Comme prévu, j'ai un appel de Clarke le lendemain. Sauf qu'elle a dû se lever vers midi, et que l'appel me surprend en plein cours. Je n'ai donc pas d'autre choix que de laisser fonctionner la messagerie.
Elle doit s'en vouloir de son comportement d'hier, et franchement, je lui en veux aussi un peu. Mais je ne laisserais pas ça gâcher quoi que ce soit entre nous. Un deuxième appel interrompt mes pensées, elle insiste. Mes sourcils se froncent, et je commence à m'inquiéter un peu. J'ouvre mes messages pour lui envoyer un rapide « C'est urgent ? » Et de recevoir aussitôt « Il faut que je te parle... ».
Bon s'il ne s'agit que de parler, ce ne doit pas être urgent, en tout cas, rien qui ne puisse attendre ce soir. En plus, on est vendredi, on aura tout le temps de parler si c'est ce qu'elle veut. Je lui renvoi « Je suis occupée. » Et range mon téléphone, car mon manège commence à attirer l'attention du prof sur moi. Ce n'est que quand je termine le cours, deux heures plus tard, que je réalise qu'elle n'a même pas répondu à mon dernier message. C'était peut-être un peu brusque, alors je la rappelle, pour voir ce qu'elle voulait.
- Salut. Répond-t-elle un peu froidement.
- Désolée, j'étais en cours. Je dis pour expliquer mon impatience par texto.
- Oh, désolée...j'avais oublié que tu avais cours aujourd'hui.
Le ton de sa voix à complétement changé, elle est un peu confuse à présent, alors je ris un peu pour lui faire comprendre que ce n'est pas grave.
- Alors tu voulais me parler ?
- Oui. Mais heu...on peut se voir ?
- Oui bien sûre, je suis chez toi dans vingt minutes.
- NON, pas chez moi...je t'expliquerai.
Je suis un peu surprise mais j'accepte de la retrouver en ville. Cette fois-ci, elle a choisi un café tranquille qui fait l'angle entre deux rues commerçantes. Ça me change du MacLaren.
J'y suis avant elle, alors je m'installe et sors un livre pour réviser un peu, en buvant un café. Après la soirée d'hier, j'ai bien besoin de ça pour me tenir réveillée.Je lève les yeux à chaque fois que le son de la porte se fait entendre, et après quelques minutes, c'est enfin Clarke qui franchit l'entrée. Elle a passé un pantalon en toile blanche et un chemisier à fleurs décolleté. Ses cheveux sont relevés à la vas vite, et j'aperçois un crayon qui tient son chignon en place. Malgré sa courte nuit, et ses excès de la veille, elle est splendide. Aucune trace de fatigue n'apparait sur son visage. Cette vision me fait fondre encore un peu plus, et je détourne rapidement les yeux pour qu'elle ne puisse pas y lire ce que je ressens à cet instant. J'interpelle la serveuse, et Clarke vient s'assoir en face de moi.
Elle me regarde un bref instant, sans savoir quoi dire. C'est pourtant elle qui voulait parler. Mais je suis magnanime, et je brise la glace pour elle.
- Alors princesse, bien dormi ?
Le sourire qu'elle me retourne n'est pas vraiment franc, comme à son habitude, mais au moins, elle sourit.- Assez bien. Grâce à mon ange gardien qui a eu la bonté de me préparer une aspirine et une bouteille d'eau, que j'ai avalée avant d'aller me coucher.
On passe commande rapidement, et je range mon livre pour lui indiquer qu'elle a toute mon attention. Je tente de ne pas la fixer trop, même si c'est difficile, car elle est en face de moi, et qu'il n'y a pas grand-chose d'autre à regarder.
J'ai l'impression qu'elle fait de même, et finalement, ses yeux se posent sur ses mains qui jouent avec la cuillère de mon café. Elle finit par prendre une grande inspiration avant de parler.
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I was nine
RomansaJ'avais neuf ans quand j'ai vu Clarke pour la première fois... Lexa vit dans un petit village à la campagne, et l'arrivée de la nouvelle, va bouleverser sa vie à jamais. L'histoire d'une rencontre, d'une amitié, d'une histoire d'amour, et plus si af...