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J'attends les instructions de Sophie devant l'entrée de l'hôpital depuis cinq bonnes minutes.
Fait exceptionnel, je suis arrivée en avance.
Seulement, au bout de dix fois à vérifier mon portable, je commence à m'impatienter...
J'avoue ! Attendre m'insupporte totalement.
Heureusement à 22h30 pétantes, un message arrive.
Mon agacement s'évapore et une petite pointe d'excitation me gagne.
Je déverouille mon téléphone et je me hâte de découvrir à quelle sauce je vais la manger.

*S: premièrement, tu sonnes à l'interphone et tu précises que tu viens voir en urgence un membre de ta famille en néphrologie.
Deuxièmement, tu avances jusqu'au guichet d'accueil où tu trouveras une enveloppe rouge.

Je souris à la lecture du texto car ce n'est pas la première fois que je remarque un petit côté autoritaire chez elle, ce qui n'est pas franchement pour me déplaire...
Je relis le message, pour omettre aucune indication et je m'exécute.

- le poste de sécurité bonsoir.

- bonsoir, l'hôpital m'a appelé pour me rendre en urgence au chevet de mon conjoint.

- quel service ?

- néphrologie.

- très bien, troisième étage.

- merci.

La porte s'ouvre et je pars en quête de son trésor charnel.
A peine entrée, j'aperçois le bureau d'accueil sur ma droite et d'un pas rapide, je pars à la recherche de l'enveloppe.

Au premier coup d'œil, je ne la remarque pas.
Évidemment, elle n'allait quand même pas me faciliter la tâche.
Je fais le tour du bureau.
Je rentre dedans, je fouille ... Rien
Je scrute attentivement le comptoir, quand je vois un tout petit bout de papier rouge dépasser sous le pot de fleurs.
Je récupère l'enveloppe et je l'ouvre brûlant d'impatience.

Je découvre à l'intérieur une photo polaroïd.
Je trouve l'idée vraiment exquise puisque c'est une photo de son cou avec pour légende.

Si tu veux y déposer un baiser, longe la cafétéria jusqu'aux distributeurs de friandises où tu trouveras une deuxième enveloppe.

Un sourire ravi sur les lèvres, ni une, ni deux je me dirige vers la cafet.
Je longe puis j'arrive devant trois distributeurs.
Comme une gamine, je passe au crible les machines mais je ne vois rien.
Je farfouille dans les trois réceptacles, puis sous chacun d'eux mais nada.
Je fini par regarder derrière les trois et mon coeur s'accélère quand mes yeux tombent finalement sur l'enveloppe rouge.

J'attrape le polaroïd et j'ai soudain très très chaud.
Un de ses seins est sur la photo avec comme annotation.

Si tu veux y passer ta langue, continue tout droit jusqu'à l'entrée de la radiologie où une troisième enveloppe t'attend.

Je file tout droit, et me stoppe net devant les portes battantes de la radiologie.
J'aperçois de suite, le petit triangle rouge caché sous une des portes, je l'attrape et je l'ouvre avec frénésie.
Alors là bravo!
Cette fille est vraiment une coquine qui s'ignore....
J'ai sous les yeux une photo d'elle en petite culotte avec pour commentaire.

Si tu veux y glisser tes doigts, fonce tout droit jusqu'au deuxième ascenseur en partant de ta gauche et appuie sur le bouton montée.

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouve le doigt sur le bouton de l'ascenseur.

Enfin les portes s'ouvrent.

Sophie est là devant moi, un sourire timide sur les lèvres, ses longs cheveux détachés soulignant la naissance de son décolleté, et pour mon plus grand plaisir, elle est en tenue d'infirmière.

La Morsure Du DésirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant