Naître Pour Servir - Draco Malfoy [ TERMINÉE ]

Chapitre 28 : Réconciliation

Plusieurs heures plus tard, alors que j'étais assise en tailleur en train de lire une fiction dans mon lit, quelqu'un toqua à ma porte.

« Oui ? Qui est-ce ? ».

« Quelqu'un qui veut se faire pardonner ».

Je souris légèrement, le regard dirigeait vers la porte, soulagée qu'il vienne enfin me voir.

« Tu peux entrer ».

Draco ouvra la porte en douceur avant d'entrer et de la refermer derrière lui. Je voyais à son regard qu'il s'en voulait et qu'il était désolé.
Je posai mon livre sur la table basse tout en l'écoutant.

« J'ai réagi de manière excessive. Je n'aurais pas dû te crier dessus. Je m'inquiétais pour ta sécurité et ma parole a dépassé ma pensée ».

J'avais très bien compris que pour lui, ces mots voulaient dire "excuse-moi", mais je voulais l'entendre explicitement et de sa bouche.

« Mais encore ? ».

Il leva les yeux au ciel et souffla avant de me répondre.

« Je m'excuse ».

Qui je serais si je ne m'amusais pas avec lui ? Après tout, je savais très bien que j'allais lui pardonner.
Je fronçai alors les sourcils et désignai mon oreille à l'aide de mon doigt.

« C'est drôle, je n'ai pas très bien entendu ce que tu as dit. Tu devrais peut-être répéter je pense ».

Il me regarda d'un air hautain et se mit à rire légèrement.

« Je sais très bien que tu as entendu petite menteuse ».

Je lui fis un large sourire avant d'ouvrir mes bras pour l'inviter à me faire un câlin.
Il s'avança sans attendre et s'assis près de moi pour me prendre dans ses bras.

« Tu ne peux clairement pas te passer de moi en fait ».

Il me lâcha et s'installa de sorte à ce que je puisse m'allonger la tête sur lui.

« Rêve pas trop. Si je n'avais pas fait ça tu te serais endormie en pleurant, tu aurais eu alors mal à la tête et je me serais fait réprimander par ton père.
D'ailleurs tu pleures beaucoup trop pour une Serpentard ».

Je me mis alors à rire. Il n'avait pas tort. Moi-même je savais que je pleurais assez régulièrement, mais je suppose que c'est normal quand on a une vie aussi pénible que la mienne non ?

« Quand le jour viendra, et que tu devras te battre, de quel côté tu seras ? ».

Je sentais dans sa voix que cette question trottait dans sa tête depuis déjà un moment. Il devait certainement avoir un peu peur de la réponse. Pour moi, elle était évidente.

« Tu connais la réponse, sinon tu ne te serais pas posé la question ».

« Tu n'as pas peur de ce qu'il pourrait t'arriver si tu te retournes contre lui ? ».

« Hum...non parce que c'est mon choix et je me battrais jusqu'à ma mort pour sauver ceux que j'aime et ceux qui le mérite. »

Je levai ma tête de son torse pour le regarder dans les yeux et lui posai la même question. Moi aussi j'avais peur de la réponse, même si je savais que ni l'un ni l'autre nous nous ferions du mal. Je ne voulais pas que celui que j'aime devienne mon ennemi.

« Et toi ? Qu'est-ce que tu feras ? ».

« Je ferais en sorte que tu vives, et vu comme tu aimes prendre des risques, la tâche va être vraiment dur ».

Je me mis de nouveau à rire avant de l'embrasser.

« Promets-moi que si on survit tous les deux, on se le fera ce voyage à Paris ».

Il m'embrassa à son tour avant de me répondre.

« Je te le promets ».