Rui rentra, à bout de force, et se réfugia dans les bras de Shun qui l'accueillit avec le cœur battant la chamade. Tooru aussi était épuisée. Toutes ces révélations et émotions fortes les avaient toutes les deux achevées. La femme invisible n'en revenait pas de tout ce que leur gouvernement leur cachait. Elle était sans voix, elle pourtant qui était si pleine d'énergie au quotidien. La femme invisible donna l'enregistrement à son ancien professeur qui observait ses anciennes élèves avec pitié, désolé de leur vivre ceci. Spécialement pour la jeune Suzuki. Elle avait tant vécu que la seule chose qu'il souhaitait à présent était qu'elle se repose. Alors lentement, il vint poser une main rassurante sur son épaule avant de dire d'une voix douce :
« On s'occupe de tout à présent. Tu peux te reposer. »
A ces mots, Rui lui lança un regard reconnaissant alors que celui de Shun se voilait légèrement. Il sonda de son regard rubis les traits de l'enseignant. Il semblait sincère. Réellement. Alors Shun ferma les yeux en refermant sa prise sur le frêle corps de la jeune fille et sut qu'il pouvait faire confiance à cet homme. Le blanc savait que cela n'allait s'arrêter à ça, mais pour l'instant tout irait bien. Dans ses bras, Rui se détendit face aux mots de son professeur. C'était fini ? Tout était bien fini ? Elle n'aurait plus à se battre... Elle n'aurait pas à souffrir autant... Elle pourrait enfin vivre le plus normalement possible. Elle pouvait enfin grandir comme n'importe quelle fille.
Ces pensées traversèrent leurs esprits aux deux jeunes adultes et les apaisèrent. Une bulle sembla apparaître autour d'eux deux. Leur esprit semblait plus serein face à cette annonce, comme si un poids s'enlevait de leurs épaules. Rui soupira lentement dans le creux du coup du blanchâtre et celui-ci leva son visage pour poser son menton sur le haut de son crâne. Son cœur frémissait délicatement. Il jeta un dernier regard reconnaissant à l'adulte aux cheveux noirs avant de se relever et d'emporter avec lui la jeune fille. En la voyant trébucher en avant, surprise par ce geste soudain, il la rattrapa de justesse. Il colla son front au sien et lui murmura des mots délicats. Ils s'en allèrent ensuit en saluant les deux héros, à la maison. Mais à cette pensée, Shun soupira. Ne pourrait-il jamais appeler un endroit sa maison ?
oOo
Kakashi se rapprocha de son vieil ami et celui-ci lui mit dans la main l'enregistrement des aveux. Il serra ses doigts bourrus sur l'enregistreur. Voici enfin le travail de toute sa vie... Le résultat de toutes ses recherches enfin entre ses mains, pour une bête erreur de la peur de cet homme effroyable... Il l'avait enfin, la preuve de la mort de sa sœur. Enfin après toutes ces années.
Après une dernière et rapide salutation Kakashi retourna à son bureau. A présent, il allait devoir décider de quelle manière il allait pouvoir diffuser cette information sans causer le chaos total. Assit à son bureau depuis une bonne petite heure maintenant à trier des documents, il entendit ensuite quelqu'un toquer à sa porte. Cette personne entra sans même attendre son accord.
« Bonjour mon petit Kakashi ! Quoi de neuf aujourd'hui ? »
A l'entente de cette voix criarde, le vieil homme se prit la tête entre les mains. Une silhouette fine et élancée se posta devant lui en s'asseyant sur le rebord de son bureau. Kiriko Watanabe était une femme de caractère qu'il avait connu par le biais d'un des héros de l'agence. C'était une journaliste. Une grande journaliste. Elle était la rédactrice en chef du célèbre journal Kagami. Kakashi n'aimait pas cette bonne femme. Il ne savait jamais si ce qu'elle racontait dans ce journal était véridique, et celle-ci venait toujours dans son agence dans le seul but d'amasser des nouvelles croustillantes. C'était vraiment une vipère dans tous les sens du terme.
« Comment vas-tu ? Tu sais, l'Alzheimer te guettes, tu as oublié de me dire quelque chose la dernière fois et j'aimerais bien savoir ce que c'est. »
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Héros au Sens Propre [Tome 2]
FanfictionLes hallucinations n'étaient qu'un mensonge de notre esprit. Cependant, ceux-ci étaient tellement réalistes qu'au bout d'un moment, notre cerveau se demande ce qui était vrai ou faux. Mais ce qui était arrivé n'était pas une hallucination. Après tou...