Naître Pour Servir - Draco Malfoy [ TERMINÉE ]

Chapitre 20 : Avada...

J'entrais dans la grande salle et me dirigeais vers la table de Serpentard lorsqu'Harry s'avança vers moi pour me parler.
Je m'arrêtai alors près de lui, étonnée, pour l'écouter en me demandant ce qu'il pouvait bien me vouloir.

« Écoutes Hannah, j'ai vu Malfoy hier dans la salle sur demande avec l'armoire à disparaître. Je sais qui il est, et toi aussi tu le sais.
Je suis désolé mais on ne peut plus te faire confiance. Tu nous as menti trop de fois ».

Je restais de marbre et ne laissais rien apparaître sur mon visage. Je ne savais pas quoi lui dire. Bien que je me fusse disputée avec Draco, il était inenvisageable que je le laisse tomber. Mais en même temps, Harry était au courant, je ne pouvais plus mentir, ça n'aurait absolument servi à rien.
Je fis alors appel au culot et essayai de faire culpabiliser Harry.

« Tu ne l'es pas. Désolé.
Tu ne l'es pas parce que je ne suis pas réellement ton ami. Si je l'étais tu me ferais confiance.
En t'excusant tu te racontes juste des histoires pour mieux dormir la nuit et ne pas culpabiliser de m'avoir laissé tomber ».

« Tu as le culot de retourner la situation contre moi ? ».

Après qu'il eut fini sa phrase, je le vis regarder derrière moi. Je me retournai alors et j'aperçu Draco tout paniqué se retourner et partir vers les toilettes.
Je le suivis alors en courant.
En entrant, je le vis les mains sur le lavabo en train de pleurer. Il était en chemise et avait jeté son pull sur le sol.

Je m'approchais de lui et posais ma tête sur son épaule et une main sur son torse avant de voir Harry dans le miroir.
Draco prit ma main et lança un sort sur Harry avant de m'entraîner derrière une rangée de toilette comme pour me protéger.

« Restes là Hannah. S'il te plaît ».

Je lui répondis sans dire un mot. En hochant simplement la tête avant de le laisser partir.

Je les entendais se lancer des sorts et m'inquiétai terriblement pour Draco.
Un sort lançait par Harry m'interpella ensuite. Je n'en avais jamais entendu parler. Et ensuite, plus un bruit.
Je tournai alors la tête, et vis Draco, au sol. Il ne bougeait plus et il y avait du sang. Beaucoup de sang tout autour de lui.
Je couru alors vers lui en larme et terrifiée. Avant de me jeter à terre là où il était.

« DRACO, Draco je t'en supplie, réponds-moi réponds moi s'il te plaît ».

« Reculez-vous miss De Valois ».

Je vis alors Rogue s'approcher de lui et étant consciente du serment qui le liait à la mère de Malfoy, j'obéissais sans dire un mot et regardai Rogue sauvait Draco.

Lorsque le professeur partit avec le blond à l'infirmerie, mon regard se dirigea vers Harry.
Je n'avais jamais ressenti de haine aussi forte envers quelqu'un.
Je m'étais arrêtée de pleurer et mon visage s'assombrit, comme si je n'avais jamais connu l'amour, comme si jamais de ma vie je n'avais été heureuse.
Je me dirigeai vers Harry, ma baguette en main, prête à en finir, prête à le tuer, tout en me remémorant la formule que mon géniteur aimé tant.

Harry se recula alors. Il avait l'air choqué et avait peur de ce que j'aurais pu lui faire à ce moment-là.

Je m'arrêtai brusquement. Comme si d'un seul coup, j'avais retrouvé la raison. Je sortis alors des toilettes en courant pour me rendre dans la salle commune des Serpentard en espérant ne croiser personne.
Mes vêtements étaient trempés et pleins du sang de Draco.

Une fois dans la salle de bain de mon dortoir, je pris une douche tout en pleurant et en repensant à ce que j'avais prévu de faire et à Draco.
Je me détestais au point que je plantai mes ongles dans la marque sur mon bras comme pour me punir d'être sa fille, comme pour me punir d'être ce que j'étais, un monstre.
Du sang coula alors par fines goûtes sur le sol de la douche et se mêla à l'eau.
Lorsque je m'en aperçu, j'arrêtai et m'assis sur le sol, accroupie, et mis ma tête dans sur mes bras qui étaient eux même sur mes genoux en continuant de pleurer.

Vous vous souvenez, au début je vous avais dit que je ne comprenais pas pourquoi l'amour pouvait nous faire faire des folies ?
Et bien, c'est à ce moment précis que j'ai compris.