Loser(s) || KatsuDeku

𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚘𝚞𝚣𝚎

Bonne lecture !

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Debout face à son casier, Katsuki retira son t-shirt humide. Cette fois, il décida d'attraper une serviette propre, du savon, et se dirigea vers les douches.

Kirishima, Kaminari, et d'autres membres de l'équipe le suivirent en discutant. Perdu dans ses pensées en allumant distraitement la douche, il mit quelques longues secondes à comprendre que le regard curieux de Kirishima était pour lui.

— Quoi ?

Il voulait se doucher le plus vite possible : de l'eau coula dans ses cheveux, et il se pencha pour attraper une bouteille de shampoing.

— T'écoutais pas ?

— Non.

Kaminari pouffa. Ils étaient six dans les douches, et une brume avait empli la pièce, en même temps qu'une douce odeur fruité.

— On parlait de ce soir.

Katsuki frotta une noisette contre ses mèches qui se mirent immédiatement à mousser. L'air de l'extérieur était chaud, alors l'eau lui fit du bien : il profita de la sensation de ses muscles qui refroidissaient. Il s'était donné à fond aujourd'hui, et ses jambes en avaient tremblé.

— Et qu'est-ce qu'il y a ce soir ?

Il ferma les yeux pour éviter les gouttes qui tombèrent devant son visage. Les cheveux de Kirishima lui tombaient sur le front, et ses joues rouges dû à l'effort commençaient à disparaître.

— On va tous sortir boire un verre. Je sais que t'aimes pas sortir en semaine, mais y'a la soirée des... merde, vous avez dit de qui déjà ?

— Des médecines, répondit le mec du fond, près du mur.

Il se pencha en arrière avec un sourire.

— Ces gars font toujours des soirées de dingue. L'année dernière, l'un d'eux a plongé dans le fleuve pour aller habiller la statue à côté du pont. Truc de fou.

Son ami approuva. Katsuki avait toujours du mal à se rappeler leurs noms : ils étaient tous les deux en défense sur le terrain, et faisait du bon boulot. Mais leur demander maintenant, alors qu'ils jouaient dans la même équipe depuis deux ans, serait vraiment méchant.

Il n'était pas une bête, alors il se contenta d'écouter. Il regarderait discrètement sur leurs maillots au prochain match officiel.

— Ouais, reprit Eijiro. C'est ça, les médecines. Ça se passe dans le bar pas loin de la fac, celui où tout le monde va. On est mercredi, mais c'est pas grave. Alors, tu veux venir ? Ça serait cool avec toi.

Katsuki rinça ses cheveux. Le jet de sa douche n'était pas très fort, alors il eut du mal à se débarrasser de toute la mousse.

— Nan, pas ce soir.

D'un petit coup d'œil discret, il vit l'air déçu de Kirishima. Cela ne dura que quelques secondes, car il reprit sa douche l'air de rien.

— Je vois. Dommage. Des trucs de prévu ?

— Ouais. Je vais essayer de voir Deku.

Soudain, son ami se retourna vers lui un peu brusquement. Il dit :

— Mais oui, c'est vrai. Je me demandais si j'avais rêvé, mais en fait non.

— De quoi ? s'intéressa soudain Kaminari en se penchant en arrière, derrière la silhouette d'Eijiro. De quoi on parle, là ?

— De la vie sentimentale de notre capitaine adoré.

— Sa vie sentimentale ?

Les voix des autres résonnèrent dans la petite pièce, et Katsuki grogna. Il fit mousser le savon sur son corps en espérant terminer le plus rapidement possible.

— Avec qui ?

— Il est amoureux.

— Je suis juste là.

— De qui ?

— A votre avis ?

— Oh, Izuku ! Bon, me regarde pas comme ça. Je veux dire : Midoriya. C'était évident, mais depuis quand on fait plus genre de ne pas le savoir ?

— Depuis qu'il s'est pointé chez moi pour avoir des conseils en drague.

— Oh, merde. C'est si drôle.

— Ça ne l'est pas.

— Et donc ? Y'a des avancés ?

— Ça roucoule ?

— Je vais vous tuer.

Katsuki termina de se rincer, en refusant de regarder ces foutus traîtres. Ils parlèrent entre eux comme s'il n'était pas là.

— Mais c'est pas trop dur ? Je veux dire, Midoriya est son meilleur pote.

— Si, c'est bien là le problème.

— Oh, ma copine me fait regarder des comédies romantiques, parfois. Je crois que ça ressemble un peu à ça.

— Ça y ressemble carrément. Oh, Bakugo tu pars déjà ?

— Je ne veux plus vous parler.

— Il boude.

— Tellement.

— T'inquiète pas, ça va le faire ! Qui te dirait non ?

— Allez, on est avec toi.

Katsuki retourna dans les vestiaires, une serviette blanche autour de la taille, en faisant de son mieux pour les ignorer.

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