Loser(s) || KatsuDeku

𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚌𝚒𝚗𝚚

Bonne lecture !

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Quand Deku entra dans l'amphithéâtre, celui-ci était encore quasiment vide. Quelques personnes s'étaient déjà installées au premier rang ainsi qu'au dernier, mais personne n'avait pris les nombreuses places du centre, ainsi il monta les marches en silence, perdu dans ses pensées.

Il finit par poser son sac à côté d'Ochaco Uraraka, qui enleva son casque en le voyant approcher. Elle lui fit un sourire, et le laissa s'installer.

— Alors ? lui demanda-t-elle. Ton week-end ?

Izuku sortit son ordinateur, puis la regarda avec un petit air penaud.

— Je crois que j'ai un problème, avoua-t-il. Un gros problème.

Il n'y avait vraiment aucune chance pour qu'il appelle cela autrement, et le ton qu'il employa attira l'attention de son amie.

— Ah oui ?

Izuku regarda son air concerné et son expression étonnée. Uraraka était gentille : ils s'étaient rencontrés pendant la rentrée de première année, et depuis s'asseyaient parfois ensemble dans l'amphi, et allaient prendre des verres le soir. Une chouette fille assez honnête, qui parlait beaucoup et qui aimait bien ramener des bonbons pendant les cours.

En bref, elle était devenue une amie plus qu'une connaissance. Cela ne l'empêcha pourtant pas de se tordre les doigts en bafouillant :

— De-deux personnes m'ont dit que je les... intéressais.

Il s'attendit à une réaction. N'importe laquelle, en vérité : quelque chose comme celle de Kacchan, ou au moins un petit « whaou, incroyable ». Mais elle ne fit que pencher la tête.

— Oui ? C'est ta manière de me dire que tu as quitté le célibat ?

— Quoi ? Non. J'ai dit qu'il y avait deux personnes qui...

— ... sont intéressées par toi. D'accord, oui. Midoriya, je suis pas sûre de comprendre.

Il rougit un peu, puis se racla la gorge. Deux personnes entrèrent dans l'amphi, par le fond. L'une d'elle passa à côté de lui.

— Il doit forcément y avoir un problème, souffla-t-il en baissant les yeux sur son ordinateur. Je veux dire, ça m'est jamais arrivé et là tout à coup...

Uraraka parut réfléchir une seconde. Elle fit un petit « mmmh » puis déclara avec sérieux :

— Tu ne penses pas que c'est à cause de Bakugo ?

— Kacchan ?

Pourquoi est-ce que ces conversations finissaient presque toujours par l'inclure d'une manière ou d'une autre ?

— Vous êtes toujours ensemble, expliqua-t-elle. Et Bakugo est vraiment populaire : même moi, je pensais que vous sortiez ensemble au début.

Elle haussa les épaules.

— Peut-être que des gens étaient intéressés par toi, mais pensaient que t'étais déjà pris. Et puis, Bakugo peut être assez intimidant quand il veut. Oh allez, fais pas cette tête.

Tout à coup, elle fut plus proche et entoura ses épaules de son bras. La salle commençait à se remplir, et quelques personnes leur lancèrent un regard curieux.

— Je t'ai toujours trouvé chou, moi. Ça m'étonne pas que des gens tentent leur chance.

Il la regarda avec étonnement, en sentant sa poitrine se serrer un peu. La gratitude et la gêne furent balayés par une reconnaissance un peu étrange. Ces choses-là ne l'avaient jamais intéressé, pas plus qu'une relation, pour être honnête.

Être avec Kacchan avait été suffisant pendant longtemps, et aujourd'hui encore il ne trouvait pas ça si mal. Être son ami, son meilleur ami, était à ses yeux plus important que des sentiments incongrus.

Malgré tout, il lui sourit gentiment, les joues un peu rouges.

— Merci. Tu es... gentille.

— Et ta tête me dit que tu ne me crois pas du tout. Je suis « gentille » mais pas objective : c'est pas grave si tu me crois pas.

Elle lui donna un petit coup de coude ; en contre-bas, le professeur entra avec sa sacoche et son ordinateur portable. Il commença à le brancher au projecteur.

— Si y'a du nouveau, chuchota-t-elle plus bas, tiens moi au courant, d'accord ?

Deku hocha la tête, même si à l'intérieur il pensa qu'il n'y avait aucune chance pour qu'il y ait du nouveau.

Quand le cours commença enfin, il fit de son mieux pour rattraper son esprit ailleurs.

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