CHAPITRE XXII

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Shun se souvenait du jour où il avait de nouveau ressenti l'air frais sur sa peau. Il s'était sentit libre à nouveau. Shun se souvenait lorsqu'il s'était fait réveiller par la chaleur du soleil avec Rui dans ses bras. Il s'était sentit heureux à nouveau. Et ce jour-là, en observant le ciel sur le balcon du professeur Aizawa, il s'était dit que c'était enfin le moment. Il allait tout lui dire.

« Shun ! »

La voix alarmée son amante ne le fit aucunement paniquer. Au contraire, il se retourna lentement vers l'endroit où se trouvait la noiraude. Face à la télé, ses yeux transpiraient la panique. Il sut qu'il ne pourrait plus jamais rencontrer ces deux perles grises qu'il aimait tant. Le compte à rebours avait commencé.

oOo

« C'est quoi ce bordel, Watanabe ?! »

Kakashi était entré en trombe dans son bureau à elle pour une fois. Mais celle-ci ne broncha même pas et ne fit aucune remarque. Les traits du vieil homme était tiré par la fatigue et la colère. Lui qui avait voulu que cela se sache calmement, voilà qu'ils avaient créé une émeute et tout cela à cause d'une journaliste un peu trop fouineuse.

« Tu t'es infiltré dans mon bureau et tu as volé tout le dossier ! Te rends-tu seulement compte de ce que tu as fait ?!
-Je n'ai fait que dire la vérité ! elle se leva brusquement de sa chaise.
-Tu as créé une émeute ! »

Kiriko se tut. En effet, tout le dossier sur le gouvernement et le gène sH était ressortit au grand jour et cela n'avait pas réellement plut à la population. Ça les avait révoltés même. Et cela avait entraîné une violente émeute au cœur de Tokyo, où résidait les différents membres du gouvernement. La femme déglutit. Il était qu'elle aurait pu s'y prendre d'une autre façon pour annoncer tout ceci au grand public, plus doucement, mais c'était trop tard à présent. Elle avait été tant révoltée qu'elle avait bosser tout le reste de la nuit pour pondre un article et s'était rendue très tôt ce matin aux plateaux de télévision pour diffuser tout ceci aux infos. C'est à partir de cet instant que toute cette affaire pris une ampleur plus énorme et profonde. Toutes les personnes ayant regarder les infos du matin, à peine deux heures auparavant, s'étaient-elles aussi senties trahit et s'étaient redus immédiatement au cœur de Tokyo pour demander des explications. Les nouvelles avaient très vite fait le tour d'internet : à présent, ils demandaient la nomination d'All Might en tant que premier ministre.

« Je n'ai fait que dire la vérité, elle répéta plus doucement.
-Tu n'as fait qu'attiser la colère de ces gens ! Ta façon de faire a bien plus causer des ennuis qu'autre chose ! Par ta faute, des innocents vont peut-être mourir lors de cette émeute, piétiné, écraser, ou je ne sais comment ! Nous sommes en alerte rouge à cause de ta réaction irréfléchie ! Des dizaines d'unités de super héros ont été réquisitionné en ville pour calmer cette foule en colère ! Te rends-tu bien compte de ce que tu as engendré ?! »

La colère vibrait dans sa voix. Puis d'un coup, une pensée lui vint à l'esprit et sa tension baissa légèrement. Le vieil homme se massa les tympans tandis que face à lui, la rousse se taisait gravement. Il n'eut pas besoin de la regarder pour comprendre ce à quoi elle pensait.

« Ecoute. Je comprends que tu veuilles venger ta fille. Mais ce n'était pas la meilleure façon de s'y prendre. »

Elle sursauta. En lisant les documents la veille, le dossier d'une des victimes l'avait interloqué plus que les autres. La petite Umiko Watanabe. Sa fille disparu dix années plus tôt. Ses poings se serrèrent à cette pensée. Kiriko n'avait jamais douté une seule seconde que sa fille se soit faite enlever par eux. Elle avait pensé que tout était de sa faute, qu'elle aurait dû mieux la surveiller ce jour-là. Elle s'était longtemps blâmée pour la disparition de sa fille et il a fallut un long moment pour qu'elle tourne la page. Son mari l'avait énormément aidé durant cette période et ne l'avait jamais quitté. Ils venaient tout juste d'avoir un petit garçon, et voilà qu'elle apprenait cela. Elle n'avait pas approché cette agence pour ça car elle ne se doutait pas une seconde que l'enlèvement de sa fille ait été orchestré par les personnes en qui elle avait offert sa confiance.

Héros au Sens Propre [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant