My Favorite Idol (T3)

Chapitre 23

(Média: Beomgyu 💖)

Franchement Soobin tu aurais pu être plus précis...

Je suis toute remuée depuis l'appel du garçon aux cheveux bleus d'hier. J'ai pourtant bien dormi afin d'avoir un beau teint pour aujourd'hui.

Ou plutôt pour ton rendez-vous avec Beomgyu ?

Je ne peux pas m'empêcher de vouloir me faire belle pour lui, c'est comme une habitude et j'ai envie qu'il me trouve toujours belle, comme il y a quelques jours.

J'enfile la tenue que j'ai choisi et me lisse les cheveux après avoir passé un peu de mascara sur mes cils. Je soupire en me regardant dans le miroir, les mains de part et d'autre du lavabo.

Je souris et sors de la salle de bain plus confiante. Mon regard se pose sur la jolie pendule et je remarque choqué qu'il est temps que je parte si je ne veux pas être en retard.

-Merde... Je soupire en enfilant une paire de baskets blanches et en tentant de me mettre du parfum en même temps.

Je mets mon manteau et sors précipitamment de la chambre après avoir pris mon téléphone.

Je descends rapidement les escaliers et sors de l'immeuble sans prendre le temps de dire au revoir aux filles, je n'ai pas le temps !

Il fait toujours aussi frisquet dehors mais j'ai fini par m'habituer au temps hivernale de la Corée du Sud.

Je marche le long du trottoir les écouteurs dans les oreilles et plus les mètres passent plus mon cœur s'accélère. Je ne rêve à présent que d'une chose, me retourner et partir en courant.

Je ne peux seulement pas faire ça, j'ai besoin d'avoir des explications bien que je n'étais pas particulièrement pressé de devoir me retrouver en face de lui ce soir...

Je me plante devant le café qu'il m'a indiqué par message et souffle pour me donner du courage. Je suis arrivée avec quelques minutes d'avances mais connaissant Beomgyu il doit être là depuis déjà dix minutes.

J'entre dans le café en jouant avec la fermeture de mon manteau et cherche le garçon du regard dans la vaste salle. Je croise alors son regard, il est assis à une table au fond du café, son regard posé sur moi.

Je ne bouge pas, comme noyé dans son regard intense. Je marche cependant quelques secondes plus tard jusqu'à sa table et m'assois en face de lui sans prononcer un mot.

-Je suis content de te revoir.

Je lui adresse un faible sourire, trop de sympathie me ferait oublier la raison de ma venue ici.

Il me détaille avec ses beaux yeux, je rougis gênée et me racle la gorge.

-Donc...? Je commence en relevant la tête vers lui, prête à entendre ce qu'il a me dire.

Il prend longtemps à me répondre mais finit par tout de même se caler au fond de sa chaise et déclare

-Ce n'est pas ce que tu crois...

-Et qu'est-ce que je suis censé croire ?

Il hausse les épaules et pose ses coudes sur la table. Il croise ses mains et me fixe avec toujours autant d'intensité.

-Commençons par le commencement, qui est cette fille ? Je demande en perdant patience.

Je ne suis pas d'un naturel impatiente mais la situation est insupportable, il ne fait que me fixer sans ouvrir la bouche.

-Mon ancienne petite copine, répond-il sans une hésitation.

Je fais de grands mouvements de tête de haut en bas et lui dis d'un signe de tête de continuer dans son récit.

-Je ne sais pas pourquoi elle a posté cette photo...

-Quand a t-elle était prise ?

-Il y a trois ans...

-Je suis censé te croire ?

Ma réplique froide le fait perdre ses moyens, il me regarde pêné avant de déclarer

-Tu ne me fais pas confiance ?

-Beomgyu... Je-... Tombe sur une photo où tu embrasses une autre fille et je suis censé croire la première chose que tu vas me dire ?

-Qu'est-ce que tu veux que je te montre pour te prouver qu'elle n'a pas été prise récemment ?

J'hausse les épaules, je sens que dans le ton de sa voix il commence à perdre patience aussi.

-Je te promet que cette photo a été prise il y a très longtemps.

-Pourquoi aurait-elle posté la photo alors ?

-Je ne sais pas... Par jalousie.

-Ce ne tient pas la route, je dis en fronçant les sourcils et en commençant à me lever.

-Attends Cléophée !

Il attrape mon poignet, la sensation de sa peau sur la mienne me procure un frisson dans tout le corps, il m'incite à me rassoir, j'accepte en soufflant et retire sa main de la mienne.

-Je-... Vais arranger les choses, dit-il en tentant de me convaincre.

Je ne réponds pas et me contente de baisser la tête. J'ai vu dans son regard toute la tristesse qu'il a à mon égard, il est triste que je ne lui fasse pas confiance et que je ne le crois pas. Je l'ai vu au plus profond de ses prunelles, toute sa peine et sa déception.

Je suis perdue, je ne sais plus si je dois le croire ou si je dois me fier à mes impressions.

Je me lève en enfilant mon manteau, je ne peux pas rester en face de lui plus longtemps, devant son regard déçu.

Je me tourne et m'apprête à partir lorsqu'il m'appelle

-Je t'aime Cléophée... Chuchote t-il en me regardant les yeux brillants.

-Moi aussi Beomgyu... Je murmure avant de quitter précipitamment le café.

Les larmes coulent sur mes joues, je ne sais plus quoi faire et toutes ces nouvelles informations s'entrechoquent dans mon cerveau à une vitesse folle. Je n'arrive plus à réfléchir ni même à me concentré sur mes pas.

La nuit est presque tombé sur la ville, je déambule dans la rue en repensant au garçon. Son visage m'avait manqué, sa voix, ses yeux, ses mains, tout.

Je l'aime, c'est la seule chose que je suis capable de dire, j'en suis certaine.

Le chemin du retour me paraît soudainement plus long, plus je marche et plus j'ai l'impression de m'éloigner de l'hôtel, de même que plus je réfléchi plus je m'éloigne de toutes explications logiques.

Je ne remarque que je suis arrivée devant l'hôtel que lorsque la porte s'ouvre sur un des clients, j'entre dans le hall et monte directement dans ma chambre.

J'ai l'impression de passer vraiment beaucoup de temps dans ma chambre ces derniers temps...

Je me change à la vitesse de la lumière et me précipite sous ma couette. Le visage de Beomgyu me revient en mémoire, quoi qu'il n'avait jamais disparu, et je ferme les yeux pour tenter de m'endormir, sans succès.

La vie est injuste, je demande juste quelques heures de repos, quelques heures de tranquillité.

Compte les moutons ?!?

Non, à ce que j'ai pu constater les moutons ne m'aident pas à oublier le garçon...

Je remonte ma couverture jusqu'à mon cou et fixe un point invisible dans le noir.

Pourquoi toucher la Lune me semble tout à coup plus simple qu'avoir une conversation avec Beomgyu ?