My Favorite Idol (T3)

Chapitre 20

(Média: Beomgyu 🤎)

Je plisse les yeux, toujours assise sur mon lit. La photo est sous mes yeux depuis plus d'un quart d'heure et aucunes explications ne me viennent à l'esprit.

Sauf une...

... Il m'a peut-être... Trompé ?

À cette simple pensée mon cœur se serre, je lance violemment mon téléphone à l'autre bout du lit et me glisse sous le drap en soupirant. C'est la pire chose qu'il pouvait me faire.

Une soudaine colère monte en moi, je ne comprends pas pourquoi est-ce qu'il a fait ça et pourquoi cette fille a posté cette photo. Je ne cesse depuis de recevoir des messages de soutiens qui font tout sauf m'aider car ces messages me prouvent tristement que tout le monde pense comme moi, qu'il a été vers une autre fille pendant que j'étais en France.

Mon téléphone se met à vibrer, le nom de mon copain s'affiche sur l'écran. J'ignore son appel, et d'ailleurs tous les  autres qui suivent aussi, et regarde fixement le plafond encore plus perdue que je ne l'étais tout à l'heure.

Les appels se succèdent, je finis par éteindre mon téléphone, lassé de l'entendre vibrer.

Je ne sais pas quoi faire, ni comment réagir. Je n'ai jamais été confronté à une telle situation et je regrette de ne pas avoir une des filles dans ma chambre, une présence aurait été la bienvenue.

Le soleil se couche rapidement sur la ville, il fait à présent nuit noir dans la pièce, je n'ai pas la force d'aller allumer les lumières.

Imaginer ses lèvres sur celles d'une autre fille me rend malade, mon ventre se tord et j'ai la soudaine impression que je vais sortir mes tripes, ce qui  n'arrive heureusement pas.

Je n'arrive pas à m'endormir, ce n'est pas à cause de l'insomnie cette fois mais bien à cause de cette histoire. Je sais que je devrais attendre les explications de Beomgyu avant de faire des conclusions attives mais comme inévitablement plongé dans cette déception ma raison est partie très loin dans le néant.

Si il a tenté de m'appeler c'est bien qu'il a vu la photo et qu'il se doute que je l'ai vu.

Pleins de questions et aucunes réponses...

Tu n'avais qu'à répondre à ses appels.

Oh toi ferme la, c'est vraiment pas le moment.

La nuit passe à une vitesse ennuyante, je tourne et retourne dans mon lit sans jamais trouver le sommeil. Le soleil arrive aussi vite qu'il s'est couché, les rayons éclairent la chambre et m'éblouie le visage.

Mes paupières sont lourdes et le manque de sommeil se fait durement ressentir mais je trouve tout de même la force de me lever de ce lit pour aller dans la salle de bain. Mon regard se pose sur la baignoire, cette baignoire dans laquelle j'étais avec lui avant hier.

À cette pensée des larmes coulent sur mes joues mais je les balaie d'un geste de la main.

Je prends une rapide douche et enfile ce qui le tombe sous la main, soit un jogging et un pull trop grand gris qui ne ressemble pas à grand chose.

Franchement je suis trop belle aujourd'hui...

Je roule des yeux à ma propre remarque et me jette sur le lit au moment où quelqu'un frappe à ma porte.

-C'est qui ? Je demande par flemme d'aller ouvrir.

-Emilie.

-C'est ouvert.

La porte s'ouvre sur mon amie qui commence par sourire avant de froncer les yeux en s'approchant de moi.

-Tu n'as pas beaucoup dormi toi ?

-Non, je n'ai pas dormi.

-Tu ressemble à un panda, dit-elle en riant. Non plus sérieusement, c'est à cause de la photo ? Devine t-elle en s'asseyant à côté de moi.

Toujours à plat ventre sur le matelas j'hoche la tête sans pour autant la relever vers elle.

-J'imagine que tous pleins de scénarios se sont dessinés dans ta tête ?

-Tu imagines bien.

-Tu devrais le laisser t'expliquer, il doit y avoir une explication.

-Bon Émilie pourquoi tu es là ?

Elle me regarde en baissant les yeux, je sais qu'elle n'est pas là par hasard.

-Il nous a appelé et il a dit que tu ne répondais pas à ses appels.

-En effet.

-Mais pourquoi ?

-Je n'ai pas envie de lui parler.

-Tu devrais lui laisser une chance de s'expliquer, je sais que lorsqu'ils nous ont accusés sans preuves d'avoir dévoilé leur départ à New-York cette été j'ai été très blessé de n'avoir aucunes chances de m'expliquer...

-C'est différent, là il y a une photo à l'appuie.

Elle ne trouve rien à répondre et se contente de me regarder tristement. Je n'imaginais pas ce garçon comme ça.

Cléophée, tu te souviens de ce que tu as dis tout à l'heure ?

De ?

Ne fais pas de conclusions attives.

Plus facile à dire qu'à faire.

-Tu ne veux pas sortir un peu ? Me propose mon amie en se levant.

-Non.

-Ce n'est pas bon de rester enfermé toute seule, on est en vacances je te rappelle, et on est le lendemain de Noël, ce n'est pas le moment de déprimé.

-Je veux pas bouger, pas aujourd'hui.

-Bon... Alors si tu as besoin de parler je serai sans doutes dans la salle commune avec les filles.

Je ne réponds pas, elle sort de la chambre après avoir soupiré et le silence retombe soudainement dans la grande pièce bien trop grande pour moi toute seule. Un sentiment de solitude s'empare de moi, je suis frustré et en colère contre moi même plus particulièrement.

Ce n'est pourtant pas dans mes habitudes de m'emballer si vite, comme Émilie l'a si bien dit il doit y avoir une explication à cette photo.

J'ose rallumer mon téléphone et remarque plus d'une vingtaine d'appels manqués de la part de Beomgyu. Je suis  toujours aussi perdue et le passage d'Émilie n'a fait que renforcer mon sentiment d'incompréhension.

Tout aller pourtant si bien entre nous, aujourd'hui le dicton "toutes les belles choses ont une fin" prend tout son sens. Je n'aurai jamais cru que quelque chose nous tomberait dessus si vite.

Je pose ma main sur le pendentif qu'il m'a offert instinctivement et le tourne inlassablement entre mes doigts avant de fermer les yeux et de croiser mes bras sous ma tête.

-Quel bordel... Je murmure toute seule en soupirant.