Noyade

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N'écoute pas le monde, ils disent que nous ne réussirons jamais. N'écoute pas tes amis, ils ne nous aurais jamais laissé commencer...

Les pompiers disent que si vous vous noiez, il faut restez calme. C'est compliqué de demander ça, et Sakura le savait : elle est allée une fois à la plage avec ses parents et la mer avait fini par l'entraîner, faisant dériver son corps dans un courant. Elle avait environ treize ans et elle n'avait jamais eu aussi peur de sa vie.

Elle avait pensée qu'elle ne reverrait jamais ses parents, parce que personne arrivait à s'approcher, et qu'elle n'arrivait plus à nager en vain – même si elle avait fait plusieurs d'années de natation.

C'est alors qu'elle vu un pompier nager rapidement vers son corps et décida qu'elle avait besoin de collaborer. Elle se rappela des infos, disant qu'une personne qui se noyait paniquait généralement rapidement ; elle non. Elle était restée calme et quand il est arrivé, elle s'est rapidement retournée pour l'aider à la ramener sur la plage.

Techniquement, cette situation n'était pas si différente. Elle sentait qu'elle ne pouvait pas respirer correctement, tandis que sa mère, agitée et la main sur la poitrine, faisait les cent pas à côté : c'était la mer, essayant de la prendre dans un courant. Quand son père s'approcha, les yeux baissés et déçu avec un short à la main, pris dans un des sacs de sa mère, elle put le voir jeter un coup d'œil bref sur le tatouage avant de soupirer en secouant la tête.

Une catastrophe, et elle était entrain de se noyer. Ce n'était certainement pas le pompier qui la sauverait de cette situation.

Mais, comme dans une noyade, elle resta calme, inclinant son corps pour pouvoir enfiler un short. Les pas de sa mère étaient rudes, traînant sur sol ancien et fouettant son esprit dans un bruit bienvenu : c'était mieux que de ne rien entendre.

Ses yeux glissaient vers les escaliers, incertains et inquiets. Si cette situation n'était pas encore assez grave, elle pourrait facilement – pire : rapidement – le devenir.

- Comment ? – murmurait la dame en secouant la tête et en se frottant le visage, marchant toujours d'avant en arrière. – Comment on en est arrivé là ? On est à peine partit deux semaines !

- Mébuki ...

- Non, Kizashi, non. N'essaye pas de limiter le début de cette dépression nerveuse ; J'ai le droit de paniquer quand je vois ma fille, ma belle petite fille, corrompue comme ça.

Sakura pressa ses doigts sur la table contre laquelle elle était appuyée et roula presque inconsciemment des yeux : typique. Elle n'était pas vraiment surprise par le drame, et honnêtement, sa mère le prenait plutôt bien.

- Tu as roulé des yeux ? – le ton d'étonnement et d'incrédulité fit bouger le visage de Sakura vers sa mère. – Tu vois ? Ma Sakura ne ferait pas ça. Elle est trop respectueux, mais toi ...

- Je suis toujours, Sakura. – lâcha-t-elle, dans un soupir, en inclinant la tête sur le côté. – Ta fille, avec une coupe de cheveux différente et un tatouage. Mais ta fille.

- Tatouage ! – le cri hystérique fit presque mal aux oreilles de Sakura. – Comment as-tu pu commettre un tel péché, Sakura ?

- Écoute, maman ...

- Tu dois nous comprendre, Sakura. – son père prenant les devants de son plein gré, ça c'était une surprise. – Nous ne sommes partis que pour quelques jours et on revient, on tombe sur ... toi, comme ça...

- Je savais qu'on aurait pas dû la laisser seule.

- Ça serait arrivé de toute façon, chérie.

Bad ThingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant