Coucou mes beautés !Vous avez pu le constater, je suis moins régulière à poster... Et je m'en excuse vraiment.
Avec les reprise du boulot j'avoue que j'ai un peu de mal à écrire. Je fais de mon mieux et j'espère que les prochains chapitre vous plairont autant que les premiers :)
Bonne lecture !
Luke
Margaret et moi étions depuis une semaine dans notre maison des Hamptons. Je me doutais qu'ils étaient à ma recherche, forcément, ils ne tarderait pas trop à faire le rapprochement entre la présence du MS-13 et moi. Et franchement je ne préférais pas penser à ce qui se passerait quand ça serait le cas. Ils m'avaient déjà épargné une première fois, je n'étais pas sur d'avoir autant de chance la prochaine...
Je l'avais joué discret, Margaret avait compris. Pas de sorties mondaines, pas de photos, pas de vagues. On avait peut-être réussi à tenir une semaine mais ça n'allait pas pouvoir durer beaucoup plus longtemps. Et tôt ou tard il faudrait que je trouve un autre endroit où nous cacher. Encore un peu, le temps de se faire oublier..Mais encore faudrait-il que la mafia puisse oublier.
Maddie ne nous donnait pas de nouvelles. Et même si je savais pertinemment que j'en étais le seul responsable, j'en souffrais atrocement. Sa colère, je l'acceptais, sa tristesse aussi. Mais son ignorance, non ça c'était la pire chose qu'un père puisse recevoir de ses enfants. Et Margaret aussi m'ignorais. Plus rien n'était comme avant. J'avais fini par récolter ce que j'avais semé. Luke Bess avait perdu les deux femmes de sa vie. Pour de l'argent.
Alors je m'occupais comme je pouvais. Je regardais le sport à la télé, je faisais des parties de tennis avec Ed, la gardien / garde du corps du domaine, je faisais des longueurs dans la piscine. Et tout ça seul. Marga elle, restait enfermée dans l'aile du bas où il y avait la chambre de Maddie. On faisait chambre à part, et je ne lui en voulait pas, je savais qu'il faudrait du temps avant que tout ne revienne à un semblant de normal et surtout qu'elle arrive à me pardonner assez pour au moins elle m'adresse la parole. Parce qu'elle ne sortait que pour manger, et encore une fois c'était sans moi. Sylvia lui préparait ses repas et elle passait les récupérer sans même se retourner vers moi. Le salon qui était d'ordinaire un lieu si convivial, était réduit à une pièce emplie d'un silence sordide.
Mais aujourd'hui c'était différent.
Et je l'ai compris de suite quand je l'ai vue sortir de son antre à une heure qui n'était pas celle des repas. Je me suis redressé sur le canapé et j'ai baissé le son de la compétition de golf que j'étais en train de regarder. Il n'y avait qu'à voir sa tête pour comprendre qu'elle avait quelque chose à me dire. Elle me regardait même. Elle avait des cernes, le visage fatigué. Je m'en suis voulu de lui avoir infligé ça.
Comme les derniers jours, elle portait un pyjama léger en soie et une chemise de nuit beige. Elle s'est avancée et s'est assise à l'opposée de moi. J'ai eu mal au coeur de la voir comme ça. Visiblement quelque chose n'allait pas.
- Maddie m'a appelée, me lâcha t-elle enfin.
Mon sang n'a fait qu'un tour. Je crois qu'instinctivement j'avais compris que ce que je m'étais imaginé était bien réel.
- Et ? Tout va bien ? demandais-je avec un peu plus de vivacité que ce que je n'aurai souhaité.
Elle a levé vers moi ses yeux qui jusqu'à présent étaient rivés sur le sol. Et j'ai pas aimé ce que j'y ai lu. De la peur. De l'angoisse.
- Luke, il s'est passé quelque chose de grave.
Je me sentais bouillir. J'avais l'impression qu'elle faisait exprès de faire durer le suspens comme pour me faire mesurer toute l'ampleur de ce que mes actes avaient causés.
- Qu'est ce qui s'est passé Marga ? parles moi !
Sans le vouloir je m'étais rapproché d'elle. J'ai senti que la dérangeais parce qu'elle s'est décalée sur le côté.
- Ils les ont trouvés.
Choc. Incompréhension. C'était après moi qu'ils devraient en avoir ! Pourquoi aller chercher ma fille ? J'ai sentis la fureur m'envahir. Non là c'était trop. Je m'enfonçais dans un monde qui n'étais pas le mien. Je mettais en danger les choses que j'avais de plus cher dans ma vie. Il fallait que ça cesse. Est ce que Maddie allait bien ? Et ses amis ? J'ai alors réalisé que j'avais eu la pire idée de les envoyer loin de nous. Mais quel père ferait ça ?
Sûrement ceux du genre indigne dont je faisait parti.
Alors ma femme m'a expliqué la conversation qu'elle avait eu avec notre fille. Qu'ils étaient tirés d'affaire, mais connaissant les individus à qui nous nous mesurions, je savais que ce n'était qu'un court répit.
- ... elle est persuadée qu'ils vont se mettre à notre recherche maintenant, finit Margaret.
Oui, bon ça elle avait pas besoin de le préciser, j'en avais parfaitement conscience. Et comme je m'y étais préparé depuis quelques temps, il allait falloir qu'on change de stratégie. Ils étaient très certainement déjà en train de nous pister.
J'ai pris ma tête entre mes mains et j'ai massé mes tempes en fermant mes yeux. Il fallait que je fasse le vide dans ma tête. Je n'y voyais plus clair. Ma fille allait rentrer, je devais la protéger. La mettre à l'abris. Nous mettre tous en sécurité. Et je n'allais pas y arriver seul.
- Très bien... ne paniquons pas, je vais trouver une solution je te le promets, dis-je à Margaret.
Elle m'a tourné le dos et s'est levée.
- Ça fait bien longtemps que je ne crois plus à tes promesses. Tu as gâché nos vies.
Et alors elle a disparu dans la couloir qui la ramènerait dans son sanctuaire. Me laissant là, seul, avec mon désespoir et mes regrets.
Il fallait que je trouve une solution. Et vite. Que j'arrange cette merde, une nouvelle fois.
Je me suis levé pour aller me servir un verre de vin, espérant qu'il m'aide à réfléchir. J'ai fait les cent pas dans l'immense salon. Arrêté devant la baie vitrée j'ai regardé les vagues au loin qui s'échouaient sur le sable. Toute cette atmosphere me semblait si paisible. Je n'arrivai pas à m'imaginer que le danger était bien présent autour de nous.J'aurai voulu joindre Salva, mais je n'avais pas son nouveau contact. J'aurai eu besoin de son soutien. Une nouvelle fois. Mais est ce que je ne prenais pas le risque d'aggraver mon cas ? Mes idées n'étaient plus claires. Je sentais la lucidité quitter peu à peu mon cerveau.
Comment disparaître aux yeux de ces mafieux ? En se cachant continuellement ? Mais est ce que c'était vraiment une vie envisageable sur du long terme ? La réponse était bien évidement non. Et pourtant je n'avais pas le choix...
Enfin si, il y avait bien une autre possibilité. Mais il allait falloir que je mettes mon égo de côté. Que pour une fois j'assume mes actes. Est ce que j'en était capable ? Il allait pourtant bien falloir que je le fasse.
Un tète a tête avec leur nouveau chef. Un nouvel accord. Financier ou autre, tour ce qu'il voudra, mais pour qu'il laisse ma famille en paix. J'étais prêt à tout accepter. J'ai bu la dernière gorgée de vin blanc et j'ai fermé les yeux. J'ai revu chacun de mes choix. Tout ceux que j'avais pris et qui m'avaient conduit jusqu'ici. Jusqu'à la richesse et le puissance. Mais aussi le vice et la malhonnêteté. Les choses auraient pu être différentes. J'aurai certainement réussi ma vie aussi, mais je n'aurai pas pu chérir ma famille comme je l'avais fait pendant toutes ces années.
Mais est ce que l'argent rend heureux ?
Je vais vous répondre. Non. Ça dure un temps. Mais c'est un engrenage. Comme une addiction, on en veut toujours plus. On est sans cesse à la recherche de plus de pouvoir, toujours et encore plus ! Un putain de cercle vicieux, qui vous éloigne de vos principes et de vos valeurs. Et aujourd'hui j'en étais là. Mais j'allais réparer.
Et je le trouverai, avant qu'il ne me trouve.
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Les princes de la ville
RomanceQuand on est la fille d'une des plus riches familles de Manhattan , la vie est souvent synonyme de luxe et d'excès. Mais entre démesure et insouciance il n'y a parfois qu'un pas. À l'aube de ses 21 ans, Maddie sera forcée de constater que derrière...