Loser(s) || KatsuDeku

𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚑𝚞𝚒𝚝

Bonne lecture !

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Quand Izuku descendit les escaliers de son immeuble, il fut surpris de trouver Kacchan assis sur le banc devant chez lui. Dans son dos, la porte claqua et il haussa les sourcils.

— Kacchan ?

Ce n'était pas rare qu'ils partent en même temps et se retrouvent à la faculté malgré des emplois du temps différents. En revanche, Deku n'avait jamais trouvé son meilleur ami sur le pas de sa porte, à la première heure.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

Katsuki se releva, les mains les poches, et haussa les épaules. Son petit air grognon du matin força Deku à s'approcher rapidement pour se mettre à sa hauteur ; ils commencèrent à marcher le long du trottoir.

— J'ai pas le droit de venir ?

Même à cette heure, un t-shirt était bien suffisant pour supporter l'air lourd qui s'annonçait pour le reste de la journée. Le soleil s'était levé depuis un moment, et Deku attrapa les bretelles de son sac à dos.

Il sourit.

— Si, si. C'est juste que tu le fais jamais, d'habitude.

Après tout, il n'avait aucune raison de le faire. Ils n'étaient pas non plus tout le temps collés ensemble, et Izuku pouvait bien faire le kilomètre qui le séparait de la faculté tout seul.

— Et bien ce matin, j'ai eu envie de le faire.

Deku lui lança un petit regard en biais : Kacchan n'avait pas l'air si différent. Il marchait à une allure normale, laissant son meilleur ami rester à sa hauteur sans avoir besoin de courir, et gardait son regard droit et son air un peu blasé et fatigué. Les mains dans les poches de son pantalon, il en enleva une pour couvrir sa bouche quand il bailla.

Pourtant, Deku eut l'impression que quelque chose n'était pas comme d'habitude.

— Et donc...

Kacchan ne le regarda pas, et Deku évita une fille qui se rendait dans la direction opposée. Ils traversèrent la route, puis Izuku revint auprès de son meilleur ami qui se frotta distraitement la nuque.

— Ça va, toi ?

Deku fronça les sourcils.

— Euh, oui ?

— D'accord, cool.

Ses doigts se resserrèrent encore plus autour de ses bretelles. Son sac à dos était lourd dans son dos, et Deku eut envie de s'arrêter près du terrain de foot pour dessiner un peu et gratter des pages de son carnet. Il avait passé sa soirée à apprendre des formules par cœur, et il avait encore des chiffres plein la tête.

Était-ce pour ça ? Était-il un peu à côté de la plaque, ce matin ?

— Kacchan, tu vas bien ?

— Moi ? Oui, super. Super bien. Pourquoi tu demandes ça ?

— Pourquoi toi, tu demandes ça ?

Ils s'observèrent un instant, jusqu'à ce que Kacchan détourne la tête de l'autre côté et que Deku fronce les sourcils. Il se pencha un peu en avant, manqua de se prendre un réverbère, puis fut soulagé en constatant le sourire discret que son ami revêtait à chaque fois qu'ils étaient ensemble.

— J'ai juste l'impression qu'on se voit moins en ce moment, souffla-t-il tout bas.

Si bas qu'Izuku crut avoir rêvé. Il fut surpris, sentit son estomac se tordre, et ses mains se détachèrent lentement.

Ce n'était pas vrai : ils ne se voyaient pas moins du tout. En revanche, le simple fait que Kacchan pense cela prouvait largement qu'il avait envie de le voir encore plus, et cela lui remplissait le cœur d'une boisson sucrée jusqu'au rebord d'un verre transparent.

Deku sourit. Kacchan continua :

— On devrait sortir, ce soir. T'as un truc de prévu ?

— Non. Rien du tout. J'ai révisé tous mes cours de la semaine, je suis super libre.

D'une petite impulsion courageuse, Deku se rapprocha et fit rencontrer leurs épaules. Katsuki sourit aussi, très discrètement.

— Cool.

Puis la fac fut en vue, et il retrouva son air habituel. Izuku remonta ses mains sur les bretelles de son sac, et accéléra un peu le pas en voyant que le feu du passage piéton passa au vert au loin.

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