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Je sors in-extremis de l'ascenseur et je me dirige vers la chambre 107, suivie de près, même de très très près par Yïvi.

J'ouvre la porte.
Je tremble comme une jeune pucelle. Un peu de courage Sophie ! Tu t'en vas pas à l'abattoir !
Je traîne le pas dans la petite entrée, ce qui me vaut de me faire devancer, par une Yïvi qui se jette sur le lit et me fait signe de m'asseoir.

Je laisse mes affaires sur le bureau et je viens m'installer sur le coin du matelas, à la limite de tomber par terre.

- on va discuter un peu, tu es trop stressée pour l'instant !

Sans le vouloir, j'écarquille les yeux.

- ça va... Ne fais pas cette tête !
C'est ta première fois avec une femme, non ?

Bravo ! Je dois vraiment avoir l'air empotée pour qu'elle s'en soit rendue compte.
Je bouge la tête de haut en bas, voilà la seule réponse que je sois en mesure de lui donner.

- parlons d'un sujet plus léger.
Tu as des enfants ?

- oui, un garçon de 8 ans, il s'appelle Côme. Et toi ?

- je n'ai pas d'enfants, non ! Les enfants ce n'est pas pour moi.
J'aime être libre .
Tu fais quoi comme métier ?

- je suis infirmière de nuit à l'hôpital.

- hmm! Le fantasme de l'infirmière nue sous sa blouse.

- hahaha ! Je vais casser le mythe de suite, nous n'avons pas de blouse mais plutôt une sorte de pyjama informe.

- arrrrhhhhh ! Voilà, tu viens de briser un de mes rêves.

- je suis désolée.

- j'ai réussi à te faire rire et sourire c'est déjà très bien.
Alors où sont les foulards dont tu m'as parlés ?!?

La pression qui venait de retomber, remonte instantanément.

- dans mon sac.

- je peux les prendre.

Je lui réponds oui de la tête.
Elle se lève, les récupère et vient se placer à genoux derrière moi.

Tout mon corps est en suspens.
Délicatement elle vient poser la soie au niveau de mes yeux me plongeant dans la pénombre.
Mon coeur se remet à battre de manière totalement anarchique sous l'effet de l'excitation et de la peur.
Elle noue le tissu et d'un coup elle défait mon chignon.
Elle pousse délicatement mes cheveux sur le côté, dépose un baiser dans ma nuque puis dans mon cou et vient mordiller le lobe de mon oreille.
Je cesse instantanément de respirer tandis qu'un impact de foudre explose au bas de mon ventre.

Ses mains dégagent les bretelles de ma robe pendant que sa langue se promène.
Elle passe de mon oreille à mon cou et suit le trajet de ma colonne, pour s'arrêter à mon soutien gorge.
Mon corps tout entier frissonne de plaisir.
Ses lèvres se posent maintenant, au niveau des agrafes et sans que je comprenne comment, elle libére ma poitrine juste avec sa bouche.
Un sourire niais se dessine sur mes lèvres et je viens rompre le silence du moment.

- tu.. mais... comment ?

- chut ....

Elle se décale pour se placer devant moi puis sans trop de ménagement, elle m'allonge sur le lit.
Toujours sans précaution, elle finit de retirer ma robe, désormais, je ne porte plus que ma culotte.

L'idée qu'elle ait mon corps quasiment nu sous les yeux, m'angoisse.
Je ne peux m'empêcher d'imaginer son regard sur tous mes petits défauts, mais très vite, j'oublie mes tourments.

Mes sens étant en alerte, je perçois le bruit de vêtements qui tombent au sol.
Je l'imagine se déshabiller et je regrette d'avoir les yeux bandés.

Sa jambe se glisse entre mes cuisses, sa poitrine se colle à la mienne et ses mains viennent saisir mes poignets.
J'ai une envie soudaine de passer les miennes sur ses fesses, que j'imagine douces et fermes, mais mes deux bras sont au dessus de ma tête maintenus par le deuxième foulard.

Je me concentre sur ses mains qui remontent le long de mes bras quand une vague de plaisir m'arrache un gémissement.
Sa langue joue avec un de mes tétons, elle le suce, le mordille....
J'ai le souffle coupé, tellement c'est bon.
Une de ses mains prends le relais de sa bouche, qui inflige le même supplice à mon autre sein.
J'essaie de gémir en silence, mais sa demande est tout autre.

- je veux t'entendre prendre du plaisir !

Le rouge me monte aux joues mais petit à petit je me laisse aller.

Sa bouche et ses doigts effleurent mon ventre pour se frayer un chemin jusqu'à l'élastique de ma culotte.
Ses lèvres quittent mon corps et je ne sens plus que la douceur de ses mains sur mes cuisses.
Elle les caressent, ses doigts naviguent de l'intérieur jusqu'à mes fesses et finissent leur course sur le tissu qu'elle enlève sans plus de cérémonie.

Je laisse échapper un cri de surprise et de honte, un peu aussi...
Je n'ai pas le temps de me poser des questions, que sa main se pose sur mon sexe.

- tu es complètement trempée et j'aime ça !

Ses mots me font un effet de dingue.
Mon bassin vient à la rencontre de sa main mais elle la retire et ceux sont ses lèvres qui accueillent mon mouvement..
Ma respiration se saccade, s'affole sous l'effet de sa langue.
Je me perds dans un océan de sensations plus intenses les unes que les autres.
Mes gémissements et mes soupirs se font moins discrets et je fini par lâcher prise.
Je me laisse envahir par ce tsunami de plaisir, tout mon corps est en fusion, mon bassin épouse chacun de ses coups de langue, mon corps se cambre et...elle s'arrête.

Mon excitation était tellement à son comble que s'en est douloureux.
Je continue de me mouvoir pour essayer de soulager cette brûlure au creux de mes cuisses, mais rien y fait.
Je suis totalement absorbée par mon désir.
Je n'arrive pas à savoir où elle est, ni ce qu'elle fait....

Quelques secondes plus tard, je sens qu'elle détache mes poignets, ses bras m'attrapent et je me retrouve assise entre ses jambes.
Mon dos collé contre son corps, je constate qu'elle ne porte que le sous vêtements du bas.
Je me délecte du contact de sa peau sur la mienne.
Je pose ma tête sur son épaule.
Une de ses mains caressent ma poitrine.
Elle fait rouler mon téton entre son pouce et son index puis simultanément elle me pénètre.
Son pouce vient appuyer sur mon clito et ses doigts commencent de lents va et vient.
Toute mon attention est dirigée entre mes jambes quand elle me murmure.

- maintenant, tu vas jouir pour moi !

Ses mots résonnent dans tout mon être.
Ses mouvements prennent un tout autre rythme.
Il se font plus rapide, plus fort, plus profond.
A cet instant, il n'y a plus de peur, plus de barrières, je ne contrôle plus rien, c'est le plaisir qui me maîtrise.
Sous l'assaut de ses doigts, je me liquefie, mon corps se tend, se cambre et dans un dernier cri, un orgasme d'une violence encore inconnue s'empare de moi et je laisse exploser ma jouissance...

La Morsure Du DésirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant