyant et j'y ai lu toute sa terreur.

- Chut, chut, chut Maddie. Fais pas cette tête, tu n'es pas contente de me revoir ? lui dis-je en bloquant son corps entre le siège et moi.

Je l'ai vu regarder autour de nous pour chercher de l'aide, mais le parking était désert. Je n'ai pas pu m'empêcher de balayer mon regard sur son corps. Malgré sa peur, je l'ai sentie frémir contre moi formant une boule de feu dans mon estomac. J'ai doucement enlevé ma main de sa bouche en la menaçant du regard pour qu'elle ne tente rien de stupide.

Les princes de la villeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant