Heure après heure

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Allongée dans mon lit j'entends le tic-tac de l'horloge, et je pense à toi

Sakura avait une bonne mémoire, même si elle était parfois distraite. Cela n'éclipsait pas ses souvenirs, ce qu'elle lamentait maintenant avec ferveur : elle se rappelait, à l'époque, à quel point elle avait souffert quand Neji était parti.

Son premier amour partant sans un adieu ou un signe d'importance. Elle avait été très triste, mais à cette époque là, elle avait gagné son chat – et puis, peu de temps après, il est mort.

Encore une fois, elle avait était triste. Mais pas pour Neji ; le petit trou qui s'était formé avec son départ avait été facilement comblé par le cadeau de ses parents. Et après un certain temps, le garçon ne lui manquait pas vraiment.

Il était facile de faire la différence entre son vieil amour et son amour actuel : même si elle ne trouvait pas qu'il y avait une réel comparaison possible, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser. Dernièrement, c'était la seule chose qu'elle faisait.

Au cours de la première semaine, ses parents ont essayé de lui donner des livres. Généralement ça fonctionnait, et c'était leur type de cadeau préféré – plus de lecture, moins de temps pour réfléchir à ce qu'elle avaient perdu. Mais ça n'a pas fonctionné, et elle ne put même pas prétendre qu'elle était reconnaissante.

La directrice de l'école a trouvé étrange que l'élève parfaite et exemplaire manque «autant» de jours – ce qui était, selon elle, une exagération ridicule. – et a appelé ses parents au lycée.

Avec un drame digne d'un feuilleton, Mebuki réussi à convaincre la directrice de changer Sakura de classe. Alors Sakura ne pouvait même plus voir Sasuke en cours, puisque son père insistait maintenant pour l'emmener à l'école et la ramener.

Et après, ils ont facilement découvert que la chambre de Sasuke était en face de la sienne. Le résultat de cela fut les portes de son balcon, entièrement verrouillées. Et sans téléphone ni ordinateur – confisqués pour sa punition – il était difficile de voir Sasuke, puisque même au lycée ils étaient surveillés par des professeurs, qui étaient chargés de veiller sur sa présence insignifiante.

Alors, elle a simplement renoncé à sourire quand ils essayaient de lui parler, ou à essayer de parler quand ils lui demandaient quelque chose. Elle pouvait dire que c'était sa réaction rebelle, ou un vœu de silence : mais elle mentirait.

Sakura n'avait juste pas envie de parler, comme si sa voix était perdue quelque part qu'elle ne pouvait pas atteindre.

- Tu sais la trois aussi ? – ses yeux ne se lèvent même pas au son de la voix impatiente. Elle continua à écrire dans son cahier, écoutant le rapide soupir.

- B.

C'était tout ce qu'elle avait dit. Le garçon aux cheveux roux écrit rapidement la réponse, souriant avec fierté.

- Tu sais, j'aime t'avoir ici. Mes notes s'améliorent considérablement. – tout de suite après, il commente. – Sérieusement, ta tête est horrible. Est-ce que tu mange ?

Elle avait presque envie de rire, mais même cela ne semblait pas attrayant. Comme le fait de manger ça devenait une chose occasionnelle dans sa vie.

- Je commence à m'inquiéter. Tu ne parles pas, apparemment tu ne manges pas, tu te promène juste comme un morts-vivants ... – il rit en secouant la tête à la belle écriture de son cahier. Elle ne pouvait pas le nier. – Tout ça pour Sasuke ? Je ne savais pas qu'il valait autant.

Bad ThingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant