Mission spéciale (Finie)

Chapitre 16

PDV Hwanwoong :

- Ecoute moi bien Yeo Hwanwoong.

- GEONHAK ! WOONGI ! Vous êtes là, ça fait cinq minutes que je vous cherche !

Leedo me lâche brusquement alors que Xion arrive avec un grand sourire.

- Bah t'es pas passé à la bibli ? dit il en voyant mon sac de livres que je tiens encore.

- Euh, j'ai pas eu le temps, y avait du monde, mentis-je. Je vais y aller maintenant.

- Ok, dépêche toi, Keonhee t'attends !

Je m'éloigne vivement vers la bibliothèque, les joues empourprées, cherchant à comprendre ce qu'il vient de se passer. Je rends mes livres à la documentaliste qui les enregistre et je m'en vais rapidement rejoindre les gars.

- Bébé ! T'en as mis du temps ! lance Keonhee en passant son bras autour de ma taille avec un sourire charmeur.

- Désolé mon coeur, y avait du monde.

Je retiens une grimace au surnom que j'utilise, mais j'ai pas réfléchi.

- C'est pas grave, répond le plus grand en embrassant ma tempe. On devrait retourner en cours, ça va sonner.

- Oui, c'est une bonne idée.

- On a quoi ? me demande le châtain.

- Anglais.

- Encore ?!

- Tu te débrouilles mieux que moi, lui rappelai je.

- Te vexe pas bébé mais c'est bien la seule matière où il est simple d'être meilleur que toi.

- C'est compliqué aussi.

Je sors du lycée et entre dans mon bus, Leedo derrière moi, ce soir, c'est à son tour de me raccompagner et honnêtement, je suis pas serein avec ce qu'il s'est passé ce midi.

Le véhicule démarre et debout à coté du noiraud, je fixe le sol, n'osant pas le regarder, de peur de croiser ses yeux furieux, depuis ce matin, il ne s'est pas calmé. 

Au fur et à mesure des arrêts, le bus se rempli et le grand noiraud est forcé de se rapprocher de moi jusqu'à ce que je me retrouve bloqué entre son torse et la barre. Les joues terriblement rouges, je sens sa musculature ondulée dans mon dos alors qu'il passe son bras autour de moi pour éviter que je ne sois balancé en avant par le brusque coup de frein du bus.

Mais depuis quand je me rend compte de ce genre de détails ?! Et surtout, depuis quand ça me fait réagir ?!

- Y a trop de monde, au prochain arrêt, on descend, souffle la voix grave du noiraud non loin de mon oreille.

- Mais c'est pas le bo-

- Rien à foutre, t'as des jambes.

Mais qu'est ce qu'il lui arrive ? D'habitude, il m'aurait écrasé contre la barre et n'aurait pas articulé un mot du voyage, mais aujourd'hui, il est presque bavard, enfin bavard par rapport à avant.

Je sors du bus bondé, Leedo à coté de moi et je soupire en voyant une goutte de pluie tomber pile au moment où je met un pied dehors. Je me met à courir alors qu'une averse commence et je vois le noiraud me rattraper en quelques foulés, pas l'air le moins du monde dérangé par la pluie. 

Une dizaine de minutes plus tard, je pousse la porte de ma maison, complètement trempé, et je rentre dans le hall froid, suivit de Leedo tout aussi mouillé que moi. Je retire ma veste en soupirant, l'eau l'a traversé et mon t-shirt est détrempé aussi.

- Vas te sécher. J'ai pas envie de te soigner encore, grogne le noiraud en regardant mon haut devenu légèrement transparent avec une moue froide.

Je file docilement dans la salle de bain, pas envie de l'énerver plus qu'il ne l'est et attrape mon pyjama qui y traine sur une étagère, un haut tout doux et un pantalon un peu grand dont je suis obligé de retrousser un peu les jambes. Rapidement, je retire mes vêtements trempés que je dépose dans la bassine de linge sale avant de m'essuyer avec une serviette pour ensuite enfiler mon pyjama.

Je sors de la salle d'eau, réchauffé et entre dans le séjour, pensant que Leedo était parti.

- AAH !

Je plaque ma main sur mes yeux, les joues s'empourprant.

Le noiraud est debout dans le salon, torse-nu, son haut trempé dans les mains, une fine humidité faisant luire son torse musclé et il me lance un regard impénétrable en soupirant.

- Pourquoi tu crie le mioche ?

- Mais qu'est ce que tu fabriques ?! m'écriai-je, le fixant à travers mes doigts légèrement écartés.

Il s'avance dans ma direction et s'arrête à moins d'un pas de moi pour retirer ma main de mes yeux.

- Je me change juste gamin, tomber malade n'est pas dans mes plans.

- Mais t'as pas de vêtements de rechanges ! remarquai-je, fixant le sol.

- Je vais utiliser le sèche-linge. C'est à moi de te garder aujourd'hui en plus.

Me garder.... J'ai l'impression d'être le chien d'un ami parti en vacance sur qui on doit garder un oeil...

- Donc tu comptes rester comme ça jusqu'à ce que tes vêtements sèchent ? demandai-je, rouge écarlate.

- Oui. 

Il passe devant moi pour se diriger vers la salle de bain et je décide de courir m'enfermer dans ma chambre dès qu'il est hors de ma vue, complètement chamboulé. Qu'est ce qu'il vient de se passer. ?

Je m'effondre sur mon lit, l'image des muscles sculptés de Leedo revenant en boucle dans mon cerveau. Il est magn-

- Mais à quoi je pense moi ?!

J'enfoui ma tête dans mon oreiller, tentant de chasser la voix grave du noiraud de mon esprit. Mais qu'est ce qu'il m'arrive depuis ce matin ?

J'entend la porte de ma chambre s'ouvrir, me faisant sursauter et Leedo me lance froidement.

- Keonhee ne pourra pas venir demain, donc c'est moi qui t'accompagne en cours.

- Pourquoi c'est pas lui ? demandai-je en me redressant.

Les sourcils de Leedo se froncent légèrement, comme si ma question lui déplaisait.

- T'as pas à savoir, retiens juste que je t'appellerai pas bébé pour te défendre contre je sais pas qui moi.

- C'est une idée de qui ça au faite ?

- C'était prévu depuis longtemps, ça vient de personne.

Je rêve ou il répond à mes questions ? C'est une première je crois.

- Pourquoi Keonhee et pas Xion ? 

Ca aurait été plus logique, leur maknae étant le plus proche de moi avant ma découverte.

- T'aurais préféré le mioche ?

Sa voix est plus grave que d'habitude, c'est bizarre.

- Oui.

J'aurai peut-être été moins mal à l'aise avec X-

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus que la main de Leedo se referme brusquement sur mon épaule, me redressant face à lui.

- On a une conversation à finir Yeo Hwanwoong.

A suivre...