16. Gilbert Blythe

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Je viens de déménager dans un petit village du nom de Avonlea avec mes parents, avant j'habitais en ville mais j'ai eu quelques problèmes et ma famille a préféré déménager à la campagne.

Aujourd'hui, c'est mon premier jour d'école et j'avoue que j'ai un peu peur, c'est un petit village : les autres se connaissent sûrement tous déjà. Je cesse de m'inquiéter et entre dans la petite chapelle qui nous sert d'établissement scolaire.

J'enlève mon manteau ainsi que mon écharpe et les dépose sur un des crochets apprêtés à cette effet.
Je me retourne sans regarder où je vais et rentre en collision avec quelque chose, ou plutôt quelqu'un et je lâche mes livres. Je ne laisse pas le temps à la personne de réagir que je me penche immédiatement pour les ramasser en vitesse.

Moi : Je suis vraiment désolée, je ne regardais pas où j'allais.

... : Ne t'inquiètes pas. Moi non plus je ne regardais pas où j'allais.

Je me redresse et pose mes yeux sur le jeune homme que je viens de bousculer. Il est brun foncé avec les cheveux légèrement bouclés. Il a les yeux brun et un petit sourire charmeur.
Il est vraiment très beau.

... : Tout va bien ?

Je sors de mes pensées, il fronce les sourcils l'air inquiet.

Moi : Euh... oui ! Désolée, je... j'étais perdue dans mes pensées.

Il a un léger rire et je rougis honteuse.

... : Au fait, je m'appelle Gilbert, Gilbert Blythe.

Il me tend la main que je serre, tout en ajoutant :

Moi : Pauline, Pauline Evans.

Gilbert : Enchanté Pauline !

Je souris puis il se décale pour me laisser passer, je pars dans la salle de classe. Quelques regards se tournent vers moi tandis qu'une fille me fais signe de venir m'asseoir à côté d'elle.

... : Bonjour, je m'appelle Prissy. Tu es nouvelle ?

Moi : Salut, je m'appelle Pauline et... oui, je viens d'emménager avec ma famille, je ne connais pas grand monde. Personne pour tout te dire.

Prissy : Ne t'inquiètes, je suis sûre qu'on va bien s'entendre toutes les deux et je te présenterait à mes amies.

Moi : Merci Prissy.

Le professeur entre et la classe commence.

***

Je me rend, accompagnée de mes parents, en direction du cimetière où se trouve tout Avonlea. Je suis coiffée d'un ruban noir et porte une robe de la même couleur, aussi jolie soit elle, je la trouve abominable, elle ne cesse de rappeler la mort et je déteste ça.

Je sors de notre calèche, suivie de ma famille. Nous saluons tous les villageois un part un, pour finir par souhaiter nos condoléances à Gilbert. Il a l'air anéanti, tellement triste que j'aurais pu pleurer toutes les larmes de mon corps rien qu'à le regarder. Le voir comme ça me détruit à l'intérieur.

Après la cérémonie, nous rentrons dans la maison des Blythe pour la petite réception post-funérail. Je me sens vite oppressée par tout ce petit monde et préfère sortir prendre l'air. J'avertis mes parents avant de sortir de la ferme.

Je marche un peu sur les pelouse, inspirant et expirant lentement chaque bouffée d'air. Je ne connaissais pas le père de Gilbert mais il ne pouvais qu'être gentille, intelligent et généreux comme son fils. Je m'apprête à rentrer quand je le vois sur un banc devant le cimetière, la tête baissée, ses yeux fixant le sol.

Après avoir hésité quelques minutes, je décide d'aller m'asseoir à côté de lui. Il relève légèrement la tête sans pour autant me regarder. Je pose ma main sur son épaule et ne dit rien. Ce ne sont pas condoléances qui vont le consoler de toute façon.

Gilbert : Je vais partir.

Moi : Quoi ?!

Gilbert : Je vais m'en aller, quitter Avonlea.

Moi : Quand ? Pourquoi ?

Gilbert : Je ne sais pas encore mais plus rien ne me retient ici, mon père est mort et je veux voyager, je peux voir le monde maintenant, découvrir de nouvelles choses, de nouvelles cultures.

Je ressens comme un coup de poignard dans mon cœur à cet instant. Gilbert s'en va et plus rien ne le retient ici. Ça fait mal d'entendre ça quand ses sentiments sont plus que amicaux. Les larmes commencent à monter mais je ne peux pas pleurer, je ne veux pas, je ne suis pas comme ça.

Gilbert : Pauline ? Dit quelque chose s'il te plaît !

Moi : Que veux-tu que je te dise ? Tu l'as dit toi même plus rien ne te retiens ici !

Il se lève, me fixe quelques secondes puis finit par s'en aller. Je reste là, immobile, blessée et en colère à la fois, jusqu'au couché du soleil. Ensuite, je rentre chez moi.

***

Je n'ai pas reparlé à Gilbert depuis l'enterrement de son père mais il faut absolument que je le vois avant son départ qui est aujourd'hui apparemment. Je descends en trombe les escaliers et sort de la maison. Ma mère m'arrête.

Ma mère : Pauline ! Pauline où vas tu ?!

Moi : Pas le temps de t'expliquer, je dois y aller.

Je n'attends pas de réponse et me mets à courir le plus vite possible vers la ferme de Gilbert j'arrive assez vite et crie son nom, la porte est fermée, il est déjà parti. Je repars à toute vitesse vers la gare. Je n'ai jamais couru aussi vite et pendant aussi longtemps mais je ne m'arrête pas pour autant, il faut que j'arrive avant le départ de son train.

J'entre dans la gare et cherche le beau brun partout, enfin je le trouve prêt à entrer dans un des wagon du train.

Moi : Gilbert !

Il se retourne vers moi sans me voir.

Moi : Gilbert !

Je m'avance plus dans ça direction et il m'aperçois enfin, il redescend de la marche sur laquelle il venait de monter et marche vers moi.

Moi : Ne pars pas Gilbert, je t'en supplie. C'est peut-être purement égoïste de ma part mais j'ai besoin de toi. Je ne veux pas que tu t'en aille et je suis désolée de t'avoir fait penser le contraire l'autre jour. J'étais blessée parce que tu disais que tu n'avais aucune raison de rester à Avonlea. Mais tu es trop important pour moi pour que je te laisse partir sans même avoir essayer de te faire rester ici parce que je t'aime Gilbert Blythe, je t'ai...

Il plaque ses lèvres sur les miennes se qui m'empêche d'achever ma phrase, je répond à son baiser et nous restons ainsi quelques instants avant de se séparer.

Gilbert : C'est à moi d'être désolé, quand je t'ai dit que je partais je voulais que tu me demande de rester avec toi, que tu fasse le premier pas, je n'aurais pas dû. J'aurais dû moi-même te dire que je t'aimais, parce que moi aussi je t'aime Pauline Evans.

Je souris et l'embrasse de nouveau tendrement.

Moi : Tu reste alors ?

Gilbert : Bien sûr que je reste, si tu es là, plus rien ne m'importe.

Je le prends dans mes bras, il me rend mon étreinte. Je suis la fille la plus heureuse du monde..

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Pour T3enW1zard

J'ai changé d'avis finalement.

Imagine...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant