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CHAPITRE 3:

18 MAI 2019

ROMY

Et voilà, non avions atterris sur le sol suisse. Je n'avais aucune envie d'être ici et je m'y sentais déjà mal. Claire, avait un peu moins compris ce qu'il s'était passé à l'époque entre mes parents, alors elle n'avait pas la rancoeur que moi je pouvais avoir vis à vis de notre père. Mais évidemment, ils s'étaient eux deux également très éloignés depuis ce fichu divorce.

La dernière fois que j'étais venue ici, c'était un an auparavant, et exactement lors de la même occasion, si, une fois de plus, on pouvait appeler ça une occasion. Cet endroit n'avait clairement pas eu le temps de me manquer, loin de là. Au-delà du conflit avec mon père, je ne m'étais jamais sentie bien ici.  C'était une ville peuplé que de gros riches égocentriques, fallait dire que ne s'était pas installé ici par hasard.

Et c'était d'ailleurs avec ce même genre de personnes que j'avais passé les premières années de ma scolarité. Raison pour laquelle je n'avais gardé aucun ami d'ici. Je ne m'en était en fait jamais vraiment fais. Ça avait été un gros changement depuis que j'avais rencontré la bande au collège. En repensant à ceci, la dispute avec Andrea me revenait elle aussi immédiatement en tête. Mais heureusement, ou pas, pour moi, je n'avais pas le temps de cogiter plus, mon père venait de faire son arrivée à bord de son 4x4. Je soufflais un bon coup et chopais la main de ma soeur avant de nous entrainer dans la voiture.

« -Bonjours mes chéries! Vous allez bien? Commençait-il, enjoué
-Oui ça va et toi? S'empressait de répondre Claire
-Oui merci, et toi Romy?
-Oui merci. »

Même ça j'avais eu du mal à le sortir. Nous prenions après cet adorable moment de retrouvaille, la route de la nouvelle maison qu'il s'était acheté après avoir vendu celle de la famille. C'était sûrement mieux ainsi. Tout le trajet, sans surprise, c'était fait silencieusement. J'avais passé cette demi-heure à regarder le paysage défiler, toujours la boule au ventre à l'idée de devoir rester ici, ne serait-ce que pour ce court séjour. Tout de même trop long. Ça ne me rappelait que des mauvais souvenirs..

Nous finissions tout de même par arriver jusqu'à sa demeure, et il se garait dans l'immense allée afin que nous nous extirpions de cet endroit où je commençais à manquer d'oxygène. Mon père s'était proposé pour porter nos valises, mais j'avais insisté pour garder la mienne. Pas d'hypocrisie merci. Une fois à l'intérieur, nous montions toutes les deux dans nos chambres respectives. Puisque oui, il avait eu la gratitude de nous inclure deux chambre dans son château. Je passais la porte de mon entre pour ces trois jours, sentant mon père sur mes talons. Il était évident qu'il allait vouloir discuter avec moi. Chose qui n'était pas réciproque, sans surprise.

« -Qu'est-ce qu'il y a? Lançais-je froidement
-T'es toujours en colère contre moi Romy?
-Bah je sais pas. Quelque chose à changé depuis la dernière fois?
-C'est pas possible de vivre comme ça, moi ça me fait du mal.
-Si ça te dérange pas je vais me reposer, je suis fatiguée. Répondais-je calmement, ignorant sa remarque
-Comme tu veux. Tu descends dîner ce soir? Il faut que je vous présente quelqu'un.
-Oui oui. »

J'avais enfin fini par me retrouver seule et je me laisser immédiatement tomber sur mon lit. Pas dégueulasse, fallait avouer. J'observais un moment la pièce dans laquelle j'étais. C'était très éloigné de ma chambre à Paris, mais ironie de la chose, je me sentais entièrement mieux là bas. Il n'y avait pas photo. Je sentais que ce séjour allait être interminable, j'en avais déjà assez. Heureusement pour moi, je pouvais toujours compter sur mon petit pilier.

 Heureusement pour moi, je pouvais toujours compter sur mon petit pilier

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