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La femme avait vite comprit qu'Armel ne lui répondrai pas.

Elle avait alors arrêté de lui poser des questions et s'était retournée vers l'homme vêtu de noir. Elle lui avait donné quelques ordres puis s'était assise sur le canapé en face de celui d'Armel.

Elle l'avait fixé en silence et Armel en avait fait de même. L'arabesque qu'elle avait sur la joue descendait jusque dans son cou et prenait racine dans le creux de sa clavicule. Armel avait trouvé le dessin joli.
Dans le silence de la pièce, le feu avait crépité doucement et il avait fermé les yeux.

Quand le feu crépitait, Andreaz n'était généralement pas loin. Ça avait toujours été Andreaz qui allumait le feu, d'aussi loin qu'il s'en souvienne.

L'homme était revenu dans la pièce et avait déposé du papier rêche, une plume et de l'encre sur la petite table devant Armel. La femme avait lentement croisé ses jambes et lui avait posé une question qu'il n'avait pas comprise.

Il avait alors prit la plume d'une main hésitante et l'avait trempée dans l'encre.
La femme avait récupéré le papier et l'avait lu à voix haute.
Elle avait hoché la tête puis avait tendu sa main vers Armel.

"Isania"

Sa voix avait été douce et Armel avait observé ses lèvres roses quand elle avait prononcé leurs deux prénoms l'un après l'autre.
Puis ses yeux étaient descendus vers la main tendue. Il avait hésité et observé avec curiosité la peau rougie par la chaleur de la pièce. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas touché d'être humain.

La sensation était agréable. Bien plus agréable que de toucher Andreaz, et il avait gardé la main fine et chaude dans la sienne plus longtemps que nécessaire.

La femme l'avait laissé faire sans un mot. Puis Armel avait reprit la plume et le papier pour écrire à nouveau.
La femme avait de nouveau lu a voix haute puis avait haussé les sourcils.
Ses yeux s'étaient fait perçants et elle avait fixés ceux d'Armel avec intérêt.

Le silence était retombé dans la pièce et Armel avait soutenu son regard avec calme. Elle avait reconnu le nom d'Andreaz, il l'avait comprit.

L'oncle d'Andreaz avait souvent menacé le jeune homme de le renvoyer chez le "maître" dans la capitale de son pays quand il faisait des bêtises. Armel avait comprit que le "maître" était influent.
Il n'avait pas comprit qu'il était un parent d'Andreaz.

La femme, elle, l'avait comprit.

Elle s'était ensuite relevée et était allé chercher un document dans le bureau non loin des deux canapés. Elle avait déroulé une carte sur les feuilles vierges devant Armel et il avait désigné son pays dès l'instant où il était apparu entre les doigts de la femme.

Elle avait hoché la tête et refermé la carte sans un mot. Elle avait appelé l'homme en noir et Armel reconnu le prénom qu'elle avait déjà prononcé plusieurs fois.

Kemil était un grand homme silencieux qui suivait Isania comme son ombre. Il était vêtu de noir et sa gorge était couverte d'une pièce de cuir maintenue en place par des sangles.
Le détail le plus surprenant aux yeux d'Armel était ses cheveux.
Kemil avait les cheveux courts.

Obéissant aux ordres d'Isania, l'homme était sortit de la pièce et avait silencieusement refermé la porte derrière lui.
La femme s'était de nouveau assise sur le canapé en face de celui d'Armel et avait de nouveau croisé ses jambes. Elle l'avait fixé pensivement, croisant un bras sous sa poitrine et passant ses doigts sur sa clavicule décorée de noir.

Ses longs cheveux bruns étaient relevés en un chignon dont de nombreuses mèches bouclées s'échapaient et tombaient sur osn visage.
Isania était une belle femme. Elle semblait plus vieille qu'Armel mais pas de beaucoup et semblait intelligente.

Suffisamment intelligente pour ne pas discriminer Armel à cause de la couleur de ses yeux.

En réalité Isania avait l'air d'être une femme de très bonne famille. Elle avait un majordome, possédait des chevaux et une grande maison de trois étages dans le centre de la ville.
Armel n'avait eu le temps d'étudier longtemps la façade de la demeure avant que Kemil ne le fasse descendre du cheval d'Isania.
Il l'avait attrapé par les hanches et l'avait posé au sol sans un mot ni un regard à la manière d'Andreaz et Armel avait jeté un regard en arrière.

Andreaz n'était pas là.
Armel n'était pas vraiment surprit, il ne s'attendait pas à ce que le vampire les ai suivit. Il n'en n'avait eu pas les moyen, pas quand Isania avait talonné son cheval si fort pour les éloigner au galop de la foule. Mais une part de lui aurait aimé voir la silhouette recouverte d'une cape pourpre qui lui était si familière.

Isania était descendue seule de sa monture blanche et ajusté sa propre cape sombre sur ses épaule avant de hochet la tête vers la grande porte blanche. Armel l'avait suivit en silence, tête baissée, dans les couloirs de la demeure. Il n'avait pas vu les murs en détail mais le sol avait été recouvert d'un épais et les pieds des tables avaient été finement taillés.

Et puis il avait atteri sur ce canapé de velours près de cette cheminée et entouré de bibliothèques.
Face à lui, Isania avait décroisé ses jambes et s'était relevé lentement.
Elle avait fait le tour de la table basse et s'était accroupis élégamment devant Armel, ses deux bras croisés sur ses genoux.

Armel avait soutenu son regard sans un mot puis ses yeux avaient glissés sur sa joue gauche couverte de formes noires.
Les doigts chauds de la femme s'étaient posés sous son menton et elle l'avait doucement forcé à tourner la tête vers la cheminée. Puis ils avaient glissés le long de sa mâchoire et étaient descendus jusqu'à la lisière de la chemise à col qu'il portait.
Elle avait doucement tiré dessus et Armel s'était laissé faire sans un mot.

"Vampire"

Armel & Andreaz : Le Nouveau MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant