Naître Pour Servir - Draco Malfoy [ TERMINÉE ]

Chapitre 24 : Espoir

Voldemort se tenait en face de moi, tenant Fleur par les cheveux.
Ma pauvre amie était évanouie dans une mare de sang.
Les cadavres de mes proches jonchaient le sol. Emma, Claude, Hermione, Draco... Ils étaient tous là et je tremblais, je pleurais recroquevillée sur ce même sol dans un coin de cette sombre pièce.

« Tu as osé me désobéir à moi, le seigneur des ténèbres, à moi ton géniteur ? »

« Je vous en supplie laissez là, je ferais tout ce que vous voulez, tout ce que vous voulez, mais laissez-la partir je vous en prie ».

« Tu me dégoûtes presque autant que tous ses sangs de bourbe. C'est de ta faute, ils sont tous morts de TA faute ».

Je mis mes mains sur mes oreilles, fermai les yeux et continuai de pleurer.

« Arrêtez, arrêtez, arrêtez- ».

« AVADA KEDAVRA ».

« Hannah réveille-toi ! ».

Je me réveillai en sursaut et criai à pleins poumons tout en peinant à respirer.
Draco me prit dans ses bras pour me calmer.

« C'est fini, tout va bien Hannah, tu n'as plus rien à craindre ».

Il m'arrivait très souvent de faire ce genre de cauchemar depuis la mort de Dumbledore.
En général, tous mes proches ou presque se faisaient tuer devant mes yeux et on me désignait comme fautive.

Draco avait tellement l'habitude qu'il savait tout de suite quoi faire pour me détendre quand ça m'arrivait. Mais il ne partageait pas la même chambre que moi pour autant.
Personne d'autre ne fit attention à mes cris. Ils avaient pris l'habitude au point que seul Draco finissait par les entendre.

Après ce qu'il s'était passé, Voldemort prit part à une quête pour retrouver la baguette de sureau. J'étais alors parti vivre au manoir des Malfoy avec quelques autres mangemorts.
Je préfèrerais largement vivre ici. Il y avait Draco, l'homme que j'aimais, sa mère Narcissa qui, malgré le fait qu'elle soit une mangemort, était très gentille et compréhensive avec moi, comme une vraie mère, Draco avait beaucoup de chance de l'avoir.
Lucius, lui, je ne l'aimais pas. Il était cruel et lâche, il aimait montrer sa supériorité au personne plus pauvre ou plus faible que lui, mais en réalité, c'était un peureux incapable de se révolter ou de se faire respecter.

« Viens avec moi ».

Draco se leva doucement et prit ma main pour que je fasse de même.

« Où est-ce qu'on va ? »

« C'est une surprise ».

Je me levai alors du lit sans lui répondre et le suivit.
Il lâcha ma main pour prendre un sweat posé sur mon bureau avant de me le lancer.

« Mets ça, tu vas en avoir besoin ».

Je m'exécutai et enfilai donc le vêtement avant de le suivre à nouveau.

« Ne fais surtout pas de bruit ».

Il ouvrit la porte et nous nous retrouvâmes à descendre les escaliers en direction des jardins.
Je le suivis en marchant sur la pointe des pieds et il utilisa des sorts de camouflages et de confusions pour éviter de nous faire prendre par les mangemorts qui surveillaient l'endroit.

Une fois arrivé dans les jardins, il m'emmena près d'une fontaine où en son centre se trouvait une grande et splendide statue de marbre du célèbre sorcier Merlin.
Le ciel était complètement dégagé, et mis à part le manoir derrière nous, il n'y avait rien à perte de vue. Les étoiles n'en étaient alors que plus brillante.
Nous nous allongeâmes l'un à côté de l'autre sur une grande table non loin de là.

« Tu comptes me faire dormir à la belle étoile alors ? ».

« Si t'es pas contente tu peux très bien retourner te coucher ».

Je fis un petit rictus et souris avant de lui répondre.

« Non ça va, j'aime bien quand tu te montres attentionné ».

« Qui t'as dit que je l'étais ? Je m'ennuyais et tu étais insupportable alors bon ».

« Je sais très bien quand tu mens Draco ».

Il ignora ma réponse, comme je m'y attendais.

« Tu vas mieux ? D'habitude ça t'apaise de regarder le ciel pendant la nuit ».

« Je vais beaucoup mieux ».

Je l'embrassai sur la joue et lui souris avant de poser ma tête sur son torse.
Il prit ma main et l'embrassa tendrement avant d'entremêler ses doigts aux miens.

Au plus le temps passé, au plus je l'aimais. Comment aurais-je pu bien faire sans lui à mes côtés ? Est-ce j'aurais fini par sombrer définitivement dans les ténèbres ? Aurais-je fini par me tuer ou par me faire tuer ?
Personne pas même moi ne peut le savoir. Tout ce que je savais, c'est qu'il était comme un pilier dans ma vie, et j'étais le sien. Je l'aimais plus que tout et c'était réciproque.

Il était la raison pour laquelle je continuais à faire face.
Je voulais continuer de vivre pour connaître un avenir heureux avec lui.
C'était ce qui me faisait garder espoir.