Le conseiller proche du Jarl

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« Autrefois le peuple de Krios voulant étendre leur territoire, et vivre dans un climat plus propice tenta d'attaquer Pedios mais se heurta à la puissance destructrice des Mage de l'académie d'Azul, qui les réduisit en esclavage pendant plus de 20 ans.

Mais Fenrir un homme vêtu d'une peau de loup briseur de chaines a rendu la liberté aux hommes de Krios anciens esclaves des hommes de Pedios.

Il a ensuite construit une muraille pour délimiter les deux territoires.

Une statue de lui fut érigée pour rappeler à tous son courage et rendre hommage à celui grâce à qui ils doivent leur liberté » 

Völupsa ( livre sur les mythes et légendes de Krios ), bibliothèque du château du Jarl.


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Ennei ouvrit les yeux et fit un bon en arrière. Des enfants, une dizaine, la regardaient fixement. Ils chuchotaient et elle ne parvenait pas à déchiffrer ce qu'ils disaient. Comprenant la situation, la jeune femme se détendit et enleva sa main de son poignard attaché à sa taille. Elle avait dormi, longtemps :

- Je vois que tu as pu te reposer. Tu m'en vois ravi. C'était sett, toujours son sourire accroché à son visage. Elle ne l'avait pas entendu arriver. Tu peux rester là encore un moment, les enfants ont l'air de t'apprécier.

- Merci mais .. je dois trouver Perco. J'ai déjà passé beaucoup trop de temps ici.

Elle était gênée. Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui témoigne de la compassion et qu'on lui offre l'hospitalité, encore moins celle d'un homme mystérieux recouvert d'une lueur noire autour de lui. Ça la mettait mal à l'aise.

- Bien, la seule contrepartie que je souhaite, c'est que tu ne dises à personne que tu es venue ici.

Son visage s'était fermé. Il la regardait dans les yeux.

- Je n'en avais pas l'intention.

À ces mots, Sett se détendit, retrouva son sourire et partit dans l'arrière du temple. Les enfants lui emboîtèrent le pas.

Elle ramassa ses affaires et sortit. Le soleil lui fit plisser les yeux. La journée était déjà bien avancée. Elle avait perdu du temps.

Elle retrouva la grande place en sortant du quartier sombre. L'énorme statue de loup n'avait pas bougé. De jour, la ville regorgeait d'activité. Les rues s'étendaient à perte de vue. On était loin du village de Karlsa. Elle ne mit pas longtemps à repérer l'arène. Elle surplombait presque toute la ville. Ennei pouvait en voir une partie de là où elle se trouvait. Elle prit donc la direction de l'ouest. Elle passa par une longue rue où de nombreux marchands y avaient installé leur boutique. Elle devait se trouver en plein coeur de la rue commerçante. On y vendait essentiellement des armes, des fourrures. À mesure qu'elle suivait cette direction, des cris s'intensifiaient. Et à un croisement elle put la voir de tout son long. 

L'arène. Une bâtisse exceptionnelle, regorgeant de public. On y faisait la queue pour entrer et on y laissait ses armes. La voleuse, déterminée à garder ses dagues se faufila entre la foule. Arrivée devant l'entrée, elle laissa passer plusieurs personnes pour attendre le bon moment avant d'agir. « Il me faut un homme grand ». Après plusieurs minutes un homme plus grand qu'elle de trois têtes fit son apparition. Elle en profita. Pendant son inspection, elle se glissa derrière lui puis passa le barrage. « Hé toi là !! ». Un des deux hommes gardant l'entrée l'avait repéré. Ennei partit en courant vers les tribunes. L'homme voulut partir à sa poursuite mais déjà la foule commençait à pousser pour rentrer. Il la perdit de vue.

Le dernier HérautOù les histoires vivent. Découvrez maintenant