Chapitre 1

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Triomphe était une petite ville en pleine expansion en Auvergne, tout près du Puy de Dôme. La bourgade avait été construite en 2022, avec pour objectif : l'autosuffisance. Panneaux solaires, éoliennes, récolteur d'eau de pluie avec filtre et recycleur ainsi qu'un réseau de plomberie relié directement à une source. C'était un projet d'écologie très ambitieux, mais qui tenait à cœur à tous ceux qui étaient venus y vivre. Après seulement deux ans, elle s'était étendue sur une grande superficie et abritait environs trois-milles citoyens. Des écoles avaient été construites, ainsi qu'un commissariat de police municipale et quelques commerces de proximité. Les champs et potagers se multipliaient pour assurer une production locale d'un maximum de denrées. Il s'y était aussi développé des déplacements en calèche, à l'ancienne, mais aussi des voitures fonctionnant à l'eau. Tout autre véhicule n'était pas autorisé dans l'enceinte de la ville. Un parking ainsi qu'une gare se trouvait à chaque entrée de la commune, avec plusieurs services de location de cheval, de calèche ou de véhicule hydro-propulsés. La ville souhaitant s'étendre, depuis début 2024, la construction d'un hôpital fut commencée.

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Ce cinq juillet 2024 était le tout dernier jour d'école dans la ville avant les grandes vacances d'été. Malgré cela, les salles du lycée Victor Hugo étaient, pour la plupart, pleines, tandis qu'un nombre certain d'élèves se trouvaient dans la cours. Les différentes classes préparaient un festival prévu pour le dimanche, une idée des élèves pour fêter la fin de l'année scolaire. Ils pouvaient voir l'école élémentaire De Vinci, juste en face, où les enfants préparaient un spectacle dans la cour.

Christophe Faure, en terminal S, était dans sa classe avec ses camarades. Ils avaient pour travail de terminer des affiches pour les stands qui seraient présentés. Toutes les fenêtres étaient ouvertes pour pallier à la chaleur de ce début d'été. Christophe était penché sur une grande feuille et traçais minutieusement les mots « Boissons fraîches » à la peinture noire. Sa camarade, Mélodie Morin, dessinait des fruits. Un autre bouscula alors accidentellement le rouquin, faisant déraper un grand trait noir sur un citron précédemment peint par Mélodie.

« Oh ! Désolé Chris ! S'excusa aussitôt son camarade. Merde ! J'ai glissé, je voulais pas ! Tu crois que c'est rattrapable ? »

Les yeux bleus de Christophe croisèrent les verts de la blonde avec qui il travaillait, avant qu'ils ne poussent tous les deux, un soupire exaspérés.

« T'es sûr que tu ne le fais pas exprès Thomas ? Gronda Mélodie. C'est juste la troisième affiche que tu bousille !

—C'était pas moi ce matin ! Se défendit leur camarade.

—Laisse. Souffla Christophe. On a plus qu'à la recommencer. Tu peux demander une autre feuille à madame Durand, Mel ? »

La jeune fille acquiesça et se dirigea vers leur professeur, tandis que le rouquin déchirait leur travail gâché.

A ce moment un homme se présenta à la porte. Elle était ouverte, mais il frappa quand même. Toutes les discussions cessèrent, et les élèves qui étaient assis se levèrent aussitôt. Il s'agissait du proviseur. Un bel homme marocain de quarante-cinq ans, aux cheveux et à la barbe poivre et sel.

Apocalypse AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant