Chapitre 20 : Fallen

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Note de l'auteure :

Bonjour à tous !

Voilà l'avant dernier chapitre de cette histoire, le dernier sera en ligne la semaine prochaine avant une petite pause, le temps que je termine mon projet en cours (dont je vous parlerais la semaine prochaine également).

Donc petite question : est-ce qu'en attendant, je vous poste ici mes anciennes fics Clexa, qui se passent toutes dans le monde de The 100 ?  

Je vous laisse à votre lecture,  à la semaine prochaine.

F.

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Les coups tambourinent avec force contre la frêle porte en tôle de la caravane. Mais je crois que c'est autre chose qui m'a tirée de mon sommeil sans rêve. Un mal de tête monumental accompagne la douleur des souvenirs de la veille, et de mon expérience « au-delà du réel ».

J'entends le bruit métallique du store qu'on soulève pour regarder dehors, et Titus qui s'approche sans se presser de la porte. Les coups redoublent de puissance si c'est possible. Dans mon état fébrile, je sens la caravane qui tremble à chaque fois que le poing vient s'écraser sur le métal. Qui que ce soit qui frappe comme ça, il va finir par se blesser.

Titus finit par déverrouiller le loquet, et recule vivement, manquant de peu de se prendre le battant en pleine figure. Je suis assise au bord du lit à présent, contemplant la scène comme si je n'étais pas vraiment là, les yeux perdus dans le vague. J'ai du mal à distinguer la réalité.

Lincoln déboule comme un fou dans la petite caravane. Malgré que Titus soit plutôt grand, il semblait tout à fait à l'aise dans cet espace. C'est une autre histoire pour Lincoln qui a l'air d'un géant coincé dans une boite de conserve. Pourtant, il montre une assurance sans faille tandis qu'il coince le vieil homme sur la banquette, faisant rempart de son corps alors qu'une tornade blonde entre à son tour derrière mon ami.

Les yeux de Clarke se posent instantanément sur moi, l'affolement initial remplacé par le soulagement de me voir, et de la colère ? Probablement parce que je ne suis pas morte, ou découpé en petits morceaux (de toute évidence), et que je n'ai pas donné de nouvelle depuis la veille.
Evidemment je m'en veux. Je ne peux pas dire que je n'ai pas pensé à elle. Mais la contacter, après ça, c'était trop pour moi.

De toutes façons, je me suis endormie d'épuisement après avoir pleuré, et je viens tout juste de me réveiller.

Clarke se précipite vers moi, s'apprêtant à me demander si je vais bien, et à me faire un sermon sur le fait d'envoyer des messages pour qu'elle puisse dormir et non pas baliser toute la nuit à imaginer les pires horreurs.

Mais soudain elle s'arrête, quelque chose dans mon regard l'a fait changer d'avis. Elle hésite, mais termine néanmoins son trajet, et se met à genoux au pied du lit, juste entre mes jambes. Ses mains viennent se poser sur mes joues, et essuient des larmes dont j'ignorais la présence.

Son « Est-ce que tu vas bien ? » meurt avant de franchir ses lèvres. Car il est évident que non. Elle se contente de poser son front contre le mien, en attendant que je me calme.

- Je t'aime. Souffle-t-elle contre mes lèvres en passant ses bras autour de mes épaules et en m'étreignant.

Je sais. Et c'est peut être bien ça le problème. Mais je ne dis rien. Je reste les bras ballants, je ferme les yeux et laisse petit à petit la chaleur, l'odeur, la présence de Clarke me ramener à cette réalité. J'ignore si j'en ai le droit, après ce que je viens de découvrir. Après l'avoir fait tant souffrir. Mais pour cette fois, à cet instant, c'est ce dont j'ai besoin. Alors je me laisse entrainer. Et finalement, le rêve s'estompe. C'est comme si la petite flamme au creux de ma main m'entourait à présent, me réchauffant, me réconfortant.

I was nineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant