Les cartons s'empilaient dans ma chambre. Je n'avais pas encore eu le temps de tout déballer hier soir depuis mon arrivée de Paris. Même mon blog littéraire que je chérissais plus que tout, n'avait pas encore eu la moindre attention de ma part. Je soufflais. Ma famille trouvait que je passais trop de temps dessus, c'est vrai que je m'en occupais beaucoup mais ils exagèrent ! Ils n'ont jamais eu la même relation aux livres que moi de toute façon.
Je regardais autour de moi, les murs blancs et le manque de décoration rendaient cette chambre vraiment impersonnelle. Il fallait que je m'active, il me restait encore beaucoup de choses à ranger avant de pouvoir profiter et visiter le campus. J'avais hâte de commencer ma nouvelle vie d'étudiante, nouveau pays, nouveaux amis et nouvelles rencontres. Même si Paris allait me manquer, mes parents et mon frère aussi, je ne regrettais absolument pas mon choix.
Vraiment pas.
Âgée de dix-neuf ans, il me fallait vraiment couper le cordon avec ma famille et prendre ma vie en main. Tant pis pour les cartons, je les rangerais plus tard, j'enfilai une chaussure puis la deuxième, attrapais mon sac et mes clés puis fermais la porte. Aspen est une ville charmante, les montagnes enneigées rendaient le paysage magnifique. Je me rendais à l'université pour signer quelques papiers pour mon logement, je trouvais la dame à l'accueil et me présentait.
— Bonjour ! Je m'appelle Léonor Davis, je suis en première année de licence de lettres et je viens d'emménager dans le bâtiment B.
La dame d'un certain âge me regardait comme si je lui faisais perdre son temps. Elle remontait ses lunettes sur son nez en me disant :
— Signez ça, me montre-elle.
Charmant. Je fais ce qu'elle me dit, souriais poliment et fais demi-tour lorsque je me pris un mur. Sans blague. Un mur avec des mains qui me maintenait en place le temps que je me stabilise. Un mur avec des abdos en acier aussi.
— Attention mon ange.
Mon Dieu. Un mur avec une voix grave et un parfum musqué. J'avalais ma salive et le regardais dans les yeux. Première erreur. Il était grand, très grand. Moi et mon mètre soixante quatre lui arrivait à peine au milieu du torse. Ses yeux étaient d'un vert bouteille presque surnaturel et ses cheveux, je jurais intérieurement, ses cheveux étaient d'un noir profond, avec des reflets marron foncé, et bouclée légèrement trop long. Ensuite, je regardais plus bas, deuxième erreur.
Ses fossettes craquantes et son sourire en coin rendraient n'importe quelle femme accro, sans parler de ses lèvres pleines qui appellent au baiser. Dit quelque chose Léo.
— Ton torse est aussi dur qu'un mur.
Non. Tout sauf ça.
Mes joues se coloraient en rouge je les sentaient d'ici. La honte, vraiment super. J'aurais pu dire n'importe quoi mais non il fallait que je dise le truc le plus idiot au monde.
Un éclat de rire encore plus craquant lui échappa.
— Merci, et toi tu es absolument adorable et très gênée aussi, dit-il en ricanant. Tes joues sont aussi rouges que le nez d'un clown. Très mignon.
Je reste sans voix. Vraiment.
— Je heuu je suis... bégayais-je.
— Hé tout va bien, j'adore me faire rentrer dedans dès le matin par des jolies filles comme toi.
Il me stabilise encore et je me rendais compte que j'avais toujours mes mains sur son torse. Je les enlevais immédiatement.
— Désolée encore une fois.
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Boldness
RomanceLeonor Davis, dix neuf ans, change radicalement de vie et part étudier à Aspen. Intrépide et timide, elle essayera de trouver sa place au près de ses nouveaux amis lors d'une virée pendant les vacances de ski dans un chalet. James Coleman a vin...