𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚒𝚡-𝚗𝚎𝚞𝚏

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Bonne lecture !

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Assis dans l'herbe sur le côté du terrain, Kacchan s'étira de tout son long en essayant de toucher la pointe de ses pieds. Ses jambes le faisaient souffrir et il venait tout juste d'avaler deux bouteilles d'eau entière pour épancher sa soif.

Le soleil ne tapait pas aujourd'hui : le ciel avait été nuageux et la température étrangement lourde pendant toute la matinée. Katsuki avait regardé par la fenêtre en cours, et bien heureusement le temps ne s'était pas dégradée plus que cela. Ils venaient de jouer le plus important match de la saison, et avait eu bien de la chance de ne pas se prendre une saucée sur le coin du visage. Le terrain était resté sec, et ils avaient tous transpiré comme dans un sauna avant de marquer le but de la victoire.

À présent ils s'étiraient pour éviter les blessures et les courbatures trop importantes qui les attendraient sûrement le lendemain. Devant lui, Kirishima faisait le mort, les bras en croix sur l'herbe verte. Le ciel gronda un peu, et Katsuki fit de même :

— Fais tes étirements, crétin. Faudra pas te plaindre quand demain tu pourras à peine lever ton cul de ton lit.

Kirishima soupira. Il secouait légèrement son t-shirt pour y faire passer de l'air, mais ce dernier était moite et pesait lourd sur leur respiration.

— Ah, remarqua Kaminari juste à côté de lui. Ça y est, la bonne humeur post-victoire de notre capitaine vient juste de se faire la malle.

Un autre répliqua, tandis qu'il écartait les jambes pour poser son front sur l'herbe :

— Ça a vraiment pas duré longtemps cette fois-ci.

— Vous trouvez qu'il a l'air plus ronchon que d'habitude ?

— Moi j'ai encore du mal à faire la différence. Je le trouve toujours ronchon.

Kirishima se redressa un peu et essuya son front. Il échangea un regard amusé avec Kaminari avant de dire :

— Tout va bien avec Midoriya ?

Katsuki contracta la mâchoire en les fusillant tous du regard, et se concentra à nouveau sur ses exercices. Il était leur capitaine, non leur mère : le prochain entraînement aurait lieu mercredi, dans presque une semaine. Ça leur laissait largement le temps de se remettre. Et tant pis s'ils niquaient tous leur week-end dans la foulée, ce n'était certainement pas son problème.

Surtout que ces idiots avaient l'art et la manière de mettre les pieds dans le plat.

Aujourd'hui, Katsuki n'avait aucune envie de parler de Deku : il y pensait bien assez tout seul. Parfois, il l'accompagnait. Cela dépendait des années, des événements, de l'humeur de son meilleur ami. Ils n'avaient pas de rituel, pas de choses précises à faire.

Kacchan se contentait souvent d'être moins bourru, de lui offrir un câlin et de le laisser pleurer un peu. Son père était mort brutalement, quand ils étaient encore au collège, et étrangement cela les avait beaucoup rapproché. À présent, il se contentait de savoir que Deku était face à une tombe presque vide en tenant la main de sa mère, et que lui était là à supporter ces idiots.

— Me regarde pas comme ça, je posais juste la question.

Son ami commença enfin à faire ses étirements correctement, mais Katsuki soupçonna le fait que son corps avait déjà eu le temps de refroidir un peu.

— Tu poses trop de questions, grogna-t-il. Mêlez-vous de vos culs.

Car s'il était honnête, cela ne se passait pas très bien. Il faisait pourtant des efforts, et n'importe qui aurait compris rapidement, mais Deku était simplement...

Loser(s) || KatsuDekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant