Chapitre 13

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PDV Hwanwoong :

Je tourne vivement la tête vers la porte et je vois Xion et Ravn dans l'embrasure. Le plus jeune des deux se rue vers moi et me prend dans ses bras en murmurant des mots de réconfort alors que le plus âgé avance dans la chambre pour s'assoir à coté de moi.

- C'est bon Woongi, tu n'as rien à craindre, nous sommes là, dit doucement le grand brun en passant ses doigts dans mes cheveux.

Malgré que je sache qu'ils sont là par obligation, je me laisse aller contre eux alors qu'ils m'offrent une illusion d'affection. Après quelques minutes de câlins et de doudouces, Ravn me soulève délicatement de mon lit et sort de la chambre suivit de Dongju en me portant comme une plume.

- Il faut que tu manges Woongi.

- D'accord.

Je suis étonné d'être si docile, en temps normal, j'aurais protesté un peu mais là, je n'ai pas envie de me battre, juste profiter de l'attention qu'on m'offre pour une fois, enfin, offrir, contre 100 000 dollars mais je ne veux pas y penser en ce moment, juste profiter égoïstement.

Je suis déposé sur une chaise alors que Xion file fouiller dans le frigo.

- Y a rien à manger !

- C'est normal, on est samedi,  Chih-Nii n'a pas encore fait les courses.

Ma phrase sonne terriblement enfant gâté mais je n'ai jamais été autorisé à faire les courses ou même le ménage, parce que, je dégrade déjà la réputation de mon père par ma simple existence mais alors si en plus, je me comportais comme un domestique, je serais encore pire.

- Je vois, je pensais qu'elle les faisait le vendredi, elle sort plus tôt ce jour là.

Ah oui, j'avais oublié qu'ils connaissaient tout ça.

- Non, le vendredi, elle finit avant les autres pour s'occuper de sa vie de famille, répondis-je, oui, je me suis renseigné sur les domestiques pour essayer d'être le moins encombrant possible pour eux, je suis déjà un fardeau, je vais pas en rajouter.

- Faudra que tu me dises où tu as eu l'emploi du temps des domestiques, mais bref, on va faire avec ce qu'il y a, dit Ravn.

- Tu ne les as pas ? demandai-je étonné.

- C'est Keonhee qui s'est chargé de les récupérer mais il ne me les a pas donné.

Je hoche la tête, ne pouvant pas faire grand chose d'autre qu'acquiescer tandis qu'il farfouille dans un placard.

- Attend, y a pas de ramens instantané ?

Je me lève et vais ouvrir un autre placard pour en sortir les ramens.

- T'as changé les rangements ?

- Oui...

Attendez, même ça il sait ?

- Ne fais pas cette tête là Hwanwoong, on est quand même renseigner, remarque calmement Xion.

- Mais c'est juste des rangements de nourriture... Rien d'important.

- C'est plus important que tu ne le penses, on doit pouvoir savoir où se situe chaque objet au centimètre près. En cas de problème, comme la dernière fois avec Seoho, on doit pouvoir agir extrêmement vite pour éliminer tout danger.

C'est donc pour ça que le blond a pu faire disparaitre tout les objets tranchants de la maison en un laps de temps si court...

Le bras de Don- Xion passe autour de mes épaules et il me pince gentiment la joue.

- Hé Woongi, on prend soin de toi, n'oublie pas.

- Je ne risque pas d'oublier la somme que je représente à vos yeux, répliquai-je.

Ravn tourne la tête vers moi pour plonger ses yeux droits dans les miens.

- Si tu ne représentais que de l'argent, on ne prendrai même pas la peine de rester là, et tu crois vraiment que si tu n'étais qu'un symbole de dollars à nos yeux, on se serait attaché à toi ?

Je me lève, une lueur triste dans les yeux et réplique simplement.

- On s'attache à l'argent, regarde M. Yeo.

Je fais demi-tour vers ma chambre mais une poigne de fer me tire en arrière alors que la voix calme du plus vieux résonne dans la cuisine.

- Si tu réfléchissais bien Woongi, tu te rendrais compte que même si on s'attache à l'argent, on en a en général rien à cirer de ceux qui nous le font gagner, regarde ton père, il se moque bien de ses employés.

- Regarde les agences de musique, quand leurs artistes leur ramènent beaucoup, ils les brossent dans le sens du poil pour que tout aille comme ils veulent mais dès que leurs stars ne leurs rapportent plus assez, ils les jettent ou les rangent aux oubliettes. Tout dépend la façon dont tu travailles.

- Je vois que tu connais ton sujet, mais dans notre cas, nous ne sommes pas du tout obligé de te prendre dans le sens du poil, on pourrait clairement se simplifier la vie en t'enfermant chez nous de façon à ce que rien ne puisse t'arriver en se relayant pour monter la garde, ça nous permettrai même de faire d'autres missions en parallèles. Mais on ne le fait pas.

- J'ai lu les termes du contrat, je dois aller en cours pour ne pas attirer de soupçon.

- Tu crois que les cours sont un problème à ce genre de chose ? Les hôpitaux sont très facile à corrompre, je pourrais même hacker des professionnels pour que tout le monde pense que tu as un problème de santé qui te force à rester chez toi et que quelqu'un se charge de te donner des cours.

Il ne cherche même pas à citer le positif de son travail, il n'argumente pas ce qu'il fait mais ce qu'il n'a pas fait et le pire c'est que quand il le dit, ça parait logique.

- Hyung ! C'est pas ce qu'on est censé dire quand on veut rassurer quelqu'un !

- Je ne dis que la vérité Dongju, tout ce que j'ai dit, il le sait, je ne fais que citer des évidences.

Xion pousse un cri indigné et lance un regard particulièrement mauvais à son ami.

- Va falloir qu'on parle Ravn.

Le grand brun hausse les épaules en attrapant les ramens qui ont finit de cuir et les dépose devant moi.

- Plus tard maknae.

J'attrape des baguettes et décide de les ignorer en mangeant sans appétit les nouilles. En quelques minutes, j'ai tout avaler et je me lève pour rejoindre ma chambre mais Ravn me retient et il me dit.

- Ne te méprend pas Hwanwoong, nous ne faisons pas tout ce que nous voulons.


Le retour de cette fic ! Je suis désolée de mon irrégularité sur cette histoire, j'ai beaucoup d'inspiration mais pour des chapitres bien plus lointain ^^'. 

Tout parait si simple quand c'est un autre qui le fait.

Tout est si parfait quand ce n'est pas moi.

Tout parait si bien quand c'est leurs vies.

Tout est si formidable quand ce n'est pas la mienne.

Tout parait si sec quand on parle de leurs larmes.

Tout est si trempé quand on parle des miennes.

Tout parait si magnifique quand ils sont avec leurs amis.

Tout est si dur quand je suis seul/e.


Mais c'est leurs vies. Et ce ne sont sans doute que des illusions car entre paraitre et être, il y a un sourire travaillé devant le miroir.

Mission spéciale (Finie)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant