Loser(s) || KatsuDeku

𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚜𝚎𝚒𝚣𝚎

Bonne lecture !

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Assis dans l'herbe, à l'ombre d'un arbre, Deku noircissait tranquillement les pages de son carnet à dessin. Des traits imparfaits et un peu hésitants, mais ses yeux posés sur la feuille blanc observaient chaque mouvement de son poignet avec attention. Parfois, il relevait la tête fixait les joueurs qui courraient sur le terrain, avant de se remettre à griffonner.

Devant lui Kacchan finissait son match amical sous le soleil. Certains garçons avaient retiré leurs t-shirts, tandis que d'autre l'utilisait pour s'essuyer le visage : ils courraient tous d'un côté puis de l'autre, sous les ordres impitoyables de son meilleur ami qui ne se gênait pas pour grogner contre ceux qui se laissaient un peu aller.

Quand leurs regards se croisaient, Deku faisait un sourire et un mouvement de la main, et Kacchan hochait la tête avant de se remettre à courir, ballon au pied. Izuku l'attendait sagement pour qu'ils aillent manger une glace après les cours, et son ami avait été clair : s'il osait partir sans lui, ça allait barder.

Alors il attendait que le match se termine, en s'occupant comme il le pouvait.

Deku aimait bien dessiner : il n'était pas très doué, mais ce n'était pas grave. Il le faisait pour lui, pour imprimer sur quelque chose de tangible les images qui traînaient derrière ses paupières. C'était agréable et il se sentait mieux en refermant le carnet.

Arrivant de derrière le tronc de l'arbre sur lequel il reposait à demi, Uraraka posa une main sur son épaule. Son sourire fut la première chose qu'il vit, et elle s'installa à ses côtés.

— Ils ont bien du courage pour courir sous cette chaleur.

— Je te le fais pas dire.

Même dans son t-shirt léger et son short en jean, les joues de la jeune femme étaient rouges. Après quelques secondes à tapoter sur son téléphone, et finit par jeter un coup d'œil sur le carnet de Deku, avant de se tourner à nouveau vers le terrain à l'herbe verte.

— Ils ont bientôt terminé ?

— Je crois, oui.

— Ils gagnent ?

— Bien sûr.

Avec un sourire amusé, Ochaco lui envoya un regard qui voulait tout dire.

— Alors, avec Bakugo ? Du nouveau ?

Elle s'attendit à une petite moue, un rire gêné, ou à quelque chose dans ce goût-là, mais ce qu'elle obtint fut un rougissement important. Le visage d'Izuku se décomposa rapidement, et depuis son cou jusqu'à ses oreilles sa peau changea petit à petit de couleur.

La mâchoire de la jeune femme en tomba presque.

— Oh, mince. Il y a du nouveau. Qu'est-ce qu'il a fait ? Une confession ? Plus ?

Elle se rapprocha, les yeux brillants.

— Quoi ? Non !

Au loin, le ballon vola presque à travers le terrain, et Katsuki le récupéra d'un bon. Le visage un peu rouge, il courut pendant plusieurs mètres en évitant les deux défenseurs qui se jetèrent sur lui, et tira de son pied droit. Le ballon fusa à toute vitesse, et s'écrasa dans le filet des buts adverses.

— Non... rien de ça. Enfin, je crois pas.

— Comment ça « tu crois pas » ? T'as l'air tout bizarre. En plus, je crois que tu le saurais s'il s'était passé quelque chose, non ?