Naître Pour Servir - Draco Malfoy [ TERMINÉE ]

Chapitre 21 : Tel père telle fille ?

Les jours qui suivirent, je ne pus voir Draco. D'après madame Pomfresh, il avait besoin de repos et d'être seul.

N'ayant plus beaucoup d'amis après ce qu'il s'était passé avec Harry, en dehors des cours, je passais mon temps à dessiner, regarder des photos, écrire des lettres... Et une à deux fois par jour, je passais voir l'infirmière pour prendre des nouvelles de Malfoy.
Il m'arrivait de temps en temps de croiser Hermione dans les couloirs, mais elle m'ignorait complètement et je le comprenais. J'avais trahi sa confiance.

« Ma très chère Fleur,

Aujourd'hui, la lettre que je t'envoie est peu réjouissante j'en ai bien peur, mais j'ai besoin de t'en parler.
Il y a quelques jours, il y a eu un accident ici. Draco a été blessé par Harry.
J'ai eu l'impression à ce moment que toute ma vie j'ai été animé seulement par la haine et la colère. J'étais à deux doigts de le tuer en utilisant la formule.
Je me suis arrêtée avant de faire quoi que ce soit lorsque je me suis demandée comment tu réagirais si tu apprenais que ta meilleure amie était à Azkaban pour avoir tué Harry Potter.

Je culpabilise énormément et je pense que ça prouve peut-être le fait que je ne suis pas quelqu'un de mauvais, mais j'avais néanmoins besoin de te le dire.

Je pense m'être perdu en route. Et pourtant, j'ai aussi l'impression d'avoir toujours était comme ça au fond de moi.

En espérant que tu te portes bien. Je t'aime très fort.

Hannah ».

« Mademoiselle, vous pouvez y aller ».

Je rangeai la lettre que je venais d'écrire dans mon sac et me levai du banc, à côté de l'infirmerie où j'étais assise attendant de pouvoir enfin aller voir Draco.

« Je vous remercie ».

Je fis un grand sourire à madame Pomfresh avant d'entrer prudemment dans la salle.

« Je vais vous laisser tous les deux, je n'ai pas encore mangé ».

« D'accord, merci encore et bon appétit à vous ».

Elle referma la porte derrière elle et mon regard se dirigea vers Draco.
Il allait mieux, il allait bien, et j'étais rassurée.

« Tu as réussi à tenir sans me voir pendant quatre jours alors ? ».

Je lui souris et m'avançai vers lui pour le prendre dans mes bras.

« Tais-toi Malfoy ».

Il me serra fortement contre lui et je me sentis revivre.
Lorsque je me redressai, il mit sa main derrière ma tête dans mes cheveux tout en regardant de ma bouche à mes yeux avant de m'embrasser.
Il me relâcha après quelques secondes puis me fit de la place pour que je puisse m'allonger à côté de lui.

« Je me suis un peu ennuyée tu sais, je n'avais plus personne à embêter ».

« Qu'est-ce que je devrais dire ? Les seules occupations que j'ai eu ces derniers jours ce sont les visites de certains professeurs et prendre des médicaments ».

Je ris légèrement avant de penser à son accident et donc au fait que j'ai failli tuer Potter. Mon regard fixait le vide et je me remémorais le visage du brun qui était en face de moi.

« Quand tu es parti à l'infirmerie avec Rogue, je me suis retrouvée seule avec Potter, et j'ai failli le tuer. J'étais là, devant lui, prête à réciter la formule qui allait lui donner la mort. »

Je regardai ensuite Draco dans les yeux, la voix tremblante.

« Qu'est ce qui ne va pas chez moi ? ».

« Tu as juste voulu me défendre dans un excès de colère, ça peut arriver à tout le monde ».

Il essayait tant bien que mal de me faire déculpabiliser et de me rassurer.

« Personne ne lance le sort de la mort par excès de colère. Sauf... Tu penses que je suis comme lui ? Tu penses que je suis comme mon père ? »

Je ne l'avais jamais appelé comme ça. Et le fait de le dire me fit froid dans le dos. Je me sentis toute bizarre. Comme si je venais tout juste de l'apprendre, comme si avant que je dise ce mot à voix haute, j'étais dans le déni.

« Je pense que vous avez des similitudes, mais le fait que tu te sois arrêtée avant montre qu'à la différence de lui, tu ressens des émotions, un peu dans l'excès même je dirais, tu passes ton temps à pleurer ».

Je me mis à rire de nouveau. C'est vrai que j'avais tendance à souvent pleurer ces derniers temps.

« On n'est pas tout bon ou tout mauvais, Hannah, nous sommes des...nuances de gris ».

Je souriais, il s'était souvenu de ce que je lui avais dit la première fois que nous avions vraiment commencé à parler, en haut de la tour d'astronomie.